Commençons par voir de plus près ce que c'est ces deux là! La paresse (n.f.) se définit comme la propension à ne rien faire, par oisiveté ou par manque d'envie tandis que l'avarice (n.f.) est décrit comme un état d'esprit qui se caractérise par l'attachement excessif à la possession de richesses sans en faire l'usage. Alors un peu de paresse me semble tout à fait admissible et ne mérite certainement pas de précipiter le pauvre oisif directement aux enfers! Voyons ce qu'en pensent les artistes...
Magali Bergon (diplômée de l'école supérieure des arts décoratifs de Strasbourg) s'est penchée sur les deux: son "sacoussin" permet de transformer dans un clin d'oeil son sac en coussin moelleux pour faire sa petite sieste où et quand l'on veut. Pour ses bijoux elle prend le parti de simplifier la forme et la fabrication le plus possible. Elle appelle cela avarice, je le classerai peut-être plus dans la catégorie "paresse" aussi...
Le collectif RoMi, basé à Amsterdam, n'a pas hésité: c'est à la paresse qu'ils dédient leurs chaise longues / matelas de plage pliables et emportables partout...
L'avarice prend chez Emmanuel Lacoste la forme d'un bijou, une cage d'orée dans laquelle sont emprisonnées des pierres multicolores. le tout se porte autour du cou suspendu à une longue chaîne. Le trésor de l'avare devient le poids qui le tire vers le bas!
Le Marseillais Sébastien Nadaud quant à lui a photographié des gens en train de bailler et il compte sur l'effet contagieux de ce geste. Est-e que tous les visiteurs bailleront aussi? Et pourquoi pas! Selon les chercheurs la bâillement permet d'apaiser des tensions, de diminuer l'agressivité et de renforcer la cohérence d'un groupe.
En transformant des spatules industrielles en miroirs, Jennifer Rabatel (diplômée en design industriel et luxe) dit se placer du côté de l'avarice. Mais il me semble qu'un autre péché sera plus propice à citer dans ce contexte: la "superbia", l'orgueil!
La paresse encore a inspiré Johanna Richter, designer allemande, pour "Swing necklace", un collier de perles en bois à suspendre sur une branche d'arbre ou dans l'ouverture d'une porte pour se balancer doucement et se perdre dans ses rêveries...
L'avarice c'est aussi la richesse que l'on cache jalousement des autres. Cécile Gonnard (styliste d'origine lyonnaise, installée à Marseille) a donc choisi de transformer un simple et banal sac en plastic avec une doublure en tissus précieux brodée et ornée.
Les autres artistes sont Soupe de design, Ruthy Assouline, Igor Ducournau, Alexandra Behar-Mory et Peter Schwartz - mais il faut y aller vous-mêmes pour découvrir leur travail!!où: Centredesignmarseille, 6 av. de la Corse, 13007, 04.91.54.08.88
quand: du 6 au 30 avril, du mardi au samedi de 10h à 19h
vernissage mercredi 6 avril de 18h à 21h
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