En aimant regarder les gens, les femmes qui font d'incroyables efforts de toilette, les hommes qui ne renoncent pas au short, les enfants qui font du navire leur terrain de jeu. En s'installant confortablement dans le cocon de sa cabine, en jouant les Leonardo à l'avant ("Oui, je suis le maître du monde"), les amants délaissés à l'arrière.
Ensuite, il faut aimer les petits matins quand la lumière est encore indulgente, les kinés qui vous racontent leur vie en s'installant à votre table, les longues arrivées dans les ports endormis, les cafés de Barcelone où l'on est forcément le premier client, les boutiques où il faut être multilingue et parler avec les mains.
Il convient encore de garder la bonne distance avec les belles inconnues en robe qui rendent le contre-jour plus dur à supporter que la pire des tortures.
Il faut être indulgent avec les spectacles où des danseuses russes se prennent pour Madonna, pour les retraitées qui s'encanaillent au mini-casino, le personnel qui fait des efforts pour vous saluer en français, vous-même quand vous vous racontez des histoires, appuyé au bastingage.
Il faut rêver, partir et revenir, se sentir marin perdu au milieu de la Méditerranée et goûter le phare qui vous ramène à votre ville comme tous ceux qui vous accueillent sur d'autres terres brûlées de soleil.
Texte et photos de Philippe L.d.L.
1 commentaire:
oui oui et merci pour l'évocation de Barcelone (texte et image)
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