Avant ce livre qui décrit ces faits historiques, le rudes conditions de travail des artistes à cette époque, les relations complexes de ceux-ci avec leur mécènes et commanditaires, les liens multiples de l'empire ottoman et le monde occidental ou la vie avec ses fastes et ses turpitudes dans le Constantinople du 16ème siècle, Enard a publié d'autres oeuvres restées, malgré des prix prestigieux et une bonne presse, plus confidentielles auprès du grand public.
Dans "La Perfection du tir" (2003) il se met dans la peau d'un jeune sniper tandis que "Zone" (2008), son troisième roman, est une histoire d'espionnage géopolitique, écrite en une seule phrase qui correspond à un voyage en train. Un ancien espion et militaire se remémore ses souvenirs des guerres dans les Balkans, au Proche-Orient ou encore en Algérie dans un long monologue pendant que le train traverse la nuit.... "Remonter l'Orénoque" (2005) raconte l'histoire d'une jeune infirmière dans un hôpital parisien, aimée par deux chirurgiens rivaux. Pour se soustraire à cette situation, la jeune femme s'enfuit pour entreprendre un voyage solitaire sur cette rivière mythique tandis que les hommes affrontent la réalité des corps malades en salle d'opération, chacun à la recherche de son destin.
Vu la complexité de ces romans il n'est guère surprenant que "Parle leur de batailles..." a pu trouver un public plus large et permettra donc à l'un ou l'autre d'oser d'affronter un des autres livres de Mathias Enard...
Originaire de Niort, Enard a, après des études du persan et de l'arabe, passé de longs séjour au Moyen-Orient avant de s'installer à Barcelone où il enseigne l'arabe à l'université, écrit ses livres et traduit des auteurs iraniens et libanais.
où: Rencontre avec l'auteur à la librairie Maupetit, 144 La Canebière 13001
quand: mercredi 9 mars à 17h
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