Le chat de Marseille: A LA LUMIERE DES FLAMBEAUX

dimanche 1 février 2009

A LA LUMIERE DES FLAMBEAUX

Certes, il faut se lever tôt, mais bon, pour une fois, cela reste faisable, non?

Lundi, le 2 février c'est de nouveau la fête de la lumière, la Chandeleur. Ce jour là, le Vieux Port s'anime vers 5 heures du matin. Il fait encore nuit noire mais l'ambiance est magique. Sur le quai il y a foule, des gens de tout âge, adolescents autant que personnes âgées, attendent. Et puis voilà, un bateau arrive au son de chants sacrés avec à son bord l'évêque de Marseille et une assistance nombreuse. Il tient la précieuse icône de la Vierge Noire et lentement, silencieusement le bateau arrive à quai. Après un moment de prière et de recueillement, la foule munie de torches se met à suivre dans une longue procession la sainte image jusqu'à l'abbaye de Saint Victor. Celle-ci est souvent déjà pleine à craquer quand la foule arrive et des écrans ont été installés sur le parvis. On va vite acheter des cierges verts, supposés à protéger la maison pendant l'année qui vient de commencer. Et les navettes, ces délicieux biscuits à la fleur d'oranger, confectionnés sans levure, seront également bénies ce jour là.

"Chandeleuse", la Chandeleur, commémore la présentation de Jésus au temple, quarante jours après sa naissance. C'est en 472 que le pape Gélase a organisé la première procession aux flambeaux (dont le nom de Chandeleur), sans doute pour "christianiser" des rites antérieurs, les "parentalia" et "lupercales" des Romains, fêtes dédiées au dieu Pan. Selon la légende le pape offrit à cette occasion des galettes aux pèlerins créant ainsi la tradition des crêpes que l'on mange le 2 février.

Si vous voulez être sûr que l'année sera bonne, faites sauter la crêpe dans la poêle que vous tenez dans une main tout en serrant bien fort dans l'autre une pièce d'or.

Les navettes que l'on fait bénir ce jour là évoquent une autre légende, celle d'une barque miraculée qui, venant de la terre Sainte, aurait échoué sur nos côtes avec à bord Marie Madeleine, Marie Salomé, Marthe et Lazare. Une autre version parle d'une statue de la vierge qui s'échoua au bords du Lacydon, Notre Dame du Feu Nouveau ou selon d'autres la Vierge Protectrice des gens de la mer - bref une marque du destin mettant Marseille sous la protection du ciel.