vendredi 18 décembre 2009

L'ARMÉE DU BIEN

"Tant que des femmes pleureront, je me battrai
Tant que des enfants auront faim et froid, je me battrai
Tant qu'il y aura un alcoolique, je me battrai
Tant qu'il y aura dans les rues une fille qui se vend, je me battrai
Tant qu'il y aura des hommes en prison qui n'en sortent que pour y retourner, je me battrai
Tant qu'il y aura un être humain privé de la lumière de Dieu, je me battrai
Je me battrai
Je me battrai
Je me battrai"

Qui a dit ça? C'était William Booth, en 1912. William Booth?? On connait l'arrêt de bus "Booth", mais qui se cache derrière se nom... William Booth, pasteur méthodiste, est celui qui a fondé en 1865 l'Armée du Salut. Pour cet homme, contemporain de Karl Marx et comme celui-ci confronté à la misère épouvantable dans le Londres de la révolution industrielle, la spiritualité et la réconciliation de l'homme avec lui même et avec Dieu ne peut pas se faire sans des conditions de vie décentes. Sa devise devient donc: "Soup, soap, salvation" (soupe, savon, salut).

En 1881 la fille du pasteur Booth, Catherine, accompagnée de deux autres femmes implante le mouvement à Paris où l'association distribue des soupes la nuit venue.

Si l'Armée du Salut a parfois une image puritaine et surannée voire sectaire, la réalité est qu'elle s'engage fortement mais plutôt discrètement à secourir les gens qui sont dans la misère.

En août de cette année l'Armée du Salut a ouvert un "hameau" de dix chalets en bois, chacun d'une surface de 24m2, équipées d'une petite cuisine et d'une salle de bains et pouvant accueillir deux personnes. l'au chaude est produit par un chauffe eau solaire installé sur le toit qui lui est végétalisé. Une quinzaine d'anciens SDF a pu y être logée et ensemble ils reprennent à remonter la pente. Ce sont eux-mêmes qui ont élaboré le règlement qui permet par exemple de garder son chien et aussi de boire de l'alcool sauf dans les parties communes et lors du repas communautaire obligatoire qui a lieu tous les jeudis. Pour ces repas on se partage les tâches, comme dans une famille, on fait la cuisine, dresse la table, lave la vaisselle et sort les poubelles ou aide comme on le peut. grâce au soutien d'une équipe d'éducateurs ils ont réappris de faire des courses, de cuisiner et même de dormir de nouveau dans un vrai lit!

chalets-sdf-original.jpg




















Ce "hameau" est un projet pilote soutenu par l'Etat où des personnes qui ont connues la marginalité peuvent se reconstruire sans limite de temps, à leur rythme. 3Ces gens avaient coupé tout contact avec les institutions dans lesquelles ils ne se reconnaissaient pas. Il fallait inventer autre chose", dit Samuel Coppens, directeur de l'Armée du Salut à Marseille et qui était à l'origine de ce projet.

Pour Noël les habitant du Hameau ont préparé une fête pour dix enfants défavorisés de la cité voisine. L'arbre de Noël est prêt, la crèche avec des santons peints à la main l'est aussi, les chalets sont décorés de guirlandes et les cadeaux n'attendent qu'être ouverts...

Le projet qui coûte 300.000 € par an est financé jusqu'à la fin de l'année prochaine, mais les responsables se veulent confiants que l'expérience continuera.

Petite remarque: avec les coûts de la soirée pour Sonia Rykiel ce projet aurait pu être fiancé pendant 6 ans...

Rien d'autre à ajouter à cette belle histoire de Noël, pleine de lumière et d'espoir!

Aucun commentaire:

compteur pour blog
 
Blog googlea42e27adbfa73eb9.html