samedi 27 février 2010

LA GRANDE COMESTIBLE

Rien que le titre ça vous pose un spectacle!


Cette "fantaisie culinaire et gustative" présentée comme une émission de radio en direct, elle est mitonnée par quelques compères, Yves Fravega et Pit Godaert pour les paroles et la mise en scène, Pascal Gobin et Franck Lamiot pour la musique; elle est représentée par le reste de la bande: Bruno Bonomo, Hélène Force, Catherine Sparta et un quatrième, qui n'est pas le moindre: escogriffe déjanté, échappé d'un roman russe ou d'un film muet ou encore d'un groupe rock.

Ils ont dû passer quelques moments drôlement drôles et ils ont manifestement fureté dans les recoins de souvenirs de tous âges et de toutes provenances, genre l'armoire à jouets ou le coffre à déguisement du grenier des grands parents pour extirper un oratorio façon Haendel ou Monteverdi au choix pour chanter
la pomme de terre
une chanson de Rina Ketty "Prenez mes mandarines..."
des textes de Danilo Harms, dadaiste russe mort en 42: une histoire de petit poireau qui veut devenir grand
"Le brie de Meaux" sonnet de Clément Marot ou un autre (Charles d'Orléans peut-être)
les xxx façons de se torcher le c.. de François (Anchois Rablé) Rabelais
et plein d'autres encore...

Tot cela chanté, dansé, raconté sans reprendre la respiration! Alors voilà; soit on rit à en perdre haleine et en même temps on se dit que c'est plein de trucs genre rébus et finesses verbales et sonores - l'ennui c'est qu'il est difficile de rire et de réfléchir en même temps aux trucs en question!

Soit on trouve ça du plus mauvais goût, genre almanach Vermot et mise en pièce du Théâââtre et de la Musiiiique et on pince ses fesses mais on siffle pas parce que tout de même on est entre gens de bonne compagnie et puis on pourrait se faire casser la gueule à la sortie!

C'était à peu près l'ambiance de la première au théâtre des Bernardines le soir de la première:
beaucoup de sièges réservés qui sont bien entendu restés vides!
Quelques professionnels à serviette ordinateur: ils n'ont pas pu applaudir car ils tenaient leur serviette ordinateur...
et puis des gens, du public quoi: qui aiment bien être surpris, qui aiment bien le théâtre des Bernardines, qui y vont les yeux fermés et qui se réveillent dans la salle. Ou bien ceux qui connaissent l'At de Vivre et qui se disent qu'ils vont s'instruire en s'amusant... et puis ceux qui connaissent ceux qui connaissent etc. C'est comme ça.

Bon, allez-y, courez-y, emmenez-y vos enfants: ils n'apprendront pas de gros mots c'est juré! Emmenez-y vos amis et aussi vos ennemis: en sortant vous aurez oublié pourquoi vous les aimez pas.

Dilat'larate (au pays des calembredaines culinaires)



: Théâtre des Bernardines, 17 bd. Garibaldi, 13001, 04.91.24.30.40 ou reservation@theatre-bernardines.org
quand: jusqu'au 6 mars, mardi et vendredi à 20h30, mercredi, jeudi et samedi à 19h30 et dimanche à 16h

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