Si vous voyez un soir sans lune sortir un petit groupe de personnes "armées" de sceaux, arrosoirs, pelles et autres outils ne prévenez pas tout de suite la police. Il s'agit peut-être d'une cellule de la guérilla jardinière. "C'est quoi? - me demandez-vous, la guérilla jardinière??"
Il s'agit d'une forme originale, non-violente et citoyenne d'action directe dans la ville. Les activistes prennent d'assaut un bout de terre à l'abandon pour y faire pousser légumes, fleurs et plantes de tout genre.
Tout a commencé en 1996 quand 500 activistes du groupe "The Land is Ours" ont occupé 13 âcres de terrain à l'abandon appartenant à la compagnie Guiness dans le sud de Londres. L'action voulait attirer l'attention à la mal-utilisation du terrain urbain et la détérioration de l'environnement. Dans la même année des activistes danois ont repris le flambeau avant que d'autres pays ont découvert cette démarche originale.
La récolte des légumes peut donner lieu à une soupe partagée avec le voisinage mais en tout cas des liens s'instaurent autour de tels projets, initiés par ces guérilleros très particuliers et parfois repris par les habitants, même si ces jardins "sauvages" n'ont souvent qu'une durée d'existence limitée. Peu importe, il s'agit d'une façon de se (ré)approprier la ville, de la rendre plus humaine - et plus verte. De telles plantations peuvent en même temps éviter à des terrains abandonnés de devenir des décharges d'ordures...
Alors, à quand la première cellule de guérilla jardinière à Marseille?
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