Le dernier numéro (n° 228) de la Revue Marseille est consacré au cinéma. Une trentaine d'articles se penche sur différents thèmes, de la disparition des salles au projet du Château de la Buzine, de Marseille comme lieu de tournage aux collections du musée d'histoire en rapport avec le cinéma.
Il est presque incroyable quand on apprend que des plus de soixante-dix salles à Marseille en 1937 seulement une petite poignée a survécu, phénomène dont d'autres villes ont aussi été frappées... Les articles montrent pourtant aussi le désintérêt et la négligence de la ville face au septième art et en même temps la vitalité à toute épreuve du secteur associatif à programmer festivals et autres événements cinématographiques contrebalançant ainsi, au moins en partie, la pauvreté de l'offre. Je pense ici à Aspas, organisatrice des rencontres du cinéma sud-américain, à Fotokino de la Laterna Magica, ou à Aflam qui fait connaître le cinéma arabe, aux séances du cinéma en pleine air pendant l'été etc. Comme dans d'autres secteurs à Marseille c'est grâce au tissu associatif très dense et actif, et qui remplace en l'occurrence une politique culturelle indolente, que Marseille reste une pépinière de créateurs dans tous les domaines.
A l'occasion de la sortie de ce numéro de la revue Marseille - et une fois n'est pas coutume!- le maire de Marseille invite à une projection à la cinémathèque. C'est l'occasion de voir les premiers films tournés à Marseille par les Frères Lumières en 1896 et une autre rareté, "L'heure exquise" de René Allio. Dans ce film, sorti en 1981, ce décorateur de théâtre, scénographe, réalisateur, scénariste et peintre retrace ses souvenirs familiaux à Marseille entre 1920 et 1950.
Une rue dans le Panier
où: Cinémathèque - CRDP, 31bis, bd. d'Athènes, 13001
quand: jeudi 8 avril à 18h
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