La femme c'est une meurtrière. Une jeune femme, d'origine modeste qui tue son ex-amant, jeune homme de bonne famille, étudiant en médecine à la veille de ses noces. Un mystère: pourquoi a-t-elle fait ça? Le procès va faire la une des journaux, l'opinion public et le tribunal n'ont pas de doutes sur sa culpabilité, pour eux cette femme est un monstre, une perverse...
Ce fait divers des années 1950 a déjà inspiré Henri-Georges Clouzot pour son film "La Vérité" (1960) avec une Brigitte Bardot traquée par une bourgeoisie qui ne lui pardonne pas ni sa beauté ni son indépendance!
Vinaver écrit "Portrait d'une femme" en 1984 en restant fidèle au déroulement des audiences dans les moindres détails. A côté de ce procédé il propose quelques pistes sur les motivations de la jeune femme quand il revient sur son passé amoureux avec la victime, sa relation avec ses parents ou une liaison qu'elle entretenait avec un médecin de l'armée allemand pendant la guerre sans jamais élucider le personnage énigmatique et mystérieux de la meurtrière. "Entre réalité et fiction, la pièce s'attache à cerner la complexité d'un être cabossé par la vie et incapable de se soumettre aux règles établies par la société qui l'entoure."
Dix comédiens interprètent dix-sept personnages autour de la figure centrale de Sophie Auzanneau (de son vrai nom Pauline Dubuisson), incarnée par Jocelyne Desverchère dans une mise en scène d'Anne-Marie Lazarini.
où: Théâtre de la Criée, 30 quai de Rive Neuve, 13007
quand: du 6 au 10 avril
A noter: une rencontre avec Michel Vinaver est programmé le jeudi 8 avril après la représentation
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