mardi 13 avril 2010

PAS DE TEMPS À PERDRE !!

Le Carré d'Art de Nîmes présente des oeuvres d'art contemporain sur deux étages.

Le premier étage est consacré au nouvel accrochage de la collection ( jusqu'au 11 avril). Quatre salles présentent un vis-à-vis entre la collection du musée et les créations de huit étudiants de l'Ecole Supérieure des Beaux Arts de Nîmes. Dans la première salle Giuseppe Penone, Gabriel Orozco et Panamarenko interrogent l'origine de la forme. Dans les deux suivantes, Wolfgang Laib, Olivier Mosset, On Kawara et Mario Merz parlent de la forme dans sa plus simple expression. Dans la quatrième, Richard Long, Parmentier et Stephen prina démontrent comment générer conceptuellement une oeuvre.

Viennent ensuite des peintures de Martial Raysse et Gerhard Richter qui parlent de rupture au sein du travail artistique et côtoient Sigmar Polke et Christopher Wool. Une autre salle présente des oeuvres de Sigmar Polke, Albert Oehlen et André Butzer autour de l'idée de l'assemblage. Des oeuvres de Gerhard Richter, Jessicaa Stockholder, Wolfgang Laib, Jean-Pierre Bertrand, Henri Cueco sont exposées dans les deux salles suivantes. Bertrand lavier, Suzanne Lafont, Alan Charlton présentent des oeuvres autour du thème du double et son apparence. Dans la dernière salle des oeuvres de Christian Boltanski, Alain Bublex, Philippe Favier et Miguel Barcelo interrogent l'objet et l'identité. le parcours se clôt par deux grandes installations de Hans-Peter Feldmann et Christian Boltanski.

Au deuxième étage, deux artistes se partagent l'espace. Ils ont en commun l'utilisation d'un même médium: la broderie.

Isa Melsheimer, artiste allemande, utilise la broderie comme une technique de dessin et d'écriture. Dans la première salle sont exposées une vingtaine de teintures et matelas brodés datant de 2002 à 2009 qui témoignent de sa réflexion autour de l'espace à vivre et son intérêt pour les questions d'environnement. Dans la deuxième salle, elle a conçu une installation spécifique de novelles tentures brodées inspirées du roman de l'écrivain japonais Kobo Abé "L'Homme Boîte". Elle a également investi le sol du bâtiment de sculptures en verre qui semblent surgir de nulle part. Dans la troisième salle, elle donne à voir des empilements de vêtements rodés du plus étrange effet. Des objets quotidiens, usés, métamorphosés par la broderie de fils et de perles. Enfin sur la terrasse arrière, Isa Melsheimer a créé, spécialement pour ce lieu, un cendrier à l'effigie de la Tour Magne.


Michael Raedecker, artiste d'origine hollandaise installé à Londres, présente une vingtaine d'oeuvres. Il s'agit de sa première exposition en France. Il intègre la broderie d'une manière personnelle et originale dans ses toiles. ses points et ses fils viennent se fondre dans sa peinture, fluide et traitée en camaïeux. Scènes du quotidien et paysages de ruines sont ses thèmes de prédilection et ils lui vont à merveille. Les toiles, par leur grande dimension, amplifient le sujet, donnent l'impression au spectateur de faire partie intégrante du tableau. Les traits à peine esquissés et la peinture légèrement altérée confèrent aux oeuvres un sentiment de vécu et de mystère vraiment envoûtant. D'équilibre délicat aussi. C'est dans ses peintures de linges qui pendent que Michael Raedecker déploie toute sa dimension: entre la toile et les linges qui flottent, la frontière semble s'être effacée. le vent court à la surface et souffle jusque dans nos cheveux...


L'exposition de Michael Raedecker est organisée en collaboration avec le Camden Arts Center de Londres et le Gemeentemuseum de La Haye.


Carine Kool

: Carré d'Art, Place de la Maison Carrée, 30000 Nîmes, 04.66.76.35.70
quand: exposition Melsheimer et Raedecker jusqu'au 18 avril, tous les jours sauf lundi de 10h à 18h

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