vendredi 27 mai 2011

ETHNIQUE CONTEMPORAIN

Il y a longtemps déjà, presque dans une autre vie, que j'avais rencontré Cécile, petit bout de femme, une écorchée vive, une passionnée, habitée par son travail de plasticienne autodidacte. Rien ne pouvait l'arrêter à créer en permanence un univers propre à elle, influencé de mythes et de mythologies: ce n'est pas pour rien qu'elle a choisi le nom d'Amalthée pour sa marque.

Ses oeuvres se situent au carrefour de l'installation, de la peinture, de la sculpture et de la parure, parure qu'elle interprète d'ailleurs en tant qu'objet quasiment sacré, investi d'une puissance et doté de pouvoirs magiques contribuant à distinguer et singulariser son porteur!

Pour ses bijoux elle travaille surtout des matériaux recyclés, trouvés, acquis sur un marché plus ou moins lointain: perles en terre cuite du Mali, graines exotiques, papier calligraphié, cordon de soie, corne de buffle, bois flotté....

Mais voilà quelques années qu'un heureux hasard (mais existe-til un hasard?) a fait qu'elle croise le chemin d'un homme peu commun: analyste programmeur de formation et de métier et couturier par passion. C'est lui, Fabrice, qui avait commencer à faire fabriquer de petites collections de vêtements en soie sauvage acheté à quelques modestes producteurs tissant encore sur des métiers en bois...

Suite à leur rencontre, Fabrice a donc peaufiné ses connaissances en couture pour les mettre au service de la créativité débordante de Cécile. Des collections de plus en plus nourries et abouties ont vu le jour depuis. Toujours épurés, à la croisée entre coupes traditionnelles revisitées et exigences contemporaines, les vêtements d'Amalthée sont uniques!


En vente sur leur site et sur quelques marchés de créateurs, bijoux et vêtements d'Amalthée seront présentés à Marseille ce week-end. Coups de coeur assurés!!

: Marché des créateurs, Cours Julien, 13006
quand: samedi 28 et dimanche 29 juin

jeudi 26 mai 2011

IN SAT MARON

Etonnant cocktail: prenez un gros pot de normand et mélangez avec un peu de tamoul, une bonne louche de malgache, ajoutez du portugais passé par l'Inde et quelques gouttes venues des Caraïbes, n'oubliez pas d'ajouter une zeste de swahili et secouez bien fort! Voilà, ce que sort s'appelle "le créole réunionnais".

Si vous parlez le marseillais mieux que n'importe quel pêcheur du Vieux Port, que l'écossais n'a plus de secret pour vous et que même le viennois glisse comme une valse sur votre langue, apprenez le créole pour épater vos amis lors du prochain apéro en leur servant une Fournaise *)...

L'association Fon'ker La Réunion a comme objectif de faire connaître et promouvoir la culture de cette belle île et propose donc des cours avec Babou B'Jalah. Peu importe si vous êtes débutant ou si vous parlez déjà le créole, le cours va au-délà du seul apprentissage de la langue mais souhaite partager la culture réunionnaise d'une façon ludique et participative à travers des textes et des poèmes, voire proposer aux participants de composer eux-même des textes à partager lors d'une soirée.

: Ostau Dau Pais Marselhes, 5 rue des trois Mages, 13006
quand: tous les derniers jeudis du mois (26 mai), de 17h à 19h
PAF 7 €


*) Mettez dans un bol des glaçons - versez y 1/7 du jus d'orange, 1/7 du jus de citron, 1 cuillère à café du sucre vanille, une pincée de cannelle et 3/7 du champagne - brassez légèrement - ajoutez 2/7 du rhum

mercredi 25 mai 2011

UN CACHALOT SOUS LES OLIVIERS

Vendredi quelque chose d'exceptionnel vous attend: imaginez une place urbaine, des oliviers dans des grands pots dorés, des photos spectaculaires de la faune marine, des canapés pour vous poser et déguster une assiette de tapas en sirotant un verre, le tout baigné dans une douce lumière et en face de quelques joyaux du patrimoine architectural marseillais...

Voilà pour l'ambiance. Mais regardons de près ou dois-je dire de Presles? Frédéric Presles a bien être Parisien d'origine, c'est à Marseille où il a posé ses valises et surtout ses caméras. Depuis qu'il a reçu son premier appareil photo à l'âge de 10 ans il n'a pas arrêté de poser un regard curieux sur le monde, voire sur les mondes. D'abord le monde de la mode et celui de la guerre, celui des célébrités et celui des animaux. Surtout le monde marin, cher aussi à Jules Verne, l'attire dans ses abysses à la rencontre des créatures étonnantes et fascinantes.

Quarante de ses photos seront exposées sur les arbres de la place Jules Verne lors de l'exposition "Dans le sillage de Verne - 20 000 yeux sous les mers". Pour cet événement Frédéric Presles s'est entouré de quelques complices: Arnaud de Grammont, chef bien connu et bien aimé du Café des Epices, qui s'occupera des plaisirs gustatifs de la soirée. Et pour offrir la possibilité de s'installer face aux oliviers et les oeuvres de Fred ou en admirant la Maison Diamantée en buvant un coup, "Meuble et Jardin" propose ses canapés. Sur ce site de vente en ligne on trouve d'ailleurs des tirages signés et numérotés de la série "Into the Wild" par Frédéric Presles. En plus Marianne Alivon et Tanguy Vandermersch, concepteurs de ce site, s'inscrivent aussi dans une démarche éco-responsable (meubles fabriqués surtout en France pour réduire l'impact environnemental du transport, plantation d'un arbre pour chaque achat, utilisation de bois contrôlés et certifiés...). Les autres partenaires sont le réseau social des plongeurs, "Scuba People" et le laboratoire de photo "Rétine argentique".

Rendez-vous donc avec les créatures de la mer sous les oliviers sur le plancher des vaches!

: Place Jules Verne, 13002
quand: vendredi 27 mai à partir de 19h30


mardi 24 mai 2011

LONGUE VIE À L'ÉPHÉMÈRE

L'année dernière une boutique éphémère s'était installé pendant quelques mois derrière la Mairie pour y proposer créateurs de mode pour femmes et enfants, accessoires, bijoux... Et comme son nom l'indiquait, la boutique éphémère a plié bagages après quelques semaines.

Pourtant: Laure Tinel, styliste et conseil de marques, a décidé de rendre l'Ephémère durable. Et quand elle a vu lors d'une balade dans le Panier un petit local avec une grande poutre et la courbe voluptueuse d'un escalier, son idée a commencer à prendre forme. Une fois le local restauré et blanchi elle y a installé ses coups de coeur dans le domaine des vêtements et des accessoires. On y trouve des petites marques originales comme Lucas du Tertre, créée par deux juristes spécialisées en droit d'auteur et droit des marques, dont les modèles gaies et féminines sont "un voyage au pays des couleurs sur fond de folk" ou encore les modèles de Christophe Sauvat, fondateur d'Antik Batik, les bijoux rigolos en raphia de Scoubidou Rafia ou la lingerie délicate d'Alix de Moussac. Les enfants ne sont pas oubliés et y trouveront certainement aussi leur bonheur vestimentaire.



Le côté éphémère est préservé par des changements d'univers au gré des saisons. Ainsi suivront aux créateurs pour femmes et enfants à partir de mi août ceux spécialisés dans la déco et le design qui laisseront place en octobre à leur tour à une exposition photo...

: La Boutique Ephémère, 20 rue du Panier, 13002
quand: tous les jours de 11h à 19h et à partir de juin dimanche inclus


La boutique sera inauguré ce mardi de 18h à 21h

lundi 23 mai 2011

PRINTEMPS ARABE

La 4e édition du festival "Ecrans des Nouveaux Cinéma(s) Arabes", organisé par Aflam, est par la force des choses et suite aux événement récents au sud de la Méditerranée d'une actualité particulière!

Les films que l'on peut voir au cinéma des Variétés on tous été tournés entre 2009 et 2010 et viennent de tous les pays arabes mas notamment aussi de ceux qui ne sont que rarement représentés sur nos écrans comme par exemple la Libye ou l'Irak.

Malgré des moyens le plus souvent très modestes et des difficultés politiques les jeunes cinéastes donnent une image plus différenciée de leurs pays respectives que bon nombre de média et discours qui forgent si l'on le veut ou pas notre perception du Sud de la Méditerranée. Le manque de moyens rend parfois impossible de réaliser des longs métrages mais grâce aux moyens techniques, notamment les cameras vidéos et un équipement léger et moins couteux, des courts métrages foisonnent. On y parle des thèmes habituels comme la condition des femmes et de l'émigration mais aussi des thèmes autrefois peu abordés comme l'inceste ou le suicide, les échecs des réformes agraires en Syrie ou les tentatives de réconcilier Arabes, Kurdes et Assyriens en Irak par le biais du foot.

: Cinéma les Variétés, 37 rue Vincent Scotto, 13001
quand: du 23 au 31 mai


Pour voir le programme détaillé, cliquez ici

vendredi 20 mai 2011

J'AI SIFFLÉ LA MARSEILLAISE

(et ce n'était même pas nécessaire de me farcir un match au Vélodrome!!)

La visite d'amis ou de parents non-marseillais a l'avantage de nous faire visiter monuments et musées, chose que - habituellement - on remet toujours au lendemain. Comme le secteur "musées" n'est pas très foisonnant (ce qui va changer en 2013, on l'espère!), j'ai opté pour une visite du tout nouveau "Mémorial de la Marseillaise".

Les deux employés, tout seuls dans leur joli hall d'accueil, étaient content de nous voir! Après avoir payé notre obole (7 euros ce qui peut paraître cher mais ne l'est finalement pas tant si l'on pense qu'un très mauvais café, debout dans un bar du Vieux Port est facturé 2 euros) la gentille hôtesse d'accueil nous donne à chacun un petit tabouret pliable car il y aura des films à voir... Elle nous explique que nous resterons dans la première salle en attendant un signal lumineux pour pénétrer dans la deuxième d'où nous nous pourrons rendre dans la troisième qu'après une ouverture automatiquement des portes après une vingtaine de minutes. Me voilà alors sceptique, vu que mon père, car c'est lui que j'ai amené voir le Mémorial, ne parle pas un mot de français!

La première salle est une sorte de mise en bouche. On y voit des vues de Marseille à l'époque pré-révolutionnaire, on peut y consulter documents et journaux en rapport avec la Révolution qui se prépare, sur des écrans ont voit chantées différentes variantes de la Marseillaise, la Marseillaise des femmes, des versions parodiques etc. tout cela aussi consultable sur des bornes tactiles individuelles. Enfin la lumière rouge invite le visiteur de pénétrer dans la deuxième salle. Le long des murs il y a des vitrines présentant divers objets: cocardes, un jeu de l'oie révolutionnaire, un bonnet phrygien... tandis que sur un grand écran un vidéomontage illustre les événements historiques jusqu'à la composition en 1792 de ce fameux chant par Rouget de Lisle et ses premières représentations au salon du baron de Dietrich à Strasbourg. Mais le clou du spectacle sont des bustes posés des deux côtés de l'écran et qui s'animent en prenant les visages de personnages célèbres (comte de Mirabeau...) ou de représentants du peuple anonyme (l'armateur, le jeune garçon, le paysan pauvre...). Le procédé technique est fascinant et bien fait et - même si l'on ne comprend pas tout (le touriste non-francophone) - on ne voit pas le temps passer!

Enfin on pénètre dans la troisième salle, un vaste espace vouté, ancien jeu de paume où les authentiques révolutionnaires se sont réunis autour d'un banquet et ont pris la décision de marcher sur Paris pour soutenir le peuple à l'assaut de la Bastille. Et là, c'est grandiose! Des projections sur tous les murs font revivre la marche (de nuit) de ces 150 volontaires marseillais vers la capitale. C'est franchement émouvant et on ne peut pas rester indifférent à ce spectacle incroyablement bien mis en scène! Même pour ceux qui ne portent pas ce chant guerrier - et surtout son texte - au coeur (en plus il a été écrit lors de la déclaration de guerre contre l'Autriche!!) il est difficile de ne pas écraser une petite larme et de joindre sa voix  - au moins intérieurement - aux fiers soldats. On en resort avec la ferme volonté de se battre pour la liberté, l'égalité et la fraternité!! Après on arrive cours Belsunce et face aux voitures mal garées, aux crottes de chien et à la saleté, ce noble sentiment commence à s'émousser assez vite...

Peu importe, ce Mémorial serait pour moi le lieu idéal pour de la remise solennelle de la nationalité française. Il me semble difficile de rester imperméable et indifférent à la belle volonté idéaliste qui a imprégné - au moins pendant quelque temps - ces hommes et ces femmes. Même si c'est la "Real Politik" qui prend toujours le dessus...


Textes et audioguides existent aussi en anglais et italien (ces deux langues selon la demande de l'Office du Tourisme. Selon les expériences du personnel ce sont pourtant surtout les Allemands qui viennent visiter le Mémorial...)

: 23-25 rue Thubaneau, 13001
quand: horaires différentes selon les saisons
du 1er avril au 31 mais et du 16 septembre au 31 octobre: du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h
du 1er juin au 15 septembre tlj de 10h à 19h

jeudi 19 mai 2011

QUAND CATHERINE DANSE...

elle bouge tout son corps, elle s'abandonne au rythme qui change, elle lâche prise, elle s'épanouit...

Vous voulez faire comme Catherine? Vous aussi voulez faire danser vos pieds et hanches, votre tête et votre coeur, vos zones fluides et votre colonne vertébrale? Voilà que Silvija Tomcik, enseignante formée par le mouvement "Heartbeat" et "5 Rythmes" de l'Américaine Gabrielle Roth vous donne l'occasion.



La danse de cinq rythmes ne demande pas d'apprentissage particulier. Il faut plutôt apprendre à se relâcher, à laisser la respiration se libérer jusqu'à ce que un calme nouveau s'installe dans vous et que le sentiment de bonheur vous envahit. Toutes les tensions se dénouent pour laisser nos sentiments à s'exprimer librement: on saute de joie, on pleure pour nous libérer de toute tristesse, on s'ouvre vers les autres.

Alors, si cela vous dit une yourte en bois vous accueillera et vous invite de déposer devant son seuil stress, contrition, anxiété, dépression et tut autre fardeau qui alourdie votre vie quotidienne.

: Au Val des Fées, 34800 Lacoste
quand: dimanche 26 juin, de 10h à 17h
Prix: 60 € (inscriptions avant le 1er juin: 55 €, si vous parrainez quelqu'un d'autre: 50 €)
Réservations: Thierry François 06.09.17.35.91, thierryfrancois92@orange.fr

Pour plus d'informations:
- le site de Gabrielle Roth
- le site du domaine
- le site de Silvija Tomcik

mercredi 18 mai 2011

EN TERRE AFGHANE


Suite à une interruption des services de Blogger je n'ai pas pu vous avertir du début du 1er Festival de Musique et Contes Indo-Persans. Dommage! Mais il est encore temps de prendre cet Orient-Express en route!

La Galerie Hasangam expose (et vend) tapis, kilims, bijoux et chapans venus d'Asie Centrale et d'Afghanistan, témoins d'une culture artisanale riche et sophistiquée. Vous y trouverez les chapans, ces caftans, vêtement d'une coupe sobre et épurée, dont chacun est une pièce unique, un assemblage raffiné de tissus, de couleurs et motifs qui peut faire pâlir bon nombre de créateurs à la mode....



Mais dans le cadre de ce festival vous pouvez aussi faire travailler votre neurones et votre langue en participant à un stage intensif de persan ou - si vous hésitez à vous jeter tête baissée dans cette tâche ardue - aller écouter Arshad Ali Khan, un de plus célèbres chanteurs de l'Hindoustan, jeune homme prodigue et élève d'éminents maîtres dans cette discipline.


Galerie Hasangam
: 37 cours Franklin Roosevelt, 13001
quand: du 19 au 21 mai de 10h30 à 20h


Stage de Persan
: Librairie Histoire de l'Oeil, 25 rue Fontange, 13006
quand: du 26 au 28 mai


Concert d'Arshad Ali Khan (chant khayal)
: Salle des Lices, 12 rue des Lices, 13007
quand: dimanche 29 mai à 18h

mardi 17 mai 2011

À TABLE !

Clara le Picard (sic!) est comédienne, metteur en scène, écrivaine et directrice artistique de la "Compagnie à table". Invitée par le théâtre de la Minoterie d'écrire en tant que "résidente" son prochain spectacle, elle s'est proposée d'animer un atelier d'écriture sur le rapport que nous entretenons avec la nourriture.

Après que vous vous soyez alors mis en cuisine pour préparer un repas festif et ludique, le dessert sera servi en juillet sous forme d'un livret réunissant les textes des participants et - comme pousse café - d'un spectacle inspiré par ce travail où les textes seront lus, joués, déclamés par les convives devenus par la même aussi graines d'acteurs.

Même si le groupe a déjà débuté son travail d'écriture, il reste des places et on peut toujours se joindre - on n'est qu'au hors d'oeuvre...

Daniel Spoerri

Pour une petite mise en bouche je vous conseille d'ailleurs vivement le bouquin amusant, intéressant, stimulant de Marc Rosmini "Pourquoi philosopher en cuisinant?" (Ed. Aléas, Collection "Pourquoi?") qui alimentera certainement maintes conversations lors de repas avec vos amis!

: Théâtre de la Minoterie, 9-11 rue d'Hozier, 13002
quand: jusqu'au 4 juillet tous les lundis entre 19h et 22h (scène ouverte le 9 juillet)
Gratuit, inscriptions auprès de Louise Ravel b.diffusion@compagnieatable.com / 06.25.80.76.32

lundi 16 mai 2011

DE SAISON

Pas de temps aujourd'hui pour vous conseiller quelques réjouissances alors je me contente à vous indiquer - car c'est la saison - vingt-deux recettes pour varier vos plats aux asperges! Vous les trouverez sur le blog de Totirakapon, grand amoureux de l'Italie, de la bonne cuisine, des bons vins, des chats - et de sa femme Norma!

Bon appétit!

LOCAVORE

Moins 80 c'est le défi des restaurateurs du quartier du Panier. Moins de 80 € pour le menu allez-vous demander, un peu interloqués de ne trouver que des chefs étoilés sur la butte. Mais non, moins de 80 km, c'est à dire des plats composés d'ingrédients provenant d'une distance de moins de 80 km du Panier - et cette distance s'applique aux producteurs car trouver des magasins et supermarchés dans ce radius ne semble pas trop contraignant...

Cette action s'inscrit dans un petit festival dédié à la citoyenneté, la propreté et la conscience environnemental, "Range ta poubelle".  L'Association Atelier de Mars, organisatrice de l'événement avec la SA du R.A.I., propose projections et débats, dont un documentaire sur les Indiens Kogis dont la mode de vie est en harmonie avec un profond respect pour la terre.

Plusieurs artistes animent des ateliers pour montrer comment on peut faire des créations originales et utiles à partir de matériaux de la récup et montrent leurs oeuvres. Ici on trouvera les meubles et objets en carton de Catherine Bijouard, des bijoux et T-Shirts de la SA du R.A.I. ou encore Annie qui donne une deuxième vie aux fringues dans sa boutique Massalia Shop (qui a d'ailleurs déménagé de la rue de la Cathedrale à la rue du Panier). La Terre Rouge propose des produits issus du commerce équitable et Vincent Kesselring présentera le prototype de son vélo livraison. Si vous voulez savoir comment faire du lombricomposte demandez au Plateau de transition et si vous avez des questions sur la santé posez les à l'Accès Equilibre....

Vendredi un repas du quartier est prévu sur la place du Réfuge où tout le monde apporte son pique-nique à partager, sa chaise et sa table et où l'on se régalera en écoutant des chansons écolo - et rigolotes - de Dominique Beven et Samantha Eyssette.

Pour connaître le programme détaillé et les participants, cliquez ici! Venez et participez à cet événement sympathique qui se veut être un antidote à la saleté et le manque de civisme malheureusement largement répandus!

: quartier du Panier, place du Réfuge, place des Pistoles et dans plusieurs les restaurants du Panier
quand: jeudi 19 à samedi 21 mai

mercredi 11 mai 2011

LE BAISER

"Ce qui allait arriver tout de suite, c'est que j'allais l'embrasser"... Claudine Galea et Lionel Damei profitent du mois de mai, mois des amoureux, à nous entraîner dans des histoires d'amour, histoires chantées ou racontées, peu importe! Deux histoires d'amour dont Marseille est le cadre, deux histoires illuminées par le soleil éclatant mais aussi cruel.

C'est cette lumière très particulière du sud et la présence de la mer qui se ressentent dans les romans et récits de Claudine Galea, maltaise d'origine, qui a grandi à Marseille avant de s'installer à Paris. Son compagnon de scène, son complice dans cette aventure amoureuse, Lionel Damei, se décrit comme "artiste multiple". Compositeur, poète, chanteur, vient lui aussi d'ici et ne cesse d'évoquer Marseille, la réverbération qui brule les yeux, les virages qui surplombent la mer, les secrets d'une enfance entre le Vieux Port et la Gare Saint Charles.


Lionel Damei a écrit les chansons et Claudine Galea les textes. Elle lira un extrait de son livre "Un amour prodigue", publié aux éditions Thierry Magnier, ainsi que d'un inédit théâtral commandé par la Comédie Française, "Je ne te crois pas", à la Librairie "Histoire de l'Oeil". Le spectacle "Ce qui allait arriver..." est à voir au théâtre de Lenche.

Pour le rencontre avec Claudine Galea:
: Librairie Histoire de l'Oeil, 25 rue Fontange, 13006
quand: samedi 14 mai à 17h
Entrée libre et gratuite


Pour le spectacle
: Théâtre de Lenche, place de Lenche, 13002
quand: du 13 au 21 mai, mardi / vendredi / samedi à 20h30 et mercredi  / jeudi à 19h
Réservations au 04.91.91.52.22

mardi 10 mai 2011

CLAIR DE LUNE

... se dit en malgache "Diavolana". Joli, n'est-ce pas?

Diavolana est aussi le nom de scène d'une chanteuse d'origine malgache qui chantera du Blues et des chansons métisses ce vendredi. Et comme Tanimena a mis le Madagascar à l'honneur pendant les prochaines semaines, ce concert sera suivi d'un repas traditionnel autour de la vanille (bio!).

L'orchidée dont le fruit est la vanille a été implantée au Madagascar par des planteurs venus de la Réunion vers la fin du 19e siècle. Cultivée d'abord sur l'île de Nosy Bé, elle a ensuite pris pied à Antalaha et Sambava favorisée par un climat chaud et humide. En 1929, à peine cinquante ans après son introduction, 1000 tonnes de vanille sont récoltées à Madagascar, dépassant ainsi par dix la production de la Réunion. Et malgré la concurrence d'autres pays tropicaux - Indonésie, Inde - la production malgache correspond toujours à environ 60% du marché mondial. Les îles comme la Guadeloupe et la Martinique où la vanille était également cultivée, ont remplacé cette culture par celles de la canne à sucre et de la banane qui ont d'ailleurs aussi participé à la disparition d'autres espèces autrefois florissantes...



En 2004 80.000 planteurs malgaches pouvaient vivre de la culture de la vanille qui couvre presque 30.000 hectares. Parmi les acheteurs de cette épice on trouve surtout l'industrie agro-alimentaire (chocolatiers, glaciers). Ainsi la décision de Coca-Cola de proposer un soda parfumé à la vanille a fait grimper la demande mondiale de 10%! Mais la vanille se trouve aussi dans les cuisines de Mme (et M) Toutlemonde, chez les artisans (pâtissiers, glaciers, cuisiniers...) et dans les flacons de parfum! "Jicky" de Guerlain (créé en 1889) a mis l'odeur suave de la vanille à la mode et même si l'on utilise aujourd'hui souvent des produits de synthèse les grands "Nez" préfèrent la vraie vanille pour l'arrondi incomparable qu'elle donne aux fragrances ("Must" de Cartier, "Shalimar" de Guerlain, "Jean Paul Gaultier" de JPG...).

Et - last but not least - l'huile essentielle de vanille est recommandée contre l'hystérie, la dépression ou la mélancolie - à défaut d'huile essentielle, prenez une glace...

: Tanimena, 45 rue du Docteur Fiolle 13006
quand: vendredi 13 mai à 19h30
Repas traditionnel "Sur la route de la vanille bio équitable" 9 € (assiette et boisson), Réservation obligatoire (06.30.61.09.74)

lundi 9 mai 2011

DO YOU SPEAK FRANCA ?

La mobilité des populations n'est pas une invention de notre époque. Depuis bien longtemps on circulait en Europe et/ou d'une rive de la Méditerranée à l'autre voire encore beaucoup plus loin. Marchands, colporteurs, prisonniers, esclaves, étudiants, artistes, mercenaires, marins, réfugiés politiques, religieux, économiques... tout un monde en mouvement perpétuel.

Certes il y avait le latin pour les savants et autres étudiants pour s'entretenir avec leurs semblables et à partir du 17e siècle le Français comme langue des diplomates mais comment faisaient les autres, les moins instruits? Quel idiome a-t-on utilisé avant de se tourner vers l'anglais qui permet aujourd'hui de se faire comprendre et d'échanger au moins quelques informations basiques presque partout dans le monde.

Ce fut la "lingua franca" qui permettait longtemps - du Moyen Âge au 19e siècle - de se faire comprendre dans le bassin méditerranéen, tout en gardant des variations locales. Cette langue est composée de mots empruntés aux différentes langues romanes et enrichi d'expressions dérivant du maltais, du turc, de l'arabe ou de l'hébreu. La grammaire est simplifiée à l'extrême, utilisant par exemple que l'infinitif d'un verbe et seulement trois temps (passé, présent et futur) à partir de 17e siècle. Un dictionnaire, édité en 1830 à Marseille, permet de se faire une image peut-être pas exhaustive mais, assez claire. Comme la lingua franca était une langue utilitaire et parlé qui n'a laissé que peu de traces écrites.

Quelques écrivains, Goldoni en Italie ou Molière en France, ont intégré la lingua franca dans certaines scènes en soulignant l'aspect comique de cette forme d'expression.

Se tir sabir
Ti rispondir;
Se non sabir
Tazir, tazir.
(Molière, Le Bourgeois Gentilhomme)

Jocelyne Dakhlia, historienne et directrice d'études à l'EHESS, parlera des usages et els métissages linguistiques et en particulier de cette lingua franca (dont elle a fait le sujet d'un livre) dans le cadre des Mardis du MuCEM.

: Bibliothèque de l'Alcazar, 58 Cours Belsunce, 13001
quand: mardi 10 mai à 18h30
Entrée libre et gratuite


vendredi 6 mai 2011

LA GRUE PREND SON ENVOL


... avant de se poser au Petit Salon. Deux journées sont l'occasion de rencontrer des artistes de toute sorte chez Constance et Mathieu, couple accueillant domicilié au Roucas Blanc.

Raphaëlle et Yumiko proposent un atelier origami pour apprendre à confectionner ces grues, symboles de santé et de longévité tandis qu'Anne-Marie Richebé, "cuisinière nomade",  invitent à suivre un atelier cuisine bio ludique associant goûts et couleurs en utilisant des ingrédients inattendus.

Mais ce n'est pas tout! Guylaine Renaud, femme troubadour, mêle musique et poésie et invite après son petit spectacle à un atelier de chant avant de donner de nouveau de la voix elle-même pour faire entendre des airs de Tosca.

On grignote, boit du thé et du café et déguste un coteaux de Pierrevert (Alpes de Haute Provence), guidé par Roseline et Hubert Emery, viticulteurs du domaine de Château Rousset.

: La Tosca, chez Constance et Mathieu, 67 rue Emile Duployé, 13007
quand: samedi 7 mai de 13h à 21h et dimanche 8 mai de 13h à 18h
Contact: Manga Rosa (Raphaëlle Barbet) 06.63.52.30.97 ou Constance 06.18.96.90.72

jeudi 5 mai 2011

UNE PERLE RARE

Le film "Tahia Ya Didou (Alger Insolite)" de Mohamed Zinet est souvent qualifié comme "une perle rare du cinéma arabe". Tournée au début des années 1970 il raconte l'histoire d'une rencontre dans un bistrot algérien entre un touriste français de passage et un homme dans lequel il reconnaît celui qu'il a torturé lors de la guerre de la Libération de l'Algérie.

Le réalisateur, Mohamed Zinet, a été lui même officier dans l'ALN avant d'être blessé et évacué vers la Tunisie. Comédien de métier il est à l'origine du Théâtre National Algérien, il se forme au théâtre à Berlin et à Munich en Allemagne et travaille comme acteur en France avant de retourner dans son pays natal et fonder une société de production cinématographique, Casbah Films, en 1964.


Le film "Alger Insolite" est réalisé par lui, il en a écrit, en collaboration avec Himoud Brahimi le scénario et il joue lui même un des personnages. Mohamed Zinet est mort en France, à Bondy, en 1995.

La Compagnie invite à la projection de ce film en présence du réalisateur Mustapha Mangouchi dans ses lieux, réhabilités d'ailleurs en 1996 par Rudy Ricciotti!

: 19 rue Francis de Pressensé 13001
quand: vendredi 6 mai à 19h30

mercredi 4 mai 2011

NIPPONERIES ENCORE...

Le Japon reste à la page même si l'on lit moins dans les médias sur la centrale nucléaire, la pollution et les travaux de reconstruction. Plusieurs associations et groupes ont ces dernières semaines organisé des événements pour récolter des fonds et venir en aide au peuple japonais.

Le Lollipop Music Store a été parmi eux et a pu réunir 1720 € lors de son dernier apéro de soutien aux victimes du séisme. Le prochain apéro est lui aussi placé sous le signe du soleil levant. Au programme du rock japonais depuis des années 1960 jusqu'au rock actuel. DJ Maki a concocté pour vous un voyage étonnant et certainement plein de découvertes insolites. Et pour ne pas plaire aux oreilles uniquement mais aussi contenter l'estomac, Junko Kondo, de son état chef pâtissier du restaurant Le Yen, confectionnera des surprises culinaires.

Tout est encore en lace pour cette soirée "Japan Group Sounds Gourmet 24".

: Lollipop Music Store, 2 bd. Théodore Thurner, 13006
quand: vendredi 6 mai de 19h à 21h



mardi 3 mai 2011

CE N'EST PAS UNE TUILE

Ce n'est pas 1 tuile mais il y en a 144, dont 8 honneurs suprêmes, 12 honneurs supérieurs, 16 honneurs simples, 36 cercles, 36 bambous et 36 caractères... Evidemment vous avez deviné de quoi je parle: le Mah-Jong!

Originaire de la Chine, il y est appelé "pinyin" ou "ma jiang" en mandarin, ce qui veut dire "moineau". Mais les thèses sur ses racines divergent. Quand les uns pensent qu'il s'est inspiré d'un jeu de cartes plus ancien, les autres tendent à expliquer que ce fut à la fin du 19e siècle pendant la rébellion de Taping que des officiers - ou un notable de Shanghai ou encore deux frères de Ningbo - auraient créé le mah-jong dans sa forme actuelle. A partir des années 1920 il connut un grand succès d'abord aux Etats-Unis et ensuite en Europe et dans les années 1930 c'est la grande mode! Les Japonais développent leurs propres règles dans les années 19610 tandis que la révolution culturelle de Mao l'interdit dans son pays d'origine. Interdiction qui d'ailleurs n'est levée qu'en 1985. Mais la Chine veut faire encore plus et revaloriser ce jeu d'argent en le promouvant "sport" voire en faire une discipline olympique!

Vous n'êtes pas obligé de vous entraîner pour les prochains Jeux Olympiques l'année prochaine à Londres, mais si vous souhaitez peaufiner votre technique ou tout simplement découvrir un nouveau jeu de société, voilà l'occasion: Yakajwé propose une soirée Mah-Jong!



: Yakajwé, 6 rue des Trois Mages, 13006, 04.88.08.09.52
quand: vendredi 6 mai à partir de 20h
PAF: 5 €

lundi 2 mai 2011

EN ROUTE AVEC JEAN

Le Théâtre de la Criée a eu la bonne idée de favoriser la rencontre avec un auteur et une oeuvre avant de venir voir le "vrai" spectacle.

Du 25 au 28 mai la Criée jouera "Le bout de la route" de Jean Giono, pièce écrite en 1931 et publié en 1943. C'est l'histoire d'un homme énigmatique qui arrive un soir dans une ferme pour demander un gîte pour la nuit. Par ses paroles, sa bonté et son énergie il va aider ses hôtes à surmonter leur deuil et de s'ouvrir à la vie... Il éveillera ainsi l'amour de la jeune fille de la ferme, amour à laquelle il ne peut hélas pas répondre, amoureux lui aussi, mais d'un fantôme...

"Giono sur la route" est un dialogue où Jean Giono se raconte et nous fait jeter un regard au dessus de son épaule pour nous expliquer comment il invente ses personnages et prépare l'écriture d'un roman, comment il articule Histoire et fiction, bref comment se déroule le processus de création d'une oeuvre.


Trois dates sont proposés aux spectateurs mais aussi à tous ceux qui s'intéresse à l'écriture, au théâtre et à cet auteur emblématique du Midi. Le petit spectacle est gratuit mais la réservation vivement conseillée.

: Restaurant Pain & Cie, 18 place aux Huiles, 13001
quand: mardi 3 mai à 10h
: Bibliothèque des Archives Départementales, 20 rue Mirès, 13003
quand: mardi 3 mai à 19h
: Restaurant Le Petit Longchamp, 135 rue Consolat, 13001
quand: mercredi 4 mai à 18h
Réservations: 04.96.17.80.20
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