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jeudi 6 octobre 2011

QUAND LE PANIER PREND L'EAU

C'est depuis peu qu'une néo Marseillaise, Chantal Englander,  a ouvert son atelier dans le quartier le plus vieux de Marseille, le Panier. Soucieuse de faire profiter de cet espace elle accueille des amis artistes en transformant son atelier en galerie.

La première a en profiter est Roberte Pizzorni, venue de la banlieue - chic - parisienne. Cette ancienne prof d'éducation artistique exposera des tableaux autour du thème de l'eau. Une série de peintures s'inspire de la cité des Doges, de Venise sous toutes les lumières, où l'eau prend les couleurs flamboyantes ou poudreuses, où les palais et gondoles se reflètent dans la lagune et les limites entre terre et mer s'estompent.

"Reflets d'eau. De Venise et d'ailleurs" invite au voyage avec embarquement immédiat dans un lieu qui lui aussi est lié à l'eau, en l'occurrence aux sources qui ont approvisionné les habitants du Panier contre une dime du précieux liquide.

: Atelier 15 Du Denier, 15 rue Puits du Denier, 13002
quand: vernissage vendredi 7 octobre à partir de 18h30, exposition jusqu'au 30 octobre

mercredi 28 septembre 2011

LE CHAT DE PARIS

Une fois n'est pas coutume, une fois le Chat de Marseille vous enverra donc à Paris, la belle et lointaine capitale pourtant accessible en trois heures à peine. Pourquoi pas échanger pendant une journée la plage des Catalans avec les rives de la Seine?

La raison de ce déplacement virtuel est une nouvelle exposition dans un des musées les plus intéressants et peu connus. Il s'agit du musée de la Chasse et de la Nature. Les ami(e)s du félin marseillais savent évidemment que de ces deux termes normalement ce n'est que le deuxième qui trouve grâce devant ses yeux, la chasse n'est pas son domaine... Même pas celle aux souris!

Le dit musée se trouve installé dans un somptueux hôtel particulier en plein Marais, l'hôtel de Guénégaud, construit entre 1651 et 1655 par François Mansart. Après avoir appartenu à différents propriétaires, il risque d'être détruit à cause de son état insalubre et dégradé. In extremis acheté par la Ville de Paris sur l'initiative d'André Malraux il a eu la chance de trouver des mécènes qui ont financé sa restauration et son  aménagement, le couple Sommer dont le mari était un riche industriel et un chasseur oeuvrant pour une pratique soucieuse du respect de la nature et de la faune sauvage. Bon, passons... je préfère sa femme Jacqueline, fondatrice de l'Association pour la Chasse Photographique!


Le musée détient un fond incroyable et a su surtout depuis les années 2007 d'associer ce fond historique à l'art contemporain d'une façon très harmonieuse et pas dépourvue d'humour! Dans l'atmosphère qui rappelle celle de l'intimité précieuse d'une maison privée les oeuvres sont exposées de en se répondant, en créant des rencontres surprenantes...

Jusqu'au 8 janvier on peut y voir les étranges créatures de Françoise Pétrovitch qui s'y glissent entre animaux naturalisés (et parfois parlants), oeuvres de Chardin ou de Derain, armes, instruments de musique, services de table ou autres colliers pour chien. Un peuple de créatures humaines et animales, tout droit échappés d'un monde merveilleux entre conte et rêve, entre tendresse et violence, entre poésie et menace, "nous rappelle que nous sommes des êtres fragiles, peu éloignés du monde animal"...

: Musée de la Chasse et de la Nature, 62 rue des Archives, 75003 Paris
quand: jusqu'au 8 janvier 2012, de 11h à 18h sauf les lundis et jours fériés
Entrée gratuite le premier dimanche de chaque mois





lundi 5 septembre 2011

LA MAÎTRESSE AVAIT DES MÉTHODES AVANCÉES...

... au premier de la classe, elle promit un baiser
Un baiser pour de bon, un baiser libertin
Un baiser sur la bouche, enfin bref, un patin
Enfin bref, un patin"

Voilà ces quelques vers pour fêter la rentrée - des écoliers, maîtres et maîtresses et aussi des chats.

Ces quelques vers aussi pour vous annoncer une bonne nouvelle: l'exposition "Brasses ou la liberté", conçue par Johan Sfar (eh oui, celui du Chat du Rabin!) et de la journalistes Clémentine Deroudille pour le compte de la Cité de la Musique à Paris, sera à partir de demain à la Bibliothèque de l'Alcazar!

En complément de cet événement, une "Journée Brassens" aura lieu samedi avec projection de concerts du grand Georges et plusieurs documentaires.

: Bibliothèque de l'Alcazar, 58 cours Belsunce, 13001
quand: exposition du mardi 6 au samedi 24 septembre, journée Brassens samedi 10 septembre à partir de 13h (13h: Concert à Bobino - 14h30: Les Géants du Music Hall - 16h: Le regard de Brassens - 17h: Brel, Brassens, Ferré, trois hommes sur la photo - 18h30: concert Georges Brasses)



"Ce système bien sûr ne fut jamais admis
Par l'imbécile alors recteur d'académie
de l'école, en dépit de son beau palmarès,
On chassa pour toujours notre chère maîtresse
Notre chère maîtresse."

jeudi 2 juin 2011

BEAUTÉS ORIENTALES

Je ne vous envoie pas à la Vieille Charité pour voir la nouvelle exposition "L'Orientalisme en Europe" mais à la galerie Detaille. A travers leur exposition "Visions d'un Orient méditerranéen", Hélène et Gérard Detaille confrontent deux visions de l'Egypte et du Maroc, l'une datant du début du 20e siècle et l'autre de l'époque contemporaine.

Fernand Detaille, qui a repris jeune homme de 27 ans l'atelier de Nadar en 1902, commence à se passionner pour l'autre rive de la Méditerranée quand il photographie les expositions coloniales en 1906 et 1922. Tout de suite après la première de ces expositions il se rend en Egypte et y prend les mages qui illustreront le livre "Le Sphinxe sans visage" (1939) d'Henry Bordeaux.
En 1932 Detaille entreprend de nouveau un voyage en Afrique du Nord, cette fois-ci, c'est le Maroc, c'est Tanger, Rabat, Fès et Casablanca, ce sont les villages berbères du Grand Atlas, les tours et minarets, les palmeraies et les déserts du sud, les fêtes et la vie quotidienne de la population qui captent son regard et que capte sa caméra...



60 ans plus tard, au début des années 1990, Michèle Maurin vit à Casablanca. Biologiste de formation et de métier, son regard de passionné de la photo est attiré par les vapeurs de l'hammam, par les corps qui s'estompe, par les marques délicates de l'henné sur les mains ou les chevilles. C'est à la recherche de l'arbuste dont les feuilles sont utilisées pour cette teinture qu'elle parcourt la région d'Azemmour et du Tafilalet à la rencontre des paysans.
Ses périples en Egypte se font sur les traces d'un autre pionnier de la photographie, Gustave Le Gray, mort au Caire en 1884. Elle suit son ombre lointain dans les ruelles, au coin d'un terrain envahi par les herbes sauvages, le long de façades où poussent aujourd'hui les antennes paraboles comme des ombrelles futuristes. Mais elle quitte aussi la ville pour se perdre dans les palmeraies suivant les canaux d'irrigation, poussé par le khamsin et autres vents de sable....

: Galerie Detaille, 5-7 rue Marius Jauffret, 13008
quand: exposition jusqu'au 29 juillet, du mercredi au samedi de 11h à 19h et sur rendez-vous

mercredi 25 mai 2011

UN CACHALOT SOUS LES OLIVIERS

Vendredi quelque chose d'exceptionnel vous attend: imaginez une place urbaine, des oliviers dans des grands pots dorés, des photos spectaculaires de la faune marine, des canapés pour vous poser et déguster une assiette de tapas en sirotant un verre, le tout baigné dans une douce lumière et en face de quelques joyaux du patrimoine architectural marseillais...

Voilà pour l'ambiance. Mais regardons de près ou dois-je dire de Presles? Frédéric Presles a bien être Parisien d'origine, c'est à Marseille où il a posé ses valises et surtout ses caméras. Depuis qu'il a reçu son premier appareil photo à l'âge de 10 ans il n'a pas arrêté de poser un regard curieux sur le monde, voire sur les mondes. D'abord le monde de la mode et celui de la guerre, celui des célébrités et celui des animaux. Surtout le monde marin, cher aussi à Jules Verne, l'attire dans ses abysses à la rencontre des créatures étonnantes et fascinantes.

Quarante de ses photos seront exposées sur les arbres de la place Jules Verne lors de l'exposition "Dans le sillage de Verne - 20 000 yeux sous les mers". Pour cet événement Frédéric Presles s'est entouré de quelques complices: Arnaud de Grammont, chef bien connu et bien aimé du Café des Epices, qui s'occupera des plaisirs gustatifs de la soirée. Et pour offrir la possibilité de s'installer face aux oliviers et les oeuvres de Fred ou en admirant la Maison Diamantée en buvant un coup, "Meuble et Jardin" propose ses canapés. Sur ce site de vente en ligne on trouve d'ailleurs des tirages signés et numérotés de la série "Into the Wild" par Frédéric Presles. En plus Marianne Alivon et Tanguy Vandermersch, concepteurs de ce site, s'inscrivent aussi dans une démarche éco-responsable (meubles fabriqués surtout en France pour réduire l'impact environnemental du transport, plantation d'un arbre pour chaque achat, utilisation de bois contrôlés et certifiés...). Les autres partenaires sont le réseau social des plongeurs, "Scuba People" et le laboratoire de photo "Rétine argentique".

Rendez-vous donc avec les créatures de la mer sous les oliviers sur le plancher des vaches!

: Place Jules Verne, 13002
quand: vendredi 27 mai à partir de 19h30


lundi 18 avril 2011

ON NE FAIT PAS D'OMELETTES SANS CASSER DES OEUFS


Heureusement quelques oeufs sont restés entiers! La collection qu'Hélène Toulbot a constituée pendant une trentaine d'années en comprend plus de 10.000 dont les plus anciens datent du 18e siècle. On y trouve des pièces - oeufs ou de forme ovoïde -  tout à fait étonnantes comme cet oeuf d'autruche gravé d'une pêche au cachalot ou un petit panier en forme d'oeuf, capitonné de soie et de dentelles où repose une minuscule poupée en porcelaine ou encore ce poudrier délicat en vermeil émaillé qui cache à son intérieur une houppette et un miroir ou encore des portes chapelets en noix de corozo finement sculptés, mais aussi des oeufs laqués, peints, ajourés... La Maison de l'Artisanat présente 4.000 objets autour de l'oeuf, sa symbolique et sa déclinaison en objet décoratif, utilitaire, usuel etc., cartes postales et affiches, gravures et chromos pour montrer la multitude d'usages et la diversité des matières.

Sa forme arrondie et parfaite, fragile et protecteur au même temps a fait que l'oeuf joue un rôle important dans les traditions populaires et religieuses de la plupart des cultures comme symbole de la fécondité et de la naissance. La belle Hélène, ravie par Paris à son mari, est née de l'oeuf que sa mère Léda, séduite par Zeus sous forme d'un cygne, a mis au monde. Des colliers d'oeufs étaient censés guérir la stérilité des femmes, dans le massif de la Sainte Baume on a déposé des oeufs dans une grotte dans le même but, dans le région de Djerba en Tunisie la fiancée doit enjamber un oeuf qu'elle partage ensuite avec son mari et au Yemen on casse des oeufs quand la fiancée quitte sa maison pour rejoindre celle de son mari pour éloigner le mauvais oeil et lui assurer une descendance et en Russie on s'offrait mutuellement des oeufs à la sortie de la messe de Pâques en souvenir de la résurrection du Christ.

Pâques, fête du printemps et de la renaissance, est donc fortement liée à la symbolique de l'oeuf. Louis XIV distribuait déjà des oeufs dorés à ses courtisans à la sortie de la messe et aujourd'hui encore les enfants munis de leurs paniers adorent chercher ce qu'a caché... ah oui, qui?? Si l'on est en France ce sont les cloches qui ont laissé tomber quelques oeufs (en chocolat) en revenant de leurs vacances à Rome, si l'on est en Thuringe c'est une cigogne tandis que les petits Suisses attendent le coucou. Le lièvre, animal lui-même associé fortement à la fertilité, cache à son tour oeufs et autres friandises pour petits Alsaciens, Allemands, Autrichiens ou Américains.

Pour en savoir plus: l'exposition "L'Oeuf: art, mythe et symbole"

: Maison de l'Artisanat, 21 place Estienne d'Orves, 13001
quand: jusqu'au 25 mai, du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 13h à 18h, le samedi de 13h à 18h
Ouverture exceptionnelle dimanche et lundi de Pâques de 13h à 18h

mardi 29 mars 2011

ACTUALITÉS EN SIÈGE

Lui, c'est Malik Ben Messaoud, artiste sculpteur marseillais. Elle, c'est Aurélie Masset, plasticienne rennaise. Les deux c'est l'atelier Méta 2, dédié à la sculpture monumentale et aux arts plastiques.

Concernés par l'environnement et l'écologie, les deux artistes ont décidé de créer des meubles en utilisant une de leurs matières de prédilection, en l'occurrence le papier journal. Le premier prototype d'un fauteuil voit le jour en 2005, fabriqué essentiellement avec des éléments récupérés - invendus des quotidiens marseillais, meubles usés, bois recyclé etc. Une série de meubles originaux autant par leurs formes que par leur matière, esthétiques, fonctionnels et renouvelables en fin de vie est alors issue de Méta 2.

(c) André Kertész

A la galerie-boutique le Troisième Elément on peut voir - et acheter - ce mobilier éco-résponsable lors de l'exposition "Faits divers" et ainsi soutenir une démarche artistique et innovante! Et pour ceux et celles qui ne connaissent pas encore ce lieu, c'est l'occasion de découvrir le concept de Christine Seyer qui veut promouvoir le "Upcycling, le recyclage vers le haut pratiqué par une génération de designers innovants ne se contentant pas de récupérer des matériaux mais en plus de les ré-enchanter en leur rassurant une seconde vie encore plus belle. Une démarche à la fois éthique et esthétique".

: Le Troisième Elément, 155 rue Jean Mermoz, 13008
quand: vernissage jeudi 31 mars de 18h30 à 23h, exposition jusqu'au 22 avril

lundi 21 mars 2011

DROIT DANS LES YEUX



Louise te Poele est née en 1984 à Winterswijk, petite ville néerlandaise près de la frontière allemande dans une zone rurale. C'est dans son entourage qu'elle a pris les photos qui constituent la série "Farmers".

Tout a commencé à l'occasion d'une fête d'anniversaire de son voisin quand elle remarqua à quel point les convives se ressemblaient. Elle commence à les suivre, à participer aux fêtes chez les uns et les autres pour capturer ces visages taillés à la serpe, visages de paysans, rudes et forts pour révéler leur beauté qui renvoie aux tableaux des maîtres flamands.

Le travail photographique de Louise te Poele est montré un peu partout en Europe et a déjà été exposé à Marseille. Cette nouvelle expo dans la galerie AtelierRnaTional se fait en parallèle avec la sortie d'un livre consacré à la série "Farmers" mais montrera d'autres oeuvres et travaux en cours.

AtelieRnaTional est un espace animé par un groupe de plasticiens et designers, lieu pluridisciplinaire, qui s'adapte aux besoins les plus divers. Ses 435 m2 offrent une plateforme aux artistes en accueillant plasticiens et danseurs, écrivais et architectes, résidences et ateliers, Marseillais et étrangers...

: AtelierRnaTional, 67 rue Hoche, 13003
quand: jusqu'au 4 avril, visites sur rendez-vous au 09.52.63.54.58 

jeudi 3 mars 2011

LE TEMPS RÊVÉ

Vous avez encore jusqu'à ce dimanche pour aller voir au Musée d'Allauch une belle et intéressante exposition sur la peinture des aborigènes australiens.

"Le Grand Rêve Aborigène" présente une cinquantaine d'oeuvres issues de collections publiques et privées en France. Elles permettent aux visiteurs de découvrir cet art très particulier basé sur le rêve qui est au coeur de la spiritualité de ce peuple. Les motifs géométriques évoquent le territoire ancestral et les mythes qui racontent la vie et les voyages des Grand Ancêtres qui se déroulent dans un temps-espace liant passé, présent et futur en parallèle du temps profane.

 La peinture aborigène était au début un art collectif, même si le rêve "appartenait" à une personne particulière. Elle était éphémère, elle n'existait pas pour elle-même mais accompagnait une cérémonie et n'avait pas vocation de subsister une fois le rite terminé. Au cours des années un individualisme s'est développé, l'artiste revendique maintenant son propre style et les oeuvres sont faites de manière de perdurer. A l'origine exécutée à l'aide de sables multicolores sur le sol, la peinture se fait depuis les années 1970 à l'acrylique et sur toile. A cette époque commence aussi l'intérêt d'artistes et d'universitaires pour les oeuvres des habitants aborigènes et aujourd'hui les tableaux peuvent atteindre des sommes importantes lors de ventes aux enchères.

Debra Nangala McDonald, "Goanna Dreaming"


Vu que la journée de la femme (!) se rapproche, il est peut-être intéressant à remarquer que ces peintures étaient jusqu'au début des années 1990 exécutées exclusivement par les hommes. En 1994 un projet a été lancé incitant les femmes de prendre à leur tour le pinceau. Beaucoup de celles qui se sont mises alors à peindre à leur tour étaient d'ailleurs déjà proche de cet art, elles étaient soeurs, filles ou épouses de peintres connus et les avaient assisté pendant des années dans leur travail. Pourtant on sait que les femmes avaient depuis toujours leur propre champ spirituel avec leurs lieux, leurs cérémonies et leurs symboles, fait largement ignoré par des ethnologues - hommes pour la plupart...

: Musée 'Allauch, Place Pierre Bellot, 13
quand: du mardi au dimanche de 9h à 12h et de 14h à 18h
Visites guidées les samedis et dimanches à 15h
Exposition "Le grand rêve aborigène" jusqu'au 6 mars!

lundi 21 février 2011

LA MÈRE DES HISTOIRES

La mère des histoires s'appelle Om al Hikaya et c'est un long chemin qui mène vers elle, chemin parsemé de rencontres - avec la belle Ismaïa, avec un berger, avec un âne et son maître... - et il faut d'abord apprendre à écouter pour arriver jusqu'au bout.

Il faut écouter Lamine Diagne qui a crée ce spectacle s'inspirant des images et sons que Samuel Keller et Michael Zeidler ont ramené de Tunisie et tout particulièrement de leur rencontres avec les tisseuses berbères de Bou Saad.

Lamine Diagne, musicien, plasticien et fondateur de la compagnie de l'Enelle, mélange dans ses spectacles contes et masques, danse et vidéo, musique et lumière pour enchanter petits et grands spectateurs et les emmener avec lui sur les routes d'Afrique et d'ailleurs.


Ce spectacle a lieu dans le cadre de l'exposition "Un lieu, des liens..." dont Le Chat vous a déjà parlé (voir billet du 18 janvier) et s'adresse aux enfants à partir de 7 ans sans limite d'âge au delà...

: ABD Gaston Deferre, 18-20 rue Mirès, 13003
quand: mercredi 23 février à 14h30

jeudi 10 février 2011

OBJET ET IMAGE

Pendant que le Palais des Arts à Marseille ouvre une exposition consacrée au plus méditerranéen voire marseillais des Bourguignons, Felix Ziem, "son" musée à Martigues propose à son tour dans "De la réalité au rêve, l'objet ethnographique et sa représentation" une réflexion sur la représentation de l'objet quotidien dans la peinture. L'objet est-il prétexte à un effet de style, est-il vu uniquement sous un aspect esthétique ou décoratif, est-il un témoignage réaliste qui ancre le sujet d'un tableau dans un contexte précis?

Objet ethnographique et image sont mis à dialoguer et à susciter chez le visiteur un regard nouveau, le plaisir à déchiffrer une scène représentée ou à s'interroger sur les intentions du peintre par rapport aux éléments de son oeuvre. En même temps l'exposition permet de découvrir toute une série d'objets quotidiens populaires.


Le musée Ziem à été crée en 1908 grâce aux dons d'artistes, dont évidemment Félix Ziem, et a continué à enrichir ses collections ethnographiques, archéologiques et, depuis les années 1980, d'art contemporain.

: Musée Ziem, bd. du 14 juillet, 13500 Martigues, 04.42.41.39.60
quand: exposition du 9 février jusqu'au 12 juin
du 1er septembre au 30 juin: tlj (sauf lundis et mardis) de 14h30 à 18h30
du 1er juillet au 31 août, tlj (sauf mardis) de 10h à 12h et de 14h30 à 18h30
(fermé le 1er mai, 1er novembre et 25 décembre)
Entrée libre et gratuite

mercredi 9 février 2011

RADIOGRAPHIES BIS

Il n'y a pas longtemps que je vous ai parlé de l'Ordre de Malte qui récupère des vieilles radiographies pour les recycler.

Une autre façon d'employer ces photos de nos os, poumons et autres seins sont à découvrir lors d'une exposition de Rémi Faure. Ce jeune homme a plusieurs cordes à son arc: cinéaste, plasticien, organisateur d'événements et... tenancier de la papeterie technique, bien connue parmi les Marseillais "branchés" pour son choix de papeterie mais surtout pour des concerts et autres événements qui y ont lieu régulièrement.

Pour son expo "Commemoration of the Founding of the Nation (Collages Lux, Wet and Intoxicating)", Remi a pourtant choisi un autre cadre, le café 26, petit lieu sympathique qui accueille aussi souvent des groupes de musique.


Pour revenir aux radiographies: loin d'associer ces feuilles noires à la maladie ou à la mort, Rémi les mélange à des photos (récupérées dans des Vieux Paris Match), ajoute un mot ici, une phrase là pour en faire des collages parfois tristes mais souvent drôles et décalés - un peu comme la vie elle-même, dixit l'artiste!

: 26 Café, 26 av. de la Corse, 13007
quand: vernissage vendredi 11 février à partir de 18h

lundi 31 janvier 2011

HÄNSEL, GRETL ET TOI ET MOI

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L'actuelle expo de la galerie d'Art du Conseil Général à Aix est une invitation à se balader dans "La forêt de mon rêve" en compagnie des personnages sortis des contes de notre enfance: le Petit Poucet, Pinocchio, Alice ou encore le Petit Chaperon Rouge...

C'est une promenade dans une forêt en même temps inquiétante et enchanteresse, pleine de mystères et de rencontres, forêt que l'on doit parsemer de petits cailloux blancs pour retrouver son chemin de retour, forêt où l'on tombe sur une cabane cachée sous les feuillages, repère d'une sorcière ou d'une Peau d'Ane...

L'exposition réunit autour de ce thème le travail de plusieurs artistes contemporains comme Polixeni Papatreou, Mat Collishaw, Alice Anderson, Kiki Smith, Pamen Pereira, Hervé Grauman, Tim Walker, Roland Topor et d'autres.

: Galerie d'art du Conseil Général, 21 bis cours Mirabeau, 13100 Aix-en-Provence
quand: tous les jours (sauf lundi) de 9h30 à 13h et de 14h à 18h
Exposition jusqu'au 27 février
Entrée libre et gratuite

mardi 18 janvier 2011

HISTOIRES DU BLED

Qu'est-ce qu'un bled aujourd'hui? Qu'évoque ce mot? Quelles notions introduit-il? Est-ce que chacun a son bled à lui?

Tout a commencé il y a 14 ans lors d'une Fête de la Transhumance dans la Drôme. Comme à chaque édition de cette fête un pays était invité à présenter entre autres de l'artisanat local. En 1997 ce fut le tour des quelques habitantes de Bou Saad, petit village du sud tunisien, connu pour ses tissages. Tissage de tapis - tissage de liens d'amitié.

Samuel Keller, photographe et Michaël Zeidler, cinéaste, retournent plusieurs fois à Bou Saad et commencent à documenter la vie quotidienne de ce village et de ses habitants.

Images et récits donnent corps à ce "bled", territoire d'origine ou d'appartenance, village d'enfance ou de vacances, lieu intime, protégé, fantasmé, rejeté...

L'exposition "Un lieu, des liens" retrace un voyage guidé par les histoires qui lient l'homme à son lieu d'origine, à son "bled" à lui. Ce voyage sensible et attachant débute à Bou Saad mais nous emmène à travers des images et des témoignages vers des souvenirs où chacun trouvera un peu de soi-même.

Artistes photographes, plasticiens, vidéastes, dessinateurs, mais aussi historiens, sociologues, linguistes et autres scientifiques donnent leur interprétation du "bled" dans toute sa complexité.

: "Un lieu, des liens...", ADB Gaston Deferre, 18-20 rue Mirès, 13003
quand: du 21 janvier au 16 avril, du lundi au samedi de 10h à 18h
Visites commentées (gratuites): tous les samedis à 15h, renseignements au 04.91.08.61.00

vernissage, jeudi 20 janvier à 18h30

Le programme complète des événements autour de l'expo sur le site de la bibliothèque


L'invitation, la brochure et le dépliant ont été dessinés par Zeina Abirached, auteur de la très belle et émouvante BD (ou roman graphique) "Le jeu des Hirondelles. Mourir, partir, revenir" (éd. L'Association)

mercredi 22 décembre 2010

ENTRE NOUNOURS

Voilà une exposition à visiter avec les enfants, petits et grands , en attendant la venue du Père Noël.

La Maison de l'Artisanat propose en collaboration avec le Musée des Ours et Poupées de Lens-Lestang "Un ours à Noël" qui retrace l'histoire de cet animal plutôt sauvage qui s'est transformé au fil des années en "le" peluche par excellence. Qui parmi nous n'a pas eu un nounours, tendrement aimé?


400 de ces adorables créatures retracent son histoire qui commence en Allemagne quand Margarete Steiff crée dès 1880 des animaux en peluche avec les restes de tissus de l'usine de son oncle. Mais il faudra attendre 1902 que son neveu lui suggère de fabriquer un ours s'appuyant sur des croquis qu'il avait fait au zoo de Stuttgart. Selon ce neveu un ours aurait l'avantage de plaire autant aux garçons qu'aux petites filles. Un prototype exposé à la Foire de Leipzig l'année suivante connaitra un succès énorme et les commandes affluent notamment des Etats Unis où un Monsieur nommé Hermann Berg acheta 3000 exemplaires. Son ours fétiche fut nommé "Friend Petzi" (ami Petzi) et "Petzi-Bär" est toujours un nom que l'on donne dans les pays germanophones à ces peluches, devancé aujourd'hui par Teddybär.

En France l'histoire de l'ours commence plutôt en 1921 quand Mr Pintel, fabricant de jouets, met un ours dans sa collection et se fait vite imiter par un concurrent, l'entreprise FADAP... Et en France il s'appelle - selon Wikipedia - généralement Martin!

: Maison de l'Artisanat, 21 cours Estienne d'Orves, 13001
quand: du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 13h à 18h, samedi de 13h à 18h
exposition jusqu'au 26 janvier
Entrée gratuite

A signaler le livre "L'Ours: Histoire d'un roi déchu" de Michel Pastoureau (le Seuil 2007)

vendredi 10 décembre 2010

NO CAGOLE

Les Filles de Marseille ne sont pas des cagoles mais des artistes et créatrices qui se sont réunis pour promouvoir leur travail par un blog et par des manifestations en commun.

La prochaine expo a lieu ce week-end à la Bo(a)te, lieu trendy au Centre Ville. Il y aura peintures, bijoux, céramiques, objets de déco, accessoires... à volonté, pour tous les goûts et toutes les bourses.

C'est l'occasion - si vous ne connaissez pas le lieu - de découvrir cet espace chaleureux de 200m2, mi loft, mi club à l'anglaise que l'on peut louer pour toutes sortes d'événements de la réunion de travail, au concert entre copains, de rencontres professionnels au défilé de mode ou la projection d'un film.

Et c'est aussi l'occasion d'avancer avec vos cadeaux de Noël où - pourquoi pas?? - vous faire plaisir en choisissant un objet coup de coeur pour vous même! Les filles ont en plus eu la bonne idée de mettre certaines choses en vente dont les recettes seront versées à une association caritative. Et pour les gourmandes, ou pour faire patienter votre compagnon pendant que vous succombez à la fièvre acheteuse, il y a même un goûter le dimanche!

: La Bo(a)te, 35 rue de la Paix, 13001 (en haut de l'escalier entre la place Estienne d'Orves et la rue Sainte)
quand: samedi de 12h à 22h, vernissage à partir de 19h et dimanche de 10h à 18h, goûter à 16h30

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lundi 6 décembre 2010

QUAND L'ORIENT RENCONTRE L'OCCIDENT

Quiconque voulut atterrir sur une des îles du Japon sans autorisation expresse fut jusqu'au 19e siècle immédiatement condamné à mort et exécuté. Le réel pouvoir nippon se trouvait alors entre les mains des shogun tandis que l'empereur n'avait qu'un rôle symbolique. Quand en 1867 le shogun régnant abdiqua sans nommer un successeur et l'empereur mourra la même année, laissant le trône au jeune prince Mutsuhito, que le pays s'ouvrira vers l'extérieur et notamment l'Occident. Pour marquer cette nouvelle ère la capitale Heian-kyo, c'est à dire Kyoto, fut abandonné en faveur d'Edo, ville rebaptisée Tokyo, c'est à dire "capitale de l'est". En octobre 1868, et plus précisément le 23 octobre, commença alors l'ère Meiji. Les reformes allaient bon train et, par exemple, en moins de trente ans plus de 3.ooo km de voies de chemin de fer furent construites avec l'aide d'ingénieurs britanniques. Les reformes visaient le système féodal tout aussi comme la monnaie avec un système de taxes, l'éducation, l'adoption du système métrique, l'industrialisation, l'armée et j'en passe.

Les arts ne sont pas restés à l'écart des changements en train de se produire. L'estampe évolue et s'occidentalise également. Un des artistes les plus connus de cette époque, Kiyochika Kobayashi, a étudié peinture et photographie se qui donne une force nouvelle à ses estampes.

En général on peut dire que l'estampe japonaise nécessite des talents multiples: il faut un bon dessinateur, un bon graveur qui sculptera les blocs de bois, un par couleur, un bon imprimeur car c'est lui qui va réaliser les dégradés et enfin un éditeur qui a le talent de découvrir les artistes et artisans pour les faire travailler ensemble.

Si l'art de l'estampe japonaise de l'ère de Meiji vous intéresse, une visite au Greffier de Saint Yves s'impose. Cette librairie spécialisée dans la littérature juridique est aussi une fenêtre vers l'extrême Orient. On y trouve littérature, livres de cuisine, de photos ou de calligraphie ainsi que des expositions ou des ateliers dédiés à l'artisanat asiatique.

Hormis l'exposition "L'artisanat dans le Japon de l'ère Meiji", vous pouvez donc apprendre avec Reiko Fukui (Massilia Bleue) comment fabriquer des protège-livres, car au Japon la tradition veut que la présentation des cadeaux compte autant que le présent lui-même.

Alors pour Noël, achetez un livre chez le Greffier et emballez le avec Reiko!

: 10 rue Venture, 13001
quand: du lundi au samedi de 10h à 19h
Exposition jusqu'au 18 décembre
Atelier Protège-livre le 15 et le 22 décembre entre 14h et 19h

Kiyochika Kobayashi (1847-1915), La maison près du lac

lundi 29 novembre 2010

IL FAUT ÊTRE ÉMU...

"Je n'aime pas les choses très éclatantes mais plutôt la sobriété... Il ne s'agit pas d'aimer bien mais il faut être ému..." ce sont les mots de Sabine Weiss, photographe d'origine suisse exposée actuellement à Marseille.

Née en 1924 sur les rives du lac Léman, elle a acheté son premier appareil photo à 12 ans en cassant sa tirelire. Soutenue par sa famille elle a pu suivre une formation à Genève avant d'ouvrir son propre atelier à Paris où elle s'installe définitivement à partir de 1946. Elle y travaille avec Willy Maywald, photographe allemand et amoureux fou de Paris (malgré un internement au camp de Montargis pendant la guerre) avec qui elle a "compris l'importance de la lumière naturelle (...) comme source d'émotion". En passionnée de musique, Sabine Weiss pointe son objectif sur Igor Stravinskij, Benjamin Britten ou encore Pablo Casals et Stan Getz. Mais aussi d'autres artistes trouveront leur place dans sa galerie de portraits: Giacometti, Rauschenberg, Scott Fitzgerald... La jeune femme collabore avec plusieurs revues françaises et internationales très connues - Vogue, Time, Newsweek, Match etc. - et parcourt le monde en tant que photojournaliste. Elle revendique d'ailleurs de ne pas être considérée comme artiste mais comme témoin: "Je témoignais, je pensais qu'une photo forte devait nous raconter une particularité de la condition humaine. J'ai toujours senti le besoin de dénoncer avec mes photos, les injustices que l'on rencontre. (...) Mes photos expriment un certain amour que j'ai pour la vie".

Mariée au peintre américain Hugo Weiss, Sabine est l'amie de bon nombre de personnalités du milieu artistique et son oeuvre se trouve dans des collections prestigieuses du monde entier. Pourtant malgré son statut incontesté parmi collectionneurs et photographes, malgré une bonne quinzaine de publications et de nombreuses expositions, cette femme discrète reste peu connue du grand public. L'exposition marseillaise est donc l'occasion de combler cette lacune et de découvrir l'oeuvre d'une grande photographe de notre temps!

: Galerie Detaille, 5-7 rue Marius Jauffret, 13008
quand: jusqu'au 29 janvier 2011


100 photos de Sabine Weiss

jeudi 18 novembre 2010

TRISTESSE ET BEAUTÉ

Je trouve que ces deux mots la caractérisent à merveille. Elle, c'est Charlotte Rampling. Née en Angleterre, cette fille d'un colonel de l'armée britannique et champion olympique, elle a jouée dans des films qui ont marqué les spectateurs: "Portier de Nuit" de Liliana Cavani, "Stardust Memories" de Woody Allen, "Max mon amour" de Nagisa Oshima ou, plus récemment, "Sous le sable" de François Ozon, "Swimming Pool" du même réalisateur ou le délicieux "Bal des actrices" de Maïwenn Le Besco.

Toujours élégante et distinguée, même quand son amant est un chimpanzé (Max), elle a cette beauté un peu distante et comme imprégnée d'une mélancolie au plus profond d'elle qui ne la quitte jamais vraiment.


L'artiste Myriam Bornand retrace dans son oeuvre les déchirures et les facettes multiples, le morcellement de cette actrice entre deux cultures. "I take off my skin" est une série de 15 portraits de Charlotte Rampling, associant collages, peinture, ponçage, tamponnage, écriture, photo...

La deuxième partie de l'exposition est un vidéo - ou plutôt une série de trois vidéos autour de l'actrice - , "Future is back" qui veut pousser encore plus loin les questionnements et thématiques autour de la "division".

: Galerie Porte Avion, 96 bd. de la Libération, 13004, 04.91.33.52.00
quand: du 19 novembre au 18 décembre, du mardi au samedi de 15h à 19h
vernissage, vendredi le 19 novembre à partir de 18h30

mercredi 29 septembre 2010

AU DIABLE


Tout cela est très crypto, voire caverneux. Cela se passe dans la cave de Fidel Anthelme X où vous pouvez assister à la lecture de Prières de... Et si cela ne vous suffit pas, les avocats du diable vous proposent l'effacement du nom de Posquières sous forme de dessins-collages encadrés par Colas Baillieul. Les cadres sont d'ailleurs indigents et en cageot mais loin d'être misérables.

Référence à Abraham ben David ou à Rabad, à la Kabbale ou la foi des Maimonïdes? Au Costières de Nîmes ou à Isaac l'Aveugle? Au Marquis de Montcalm ou au bureau du marché?

Voilà, vous n'avez qu'à y aller pour voir et écouter Colas Baillieul et Frédérique Guétat-Liviani...

: Cave de Fidel Anthelme X, 9 bd. Chave 13005
quand: jeudi, 30 septembre à 19h


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