lundi 30 novembre 2009

MARION ET LES GARÇONS

Aller chez le dentiste n'est jamais très réjouissant. Rentrer après la consultation avec la certitude de quelques travaux - couteux et douloureux - à venir, encore moins. Dans un tel moment sombre, c'est plus qu'agréable de tomber sur une vitrine qui accroche le regard par ses objets gais et délicats.


Et il est encore plus agréable d'entrer dans une boutique où une jolie jeune femme officie avec un grand sourire en partageant sa passion pour la cinquantaine de créateurs représentés dans cette "réserve d'objets".


La boutique s'appelle "Mobile de curiosités" et vient de fêter son premier anniversaire le 13 novembre. Trois jeunes gens, Marion, Loïc et Guillaume, originaires de Lyon et qui ont rouler leur bosse autant à Paris qu'en Amérique du Sud ou au Bangladesh, se sont installés à Marseille pour faire découvrir leurs coups de coeur.

On y trouve des accessoires (sacs, pochettes...), des luminaires, des jouets, de la vaisselle, de la déco pour la maison ou encore des bijoux, le tout dans une gamme de prix très raisonnable qui va de 15 € à environ 450 € pour certains luminaires. Parmi les bijoux j'ai d'ailleurs eu un coup de foudre pour les colliers et broches, pièce uniques de Lyndie Dourthe, d'une délicatesse incroyable et en même temps plein d'humour.

broche "Oeil" de Lyndie Dourthe

Vous pouvez voir les articles de la boutique sur leur site internet où l'on peut également faire ses emplettes si l'on n'a pas le temps ou l'occasion de passer directement au magasin.

: Mobile de curiosités - réserve d'objets, 159 rue Paradis, 13006, 04.91.94.23.87
quand: du lundi au samedi de 10h30 à 19h

dimanche 29 novembre 2009

ADVENT, ADVENT EIN LICHTLEIN BRENNT....


C'est une petite comptine que les enfants en Autriche disent pour évoquer la période de l'avent, période de l'attente de Noël en allumant les bougies sur la couronne d'avent: "Avent, avent une petite lumière est allumée, d'abord une, puis deux, puis trois, enfin quatre et ensuite le "Christkind" (c'est l'enfant Jésus qui apporte chez nous les cadeaux) est devant la porte".

Selon la légende c'est un théologien et instituteur luthérien de Hambourg, Johann Hinrich Wichem, qui a "inventé" la couronne d'avent. Cet homme a consacré sa vie à des enfants très pauvres en s'installant avec eux dans une ancienne ferme pour s'occuper d'eux. Chaque année les enfants l'ont demandé avec insistance quand enfin Noël arrivera. Pour les faire patienter il a accroché des bougies à une vieille roue: 19 petites bougies rouges et quatre blanches ont permis aux enfants de compter les jours avant le grand soir en allumant chaque jour une de plus - chez nous c'est le 24 décembre au soir que l'on fête Noël dans les familles.

Le nombre des bougies a diminué, la roue s'est transformé en couronne, le plus souvent en branches de pin mais la tradition de la couronne d'avent, de l'Adventkranz est toujours très vivante.

Autrefois trois bougies étaient violettes et une rose correspondant aux couleurs liturgiques de cette période dans l'année ecclésiastique. Aujourd'hui chacun fait selon son imagination et les magazines débordent chaque année de conseils et d'astuces comment bricoler et décorer sa couronne.

Les quatre dimanches avant Noël quand il commence à faire nuit, on allume une bougie de plus et on passe un petit moment en famille, à manger quelques petits gâteaux, à boire un chocolat chaud, un thé ou un verre de vin chaud...

samedi 28 novembre 2009

A L'ECOUTE

Vous n'avez pas l'occasion ou le temps de vous rendre au parc Chanot pour suivre les rencontres d'Averroès?

Mativi-Marseille a eu l'excellente idée de transmettre les conférences en directe.

Alors rien de plus simple, installez vous confortablement, avec une tasse de thé par exemple, devant votre écran, cliquez ici (l'icône se trouve ensuite dans le coin supérieur droite) et participez à distance...

Rencontres d'Averroès

vendredi 27 novembre 2009

GROS CHAT

Savez vous que Dieu créa les chats pour que les hommes puissent caresser les tigres? Bon, quelquefois ces tigres miniature oublient un peu qu'ils sont là pour se faire caresser et non pour mordre les mollets (ou gratter les fauteuils...!)

Un tigre de toute autre nature s'est invité au théâtre de Lenche. Il s'appelle Oh ! Tiger Mountain est né à Marseille il y a 27 ans, c'est donc un tigre phocéen, espèce très rare!

Quand il ne rode pas dans la jungle urbaine, ce tigre compose de la musique et écrit des chansons qui font penser à Jeff Buckley ou Tim Hardin. Il a entre autres composé la musique pour et joué dans la dernière création d'Hubert Colas, scénographe, auteur et fondateur de la compagnie Diphtong, "Le livre d'or de Jan", présenté cet été au festival d'Avignon.

Lenche-1.jpg picture by ohtigermountain


Le concert au théâtre de Lenche est largement inspiré de la performance musicale de ce spectacle. Pour avoir un avant-goût, ici son site.

: Théâtre de Lenche, place de Lenche, 13002
quand: vendredi 4 décembre à 20h30
Tarif: 9 €

jeudi 26 novembre 2009

LES BANQUIERS QUI ONT DU COEUR

Comme pour toute banque d'abord quelques chiffres: en 2008 1.505 tonnes d'aliments ont pu être distribué aux 168 associations conventionnées, soit l'équivalent de 3 000 000 repas pour 25.000 personnes, c'est ce que la Banque alimentaire des Bouches du Rhône a à son actif pour l'année dernière.

Si l'on regarde d'où viennent les dons une autre surprise: 53% viennent de l'Union Européenne (eh oui, les eurosceptiques, heureusement l'Europe existe!), 25% de la collecte, 17% sont donnés directement par l'industrie agroalimentaire et les grandes surfaces, l'Etat français participe à l'hauteur de 3% et les autres banques à celle de 2%. Parmi les partenaires il y a Auchan et Carrefour, Haribo et Danone, Picard Surgelés et le tunnel Prado Carénage aussi bien que la mairie de Roquevaire, les Marins Pompiers de Marseille et l'ébéniste Etienne Fabre qui mettent leurs véhicules à disposition etc. etc. Et il y a aussi les club du Rotary dont 450 membres prêtent main forte pour distribuer des sacs dans les grands surfaces pour récolter des dons.

La Banque alimentaire a été créée en 1986 par sept associations caritatives: l'Armée du salut, les Petits Frères des pauvres, Emmaüs, le Secours Catholique, la Conférence Saint Vincent de Paul, l'Equipe Saint Vincent et l'Union Départementale des Associations Familiales, pour venir en aide aux plus démunis, aux exclus et pour créer la solidarité entre les hommes.

Vendredi 27 et samedi 28 il y aura la collecte de denrées alimentaires partout en France. Alors n'hésitez pas d'aller dans une grande surface et de remplir un des sacs que l'on vous proposera à l'entrée du magasin.

affiche collecte 2009

De mon propre expérience je peux d'ailleurs dire que les plus généreux sont souvent des gens très modestes, voire ceux qui ont déjà eux-mêmes dû faire apple à la banque alimentaire par le passé, et les familles musulmanes....

mercredi 25 novembre 2009

J'AI TOUJOURS ÉTÉ À LA FOIS UN CHERCHEUR ET UN CHERCHANT

Bruno Etienne

Franc-maçon, bouddhiste, spécialiste des religions et surtout de l'Islam, karatéka, professeur d'université - c'est beaucoup et ce n'est pas assez pour caractériser le personnage hors du commun que fut Bruno Etienne, mort en mars de cette année.

Il était aussi une figure très médiatisé, jouant sur la provocation autant que sur son accent provençal, un iconoclaste érudit qui a marqué des générations d'élèves et de chercheurs.

Bruno Etienne fut aussi un des fondateurs de la revue "La Pensée du Midi" qui lui consacre un numéro hors série où sont rassemblés les textes qu'il a écrit pour cette revue pendant une dizaine d'années. "Dans ce numéro unique, autour de la Provence et de la Méditerranée, de la politique nationale comme internationale, des questions de mémoires et des questions religieuses, Bruno Etienne nous entraine sur les chemins de sa pensée, toujours vivante, et de son inlassable quête pour comprendre notre monde."

Dans le cadre des rencontres d'Averroès un "rendez-vous en quatre temps" est programmé en partenariat avec la Région, l'INA et l'association des amis de Bruno Etienne.

Autour de quatre thématiques - le mode arabe et musulman, l'enseignement et la politique, le spirituel et l religieux et la Méditerranée - plusieurs chercheurs évoqueront l'oeuvre de Bruno Etienne.

: Hôtel de la Région, 27 place Jules Guesde, 13002, 04.91.57.50.57
quand: jeudi 26 novembre à 18h
Réservation conseillée

mardi 24 novembre 2009

ELLES NE SONT PAS TRISTES CES TROPIQUES

Bien au contraire!

 Tiare tahiti

Les esthéticiennes Camille et Sandra - chouchous du chat - de l'Institut Gaia ont de nouveau déniché un soin plaisir exceptionnel. Elles proposent un gommage au granité de noix de coco, suivi d'un modelage douceur de karité parfumé au tiaré, cette gardénia de Tahiti utilisé pour fabriquer le monoï, huile bienfaitrice pour les cheveux et le corps. Ensuite vous aurez droit à un enveloppement au cacao et au guarana, connu pour ses vertus stimulants. Vous avez même le droit de lécher un peu vos bras, car ce soin bio est aussi comestible....

Gaia va d'ailleurs s'agrandir. Un nouveau lieu dans la rue du Panier qui ouvrira début décembre sera particulièrement dédié aux soins du corps et aux massages (réflexothérapie).

Gaia Institut

Ce soin "Escale tropicale" de 1h30 sera jusqu'au 20 décembre à 65 € au lieu de 85 € pour l'achat d'un produit "Magie de sens". Pourquoi ne pas offrir un soin pour Noël? C'est un cadeau qui fait plaisir, n'encombre pas et ne prendra pas la poussière....

: Gaia 18 rue Puits du Denier, 13002 (en face de la Vieille Charité), 09.50.93.65.32
quand: du lundi au samedi de 9h30 à 18h30, fermé le mercredi

lundi 23 novembre 2009

RANDOM KINDNESS ou LA GENTILLESSE GRATUITE

C'est par hasard que je suis tombé hier sur un article qui parle du concept de "random kindness". Chuck Wall, un professeur d'un collège à San Francisco a eu cette idée un soir en regardant la télé. On y parlait de la violence gratuite, cette violence qui rend la vie dans notre société souvent pénible. Car cette violence n'est pas qu'une violence physique mais on doit y ajouter aussi tous ces petits actes quotidiens de dégradation, de destruction, de rudesse et d'égoïsme.

Une fois ce constat fait, il M le professeur s'est demandé pourquoi on ne combattrait pas cette violence gratuite par la gentillesse gratuite. Est-ce que cela ne rendrait pas la cohabitation plus agréable, la vie urbaine plus humaine? Avec une autre personne il a donc publié un livre sur ce concept avec des exemples que chacun d'entre nous peut adopter facilement - et le livre s'est vendu en 200.000 exemplaires en peu de temps.

On quoi consistent alors ces actes de "gentillesse gratuite" qu'il nous invite à accomplir tous les jours en espérant que cela incitera d'autres personnes à agir de la même façon? Il y a des choses toutes simples: proposer à quelqu'un de passer devant dans la queue au supermarché, acheter des bonbons au cinéma et faire passer le sachet dans la rangée, offrir une fleur à un passant, apporter un café à un collègue, remettre un caddy de supermarché à sa place, ramasser une canette ou une bouteille et la mettre dans la benne, écrire une carte postale à une personne choisie par hasard dans son carnet d'adresses, aider une femme avec sa poussette en tenant la porte, faire un gâteau et en apporter une portion aux voisins etc. etc. Il n'y a pas de limites à l'imagination, ni un manque d'occasions.

A Marseille, une ville où il y a quotidiennement beaucoup d'actes de "violence gratuite" (au sens large comme au sens propre), ce sera certainement une belle initiative (qui s'ajoutera à des initiatives plus ponctuels comme la fête des voisins, la journée de la politesse au volant etc.)

"Ma religion c'est la gentillesse", dit le Dalai Lama - quelque chose à ajouter à cela ?

Tenzin Gyatzo foto 2.jpg

vendredi 20 novembre 2009

L'ENCRE EST ENCORE TOUTE FRAICHE

"À l'encre bleue" s'appelle une toute nouvelle librairie qui vient d'ouvrir ses portes à l'Estaque.

Sa spécialité c'est les livres pour jeunes lecteurs, nouveautés autant qu'un fonds d'incontournables et de trouvailles puisées dans l'édition indépendante. Mais les adultes ne sont pas oubliés pour autant. Pour eux on y trouve des romans d'auteurs français et étrangers avec un rayon spécial consacré aux éditeurs locaux et régionaux. Evidemment on commande aussi n'importe quel livre pour vous!

Une partie papeterie et loisirs créatifs (écriture, dessin, articles "d'éveil") complètent l'offre de ce lieu qui veut être surtout un lieu vivant, un lieu de rencontres entre passionnés de la lecture, entre auteurs et leur public. Des ateliers pour enfants seront également bientôt au programme.

Le premier événement aura lieu ce week-end, à l'occasion du 20e anniversaire de la convention internationale des droits d'enfants. On pourra y rencontrer Giovanna Zecchinato-Inal, auteur avec Fathy Bourayou, du livre "Petits grands droits pour mon enfant" (paru chez L'initiale)

: À L'ENCRE bleue, 86 bd. Roger Chieusse, 13016, 04.91.51.46.96
quand; du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 19h

Rencontre avec Giovanna Zecchinato-Inal, vendredi 20 novembre de 17h à 19h et samedi 21 novembre de 10h à 12h


jeudi 19 novembre 2009

L'AMOUREUX D'ALOYSIA

Aloysia Weber était chanteuse, soprano, et ravissante. Sa carrière fut à ses débuts quand elle rencontra en 1777 un jeune homme, compositeur et musicien de génie, Wolfgang Amadeus Mozart. Elle interpréta ses oeuvres, et lui tomba rapidement sous son charme, celui de sa voix merveilleuse et celui de sa beauté.

Mozart est amoureux, il ne veut plus suivre les ordres de son père qui l'envoie donner des concerts partout en Europe mais rester près de sa cantatrice adorée. Il demande sa main - et elle refuse... Le jeune homme n'en revient pas. Il est blessé, désespéré, malheureux. Mais la musique sait guérir. Mozart continue à composer pour la belle voix d'Aloysia - et épouse sa soeur, Constance...


La sonate pour violon et piano K 304 qui date de l'époque de son amour pour Aloysia et de la mort de sa mère, est la seule oeuvre de Mozart en mi-mineur: le début du premier mouvement en parfait unisson, le changement abrupt vers sol majeur ne dissipe jamais tout à fait le côté sombre du mineur.

Alexandre Amedro (violon) et Christelle Abinasr (piano) interpréteront cette oeuvre suivi par la sonate en ré mineur n° 3 opus 108, oeuvre de jeunesse de Johannes Brahms, d'une sonate de Poulenc et de "café 1930" extrait de "L'histoire du tango" d'Astor Piazzolla.

: Auditorium de l'atelier de Lutherie André Sakellarides, 77 rue Sylvabelle 13006
quand: vendredi 20 novembre à 20h30
Réservation par téléphone au 04.91.37.21.30 ou par mail sakellarides.andre@neuf.fr

Prochain concert: Karine Bonnafous et son trio de jazz le 4 décembre

mercredi 18 novembre 2009

TROMPE L'OEIL


Depuis toujours artistes et artisans ont tenté d'imiter la nature. Ce genre joue sur la confusion de la perception du spectateur en lui proposant une illusion parfaite. Il tend à restituer le sujet avec la plus grande vérité possible.

Une anecdote célèbre prétend que Zeuxis avait peint des raisins sur lesquels s'étaient jetés des oiseaux, trompés par l'exécution parfaite.

Plus près de chez nous, à la Pointe Rouge plus exactement, une famille de céramistes fabrique du trompe l'oeil plus vrai que nature. Cette faïencerie a été créée en 1952 par Gilberte et Marcel Figuères. Le couple se lance d'abord dans la production d'articles dans la tradition régionale tout en cherchant à trouver des formes plus modernes. Leur première tentative de trompe l'oeil est un décor de poissons de la Méditerranée. Mais ce n'est qu'en 1985 et suite à une rencontre avec le céramiste et sculpteur Dominique Cour que naissent les premiers trompes l'oeil naturalistes représentant des fruits et des légumes.

Cette collection comprend aujourd'hui environ 80 modèles différents. Suivent à partir de 1994, dans l'esprit du 1e siècle, des assiettes en relief (olives vertes, pommes, calissons...) combinant "l'émail brillant des assiettes aux compositions mates et satinées des fruits". Très vite ces compositions originales et étonnantes trouvent leur public à Marseille autant que dans le reste du pays, voire à l'étranger. C'est par exemple un hôtel aux Etats-Unis qui a commandé toute une série de décorations de table de grande envergure.


Il faut débourser entre 5 et 5.000 € pour (se) offrir des assiettes baroques avec champignons, melons, amandes ou abricots, compotiers remplis de fruits variés, pièces uniques ou encore des fruits, légumes, champignons, oeufs etc. à l'unité (75 différents modèles!).

Une visite à la Faïencerie Figuères est toujours un énorme plaisir. On vous explique gentiment les techniques et c'est merveilleux de voir une pomme ou une figue prendre forme, comme par magie, entre les mains de cette famille d'artisans d'art, passionnée et passionnante. N'hésitez pas à y aller - avec vos (petits) enfants ! - mais surtout avec vos amis venus vous rendre visite à Marseille, je suis certaine qu'ils apprécieront cette visite exceptionnelle!

: Faïencerie Figuères, 10-12 ave. de Lauzier, 13008, 04.91.73.06.79
quand: du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h à 18h30, samedi de 8h30 à 12h (en décembre également le samedi après midi de 14h à 19h)

lundi 16 novembre 2009

QUATRE ATELIERS POUR CINQ CONTINENTS

Véra Tür, n'est pas une maîtresse (d'école!) comme les autres. Elle fait voyager les minots...

Tout a commencé en 1994 avec un Indien, un vrai, une "peau rouge". Ce Monsieur, qui s'appelle Brian Akipa, est un Indien Lakota qui vient du... Dakota, c'est ça! Bref, Brian le Lakota chante et fait de la musique et fait découvrir la culture de son peuple aux enfants marseillais qui eux aussi sont parfois venus de loin, du Maghreb, de l'Irak, du Sénégal ou des Comores. Vu l'intérêt de ses gamins, Véra Tür incite alors un projet de correspondances entre des enfants de deux côtés de l'océan. Pendant deux années on échange dessins et lettres - en anglais que l'on a pris plaisir d'apprendre pour échanger avec ces enfants loin, loin en Amérique. Et poum patatras, en 1996 les enfants marseillais embarquent pour rendre visite à leurs correspondants dans deux réserves indiennes du Dakota du Sud. Vous vous imaginez un peu? Aller si loin, quand certains enfants n'ont jamais quitté leur quartier...

De cette aventure est né un livre, "Sur le sentier du Dakota".

Enfants des cinq continents

Mais notre chère maîtresse, entretemps devenue directrice, eh oui!, elle ne s'arrête pas là! Non, bien au contraire. Convaincue de cette expérience et "que les voyages forment la jeunesse" elle récidive. Elle veut mettre en contact des enfants des cinq continents, de la Nouvelle Zélande à l'Afrique du Sud en passant par le Pérou, la Laponie (tiens, tiens, le pays du Père Noël...!) et la Sibérie. Il y a des choses à découvrir pour nos mômes marseillais!!

Les enseignants et assistants de l'école primaire Parc Bellevue dans le 3e arrondissement proposent des ateliers de découverte (de 30 minutes chacun) pour les enfants de 7 à 12 ans. Au programme:
- Contes des cinq continents
- Maquillage maori et réalisation d'un masque
- Coiffe indienne et coloriage Sioux Lakota
- Atelier "Citoyen du monde" et visite de l'exposition des photographies de Véra Tür "Enfants des 5 continents" avec quiz et remise de diplômes

Et à la fin on a droit en plus au court métrage "Si le monde était un village de 100 personnes", réalisé par Justine Simon avec la collaboration des enfants du centre Social Val Plan Bégudes.

Theâtre La baleine qui dit vagues

: Théâtre de la Baleine qui dit vagues, 59 cours Julien, 13006, 04.91.48.95.60
quand: mercredi 18 novembre, trois créneaux possibles: 10h-12h, 14h-16h et 16h-18h

Attention: réservation obligatoire auprès du Théâtre car le nombre de participants est limité à 24 enfants par série d'ateliers!

D'ailleurs, savez vous que "Tür" veut dire "Porte" en allemand ? Madame "Porte vers le monde", c'est tout trouvé, n'est-ce pas?

samedi 14 novembre 2009

DESPERATE HOUSE LIGHTS

Denis Brun Expositions, Desperate House Lights - Galerie Bonneau Samames - Marseille

Et la lumière fut, mais pas n'importe comment, avec des choses que l'on croise au quotidien et que l'on ne voit peut-être plus, sauf si on les réinvestit par le biais de l'onirisme et que le contre-emploi devient une licorne de bataille comme motif de papier-peint.

desperate house lights, ou l'ennui domestique balayé par l'esprit frappeur de Samanta Stevens AKA ma sorcière bien-aimée, qui l'espace d'une exposition chez Bonneau-Samames se rêverait artiste contemporaine française.

DIY or die...

Tout est blanc qui finit bien, happy-end oblige...

Denis Brun

: Denis Brun "desperate house lights", Galerie Bonneau-Samames, 43 rue Dragon, 13006
quand: exposition du 16 novembre au 12 décembre
Vernissage samedi 14 octobre à 18h

vendredi 13 novembre 2009

LE CURB, LE RAIL, LA FUNBOX ET LE QUARTER PIPE

Skate de la collection du MuCEM

Dans la vie il faut rester ouvert et ne jamais s'arrêter à apprendre et à découvrir. Ma dernière découverte concerne donc les "Skate Park" ou "Street Park", espaces aménagés pour offrir des pistes aux skateurs qui y peuvent effectuer des "flips", des "slides", des "grinds" ou autres "ollies". Le plus grand de ces aires de jeu pour adolescents et jeunes adultes se trouve - évidemment - en Chine, à Shanghai où il s'étend sur environ 13.700 m2.

Certes, Marseille n'offre pas un terrain aussi immense mais un Street-Park ouvrira ce week-end ses portes à la Friche de la Belle de Mai. Il a été conçu par Constructo, une agence d'architecture spécialisée dans de tels aménagements. Samuel Stambul et Stéphane Flandrin décrivent leur travail ainsi: "Notre réflexion d'architecte nous a toujours poussé à développer une démarche plus attentive à la qualité du site pour en révéler son potentiel au service du projet. En réinterprétant les formes urbaines couramment utilisées, nos skateparks présentent une originalité et une cohérence d'ensemble reconnus pour leurs valeurs urbaines, paysagères et fonctionnelles." On doit à leur agence une quinzaine de ces aménagements dans la France entière entre Annecy et Valencienne, Rennes et Morteau.


Et comme la Friche est aussi, et surtout, un lieu fortement lié à l'art contemporain, il y a une mise en lumière par Lionel Scoccimaro et une collaboration avec le paysagiste Rémi Duthoit.

Pour ce week-end d'inauguration il y aura des demonstrations de skaters professionnels, un goûter en famille et une soirée aux influences hip-hop et électro break avec David Walters, DJ Jawa, DJ Freeze et le collectif "Nothing to Scratch".

: Friche de la Belle de Mai
quand: samedi 14 novembre à partir de 14h (entré libre jusqu'à 19h)
Soirée au Cabaret Aléatoire à 20h (Entrée 7 €)

jeudi 12 novembre 2009

MIROIR, MON BEAU MIROIR

Les bienfaits du concombre

Si vous voulez que la réponse de votre miroir soit que c'est vous la plus belle, inscrivez vous sans plus attendre à l'atelier "Beauté nature" proposé par les Ateliers de la Méditerranée.

Ici on vous apprendra de fabriquer vous-mêmes de cosmétiques naturels, de tester de recettes originales et amusantes concoctées avec des produits issus du commerce équitable et 100% naturels.

N'oubliez pas de prévoir des récipients pour y mettre les lotions et masques aux fruits et aux légumes, le gommage aux céréales, les crèmes à base de yaourt, les lotions capillaires au vinaigre etc. etc. Des astuces pour apparaître encore plus belle, jeune et radieuse complètent cet atelier qui s'adresse aux adultes mais aussi aux adolescentes car l'on ne peut pas commencer assez tôt à préparer sa future peau de pêche...

: Ateliers de la Méditerranée, 126 av. des Chartreux, 13004
quand: samedi 14 novembre, de 14h à 16h
Inscription au 04.86.95.17.44 ou par e-mail: lesateliers.ck@gmail.com
Tarif: 13 €

Prévoir une serviette éponge et des récipients fermés pour emporter vos produits

mercredi 11 novembre 2009

LES HOMMES CONSTRUISENT TROP DE MURS ET PAS ASSEZ DE PONTS

(Isaac Newton)



Il y a vingt ans un mur est tombé, c'était en 1989 à Berlin. En 2009 huit murs restent à démolir:

- la barrière entre le Mexique et les Etats Unis: début de la construction: 1994, longueur: 1.200 km, matériau: grillages, tôle ondulée, barbelés;
- les barrières de Melilla à Ceuta: construites en 1995, longueur: 12 km + 8 km, matériau: grillages, barbelés;
- la barrière électrifiée au Cachemire: construite entre 2003 et 2003, longueur: 550 km, matériau: grillage électrifié, barbelé;
- la ligne verte à Chypre: construite entre 1964 et 1974, longueur: environ 180 km, matériau: barbelés, immeubles, sacs de sable, bidons;
- le mur entre Israël et la Palestine: en construction depuis 2002, longueur: 408 km (prévue: 790 km), matériau: béton, barrière électronique, barbelés;
- le Berm du Sahara Occidental: construit entre 1980 et 1986, longueur: 2000 km, matériaux: remblais de sable, champs de mines, barbelés;
- la zone démilitarisée entre les deux Corée: construite en 1953, longueur: 241 km, matériaux: barbelés, grillages;
- les "Peacelines" de Belfast: construit en 1969, longueur: environ 15 km, matériaux: grillage, béton;

Tous ces murs sont des signes tangibles de tensions et de conflits inextricables. "Chaque mur est l'échec du politique. On érige un mur parce qu'on n'a pas trouvé d'autre solution. (Mais) un mur est contre productif sur le long terme", constate Alexandra Novosseloff, chercheur en sciences politiques et engagée auprès des Nations Unis pour le maintien de la paix, dans un entretien pour "El Watan".

Au gré d'un périple qui les a mené de Tijuana à Belfast, du Cachemire à Chypre, cette femme spécialiste de questions stratégiques et de la gestion de conflits et Frank Neisse, conseiller politique au Kosovo, ont photographié ces "murs de la honte". Une exposition de ce récit documentaire, inédit et insolite mais tellement désolant, est présentée simultanément dans le hall de l'ambassade de la France à Berlin et à la Cité du Livre à Aix-en-Provence.

: Cité du livre, rue Lacarrière, Aix-en-Provence
quand: jusqu'au 28 novembre, du mardi au samedi de 10h à 18h
Entrée libre

(JPEG) Alexandra Novosseloff & Frank Neisse, Des murs entre les hommes. La Documentation Française, 2007

mardi 10 novembre 2009

LE PARFAIT COMPAGNON

Il vous accompagne partout, il est doux, il vous entoure de sa chaleur, il ne vous pèse pas, il est beau et noir - avec des scratch rouges...

Je parle du gilet-doudoune sans manches de Casablanca. C'est un vrai classic et - à la demande de beaucoup de femmes désespérées de ne plus le trouver - de nouveau disponible en boutique. Hélène Racine, la créatrice et fondatrice de la marque, a bien voulu en refaire pour que nous puissions affronter l'hiver et ses vents froids en toute sérénité.


Je ne quitte presque pas la mienne depuis son acquisition, tellement cette veste est agréable à porter et facile à trimbaler partout car elle sait se faire toute petite.

Les Marseillaises connaissent bien cette marque, fondée en 1985, connue pour ses modèles faciles à porter et à entretenir, originales, légers et adaptés à une vie active par ses formes simples, ses matières douces et confortables, ses couleurs seyantes. Vous pouvez consulter la collection et faire vos achats aussi par internet, ici.

Bref, précipitez vous à une des boutiques Casablanca, vous ne le regretterez pas, parole de Chat!

: 63 cours Julien, 13006 ou 6 rue de la Tour, 13001

Un autre plus: L'équipe, des filles adorables et souriantes qui vous conseillent très bien!

lundi 9 novembre 2009

2 MINUTES ET 30 SECONDES

C'est la durée des petits portraits documentaires de la série "Inventaire".

Les héros de ces mini portraits sont des animaux, du crocodile à la tortue verte, de la seiche géante à la girafe réticulée, du babouin jaune au buffle. Chaque animal est montré dans son environnement naturel et à travers de 6 chiffres clé: 5 chiffres qui se rapporte à ses capacités, sa morphologie, son environnement ou sa vie sociale tandis que le 6 chiffre est une sorte de cri d'alarme qui attire l'attention sur la fragilité extrême des ces espèces.

On y apprend par exemple que le Babouin Jaune appartient à la famille des primates sachant se servir d'outils, qu'ils ont un rayon d'action de 30 km, qu'ils changent de fourrure tous les 6 ans, qu'ils ont, comme les hommes, 32 dents, qu'ils vivent en groupes - pacifiques - de 180 individus en moyenne et que les femelles donnent naissance à un bébé tous les 3 ans. Et, c'est ici que ça se corse, qu'ils représentent 6% des singes utilisés par les laboratoires pour les expériences biomédicales - parce qu'ils nous ressemblent tellement....

Où que chez l'Otarie à Fourrure le harem d'un mâle comprend 16 femelles, que le mâle est 3 fois plus grand que ses tendres compagnes, qu'il peut rester 10 minutes en apnée et plonger jusqu'à 274 mètres de profondeur et que sa vitesse de nage peut atteindre 40 km/h. Souple et joueur il batifole dans les eaux clairs - où 7% de ces animaux adorables se font blessés par les activités humaines....
 Arctocephalus gazella

On doit ses petits films qui font appel à notre conscience à Frédéric Presles un ancien photographe de mode, de personnalités de cinéma et du monde politique qui a délaissé la futilité "fashion" pour devenir reporter de guerre. C'est dans les années 1990 qu'il se découvre une passion pour la nature et particulièrement pour le monde marin. Résultat de cette découverte: de nombreux documentaires pour Ushuaia, Canal Plus, France Télévision..., des photo-reportages pour Géo, Life Magazine et j'en passe et des livres ("Le ventre de la mer" publié chez Arthaud en 2003 et "L'Arche de Jervis" paru chez le même éditeur en 2004).

Toujours pas content avec tous ces exploits il en ajoute en ouvrant une galerie à Marseille pour défendre les artistes qu'il aime (Art Gallery Solution) et fonde une maison de production (avec Dominique Savelli), 1961 PROD, qui dédie une partie de son chiffre d'affaire à des actions de recherche scientifique de terrain.

On peut regarder ses films sur Internet, ne vous en privez surtout pas!

dimanche 8 novembre 2009

LE DIALOGUE DES PLUMES

Le cycle littéraire "Écrivains en dialogue" propose d'inviter deux auteurs qui ont choisi de partager un moment ensemble - et avec le public. "(...) Entendre un écrivain parler, c'est voir sa pensée à l'oeuvre", est la jolie formule qui résume l'objectif de ces rencontres.

Le prochain duo invité est composé de deux auteurs américains Andrew Sean Greer et Jack O'Connell autour de "Tourmentes en Amérique".

Pour ceux qui ne connaissent pas (encore) quelques informations bio-/bibliographiques sur les deux hommes.

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Andrew Sean Greer est né en 1970 à Washington D.C. et vit actuellement à San Francisco. Après des débuts quelque peu laborieux - il a travaillé comme chauffeur, technicien de théâtre, vacataire à la télé... - il connaît son premier grand succès avec son troisième livre "The Story of a Marriage" (traduit en français sous le titre "L'histoire d'un mariage" publié en 2009 par les Editions de l'Olivier), où il pose un regard "lucide et tendre sur une femme (...) sur ses choix de vie, son couple qui ne sait pas communiquer" et fait le portrait de l'époque conservatrice et puritaine dans le San Francisco des années 1950.

L'autre compère, Jack O'Conell est né en 1960 à Worcester, bastion du catholicisme au coeur du Massachusetts où il vit toujours. Il commence à travailler comme agent d'assurance avant de publier son premier polar en 1992 "B.P.9". Suit toute une série d'autres romans noirs qui ont, tout comme le premier, en toile de fond une ville nommée Quinsigamond et qui ressemble étrangement à la ville natale de l'auteur. En français on peut trouver "Porno Palace" (1998), "Et le verbe se fait chair" (2000), "Ondes de choc" (2005) et "Dans les limbes" (2009). Les critiques voient en lui "une des voix les plus originales du roman noir".

Jack-O-Connell.jpg

: ADB Gaston Déferre, 18-20 rue Mirès, 13003, 04.91.08.61.00
quand: mardi 10 novembre à 18h30
Entrée libre

Pour poser une question à un des auteurs, envoyez-là par mail à biblio13@cg13.fr ou contact@adaal.fr

samedi 7 novembre 2009

YOLANDE CRÉE















Depuis cette été une petite boutique-atelier a ouvert a deux pas du quartier du Panier.

A la machine à coudre il y a Yolande Lombardo, charmante Marseillaise, qui y crée - et vend - des vêtements pour femmes. Elle a une solide formation dans le métier de la confection mais il a fallu plusieurs années et quelques aléas de la vie à la jeune femme pour oser enfin de lancer sa propre ligne.

Après avoir fabriqué ses modèles chez elle et de vendre dans des ventes privées, sur des marchés de créateurs ou des salons, elle a trouvé ce local qui lui permettra plus de visibilité. Ici elle se donne à coeur joie à assembler des matières différentes, d'ajouter des petits détails qui font que l'on reconnait tout de suite un modèle d'Yba créations: fleurs, boutons, flèches, formes géométriques, images peintes... Pour certains boutons et applications elle fait appel à d'autres artistes, céramistes ou bijoutiers.

Enzo et Belinda peuvent être fiers de leur créatrice de maman!

: 36 rue Caisserie, 13002

Yolande participera d'ailleurs à de salons suivants:
- 20/21/22 novembre: Le Noël des Artisans à la Halle de Martigues
- 28 novembre - 6 décembre: Salon Artisa à Grenoble (plus ici)
- 5 décembre: Marché de Noël de Poulx (plus ici)
- 13 décembre: marché artisanal de Cucuron (10h-17h)
- 18/19/20 décembre: Marché des créateurs au Cours Julien (plus ici)

vendredi 6 novembre 2009

JAZZ AU DAUPHIN

Un lieu charmant, comme un bateau immobile face au grand large, aux îles du Frioul et au château d'If, c'est le club Dauphins Corniche. Quand il fait doux on peut manger sur la terrasse, on peut profiter de la piscine et de la mer....

On vous propose aussi les "vendredis des Dauphins", c'est à dire des soirées Jazz, où vous pouvez écouter de la bonne musique et manger en même temps.


Le prochain concert a lieu ce soir avec le pianiste Roger Mennillo. Diplômé du Conservatoire de Marseille, il a sorti en 1991 un premier album où il revendique sa filiation avec les grands jazzmen américains comme Duke Ellington ou Count Basie.

: Dauphins Corniche, 178 bis promenade Corniche Kennedy 13007
quand: vendredi 6 novembre à partir de 20h30
Réservation obligatoire si vous souhaitez manger au 04.91.70.70.10 ou par mail: dauphinscorniche@gmail.com

D'ailleurs un autre temps fort des Dauphins est la transmission des matches de l'O.M. comme par exemple dimanche 8 novembre à 20h45 (O.M. - Lyon)

jeudi 5 novembre 2009

PRINCESSE ELISA

Son vrai nom est Maria-Anna, mais c'est son frère Lucien qui l'appelle Elisa, nom qu'elle adopte ensuite comme nom officiel. Lucien est son frère préféré, le plus proche parmi ses frères et soeurs. Pourtant si elle devient princesse, c'est grâce à son autre frangin, celui-ci nommé... Napoléon!

La petite est intelligente. Elle obtient une bourse d'études et suit l'enseignement à la Maison Royale de Saint-Louis à Saint-Cyr. La Révolution y passe et Elise est ramenée d'abord en Corse et ensuite à Marseille où elle fait la connaissance d'un jeune homme, ancien capitaine du Royal Corse, Pasquale Bacciochi qui se fait appelé Félix.

Son beau frère le considère piètre capitaine, mais le sens de la famille l'emporte, Pasquale/Félix va faire carrière. Et Napoléon sait pertinemment que c'est sa soeur, Elisa, qui est la tête pensante du couple et c'est à elle qu'il confie en 1805 la principauté Piombino en Italie, important par sa position stratégique entre l'Elbe et la Corse.

Félix s'occupe des affaires militaires tandis qu'Elisa règne entourée de ministres choisi sur le volet, compétents et fidèles. En 1806 Napoléon rattache aux propriétés d'Elise, Massa et Carrare, la plus grande carrière de marbre blanche d'Europe. La princesse y établit une Académie des Beaux-Arts destinée à accueillir des plus grands sculpteurs pour faire de Carrare un exportateur de statues, donc d'y ajouter une plus grande valeur que le marbre brut.

Elle y établit aussi une banque avec l'objectif de venir à l'aide aux sculpteurs et ouvriers en encaissant des taxes sur le marbre. Elisa réforme le clergé et ferme les couvents qui n'ont pas de fonction hospitalière ou d'enseignement. Elle instaure des lois inspirées par celles de son frère, met en place un comité de Bienfaisance Publique destiné à distribuer des fonds d'assistance publique, met à la disposition des pauvres des consultations médicales gratuites, rase l'ancien hôpital pour construire un autre tout neuf, installe un dispensaire, encourage et finance des innovations dans l'agriculture, expérimente des plantations, notamment des mûriers, et crée ensuite une École Normale de la Soie. Elisa s'occupe de l'enseignement et s'intéresse surtout à celui des filles en fixant des programmes détaillés, elle construit des routes, mène des projets d'urbanisme de grande envergure - et parfois contestés - et entame la construction d'un aqueduc.


Hélas suite aux événements historiques Napoléon la nomme grande duchesse de Toscane où elle n'a pas la même autonomie et les relations avec son frère se gâtent. Quand les troupes austro-anglaises envahissent Lucques, Elisa doit s'enfuir. Elle mène une vie quelque peu nomade avant d'être incarcérée suite à la fuite de Napoléon de l'île d'Elbe par les Autrichiens pendant quelques mois. Elle reçoit finalement la permission de s'installer à Trieste sous le nom de Comtesse de Compignano. Elisa ne peut pas rester tranquille, comme si elle savait que sa vie sera courte. Elle achète une villa et finance des fouilles archéologiques mais contracte une grave maladie, probablement sur le chantier de ces fouilles, et meurt à l'âge de 43 ans.

L'Institut Culturel Italien consacre une exposition au règne d'Elisa Bonaparte-Bacciochi "I segni di Elisa Bonaparte 1805-1843)" et organise une conférence de Tiziano Arrigoni sous le titre "Science et gouvernement du territoire dans la principauté napoléonienne de Piombino".

: Institut Culturel d'Italie, 6 rue Fernand Pauriol, 13005, 04.91.48.51.94
quand: Exposition du 5 au 17 novembre, du lundi au jeudi de 10h à 12h30 et de 14h30 à 17h, le vendredi de 10h à 12h30
Conférence: jeudi 5 novembre à 18h suivi de l'inauguration de l'exposition

mercredi 4 novembre 2009

NON AUX CHAMPIGNONS DE PARIS

On les laisse tranquilles dans leurs caves et carrières et on suit notre guide à la recherche des champignons de Provence!

C'est "Nature et Découvertes" qui offre dans son programme - bien rempli d'ailleurs - une balade organisée par l'Observatoire Mikronomique pour "découvrir le monde fascinant des champignons et apprendre à mieux les connaître".

Est-ce que vous savez que depuis le 3ème siècle avant JC on classait les champignons parmi les végétaux mais que l'on préfère aujourd'hui leur attribuer un règne à part, le règne fongique qui s'ajoute ainsi à ceux des minéraux, des animaux et des végétaux. Les scientifiques (appelés mycologues) l'ont décidé ainsi car "leur sucre principal (celui des champignons, pas des mycologues!), le tréhalose, n'existe pas chez les plantes et leur membrane est composée de chitine (...) qui est le composant de la carapace des insectes et des crustacés."









Et comme un homme averti en vaut deux, quelques règles de base avant de vous mettre en route pour cueillir des champipi: il faut
- connaître par coeur au moins les espèces mortelles
- se méfier des "connaisseurs" (3 intoxications sur 4 sont dues à des erreurs d'identification)
- ne pas transporter votre butin dans un sac en plastique
- cueillir proprement, ne pas faire de trou, ne pas utiliser des râteaux (apparemment des êtres indélicats procèdent ainsi)
- ne pas détruire des espèces inconnues
- ne pas récolter plus que vous pouvez consommer, les champignons ne se gardent pas

quand: samedi 7 novembre de 13h30 à 17h3
: Vauvenargues, balade de 3 km (dénivelé de 50m)
Prix: 15 € (adhérent N&D 5,50 €)
Réservation dans un magasin Nature et Découverte: Centre Bourse (04.91.91.98.98) ou La Valentine (04.91.35.70.50)

mardi 3 novembre 2009

UN PHOTOGRAPHE DE CIRCONSTANCE

C'est un jeune philosophe, nommé Pierre Bourdieu, qui se trouve entre 1958 et 1962 dans une Algérie secouée par la révolte anticolonialiste. Marqué par ce qu'il voit et poussé par la volonté d'en savoir plus, il découvre sa vocation de sociologue. La photographie lui sert comme support à ses recherches qui le mènent d'Alger en Kabylie à travers un pays en pleine mutation. Les images qu'il a récolté dans ces années témoignent aujourd'hui de son regard curieux et perspicace et représentent un témoignage inestimable et touchant.

Pierre Bourdieu a donné tout son archive photographique de cette époque à l'association autrichienne "Camera Austria" avec le souhait de rendre publique et accessible ces fruits de son travail sur le terrain.

Dans le cadre de la 16e édition des rencontres d'Averroes et de la 4e édition des Rencontres à l'Echelle les photographies de Pierre Bourdieu seront exposées jusqu'au 6 décembre au MuCEM.


Cette exposition sera probablement aussi une dernière occasion de se rendre au MuCEM avant son ouverture définitive en 2013 car les travaux de restauration de la partie Fort Saint Jean et de construction sur le J4 devront - enfin!- démarrer.

Pendant l'exposition deux tables rondes sont organisées: vendredi 13 novembre à 16h "Pierre Bourdieu, une pratique de la photographie" (en présence de Christine Frisinghelli et en partenariat avec l'Ecole Nationale Supérieure de la pPhotographie d'Arles) et samedi 21 novembre à 15h "Algérie 60: Histoire, Mémoire" (en présence de Franz Schultheis de la Fondation Pierre Bourdieu, en partenariat avec l'ACSE).

: MuCEM, Espace Georges Henri Rivière, accès, par la tour d'Assaut sur le J4
quand: exposition du 5 novembre au 6 décembre du mercredi au dimanche de 13h à 18h (entrée libre)
vernissage, mercredi 4 novembre à 18h

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