jeudi 31 mars 2011

LA COMTESSE DE DIE, CLARA D'ANDUZA, ISEUT DE CAPION ET LES AUTRES

Ces femmes, et quelques autres, sont des "trobairitz", c'est à dire non pas les femmes des troubadours mais leur équivalent féminin. Entre environ 1150 et 1250 ces femmes le plus souvent d'origine noble, lettrées et cultivées ont écrit des vers mais étaient aussi celles à qui s'adressa la poésie des troubadours.

Originaires du Sud, ces femmes occitanes jouissaient d'un statut plus libre et plus souple que leur soeurs du Nord de la France, et pouvaient même réclamer une certaine indépendance peu commune au Moyen Age pour la gente féminine. Elles héritent du même titre que leurs frères et une fois mariées peuvent continuer à gérer leurs biens et agir au nom de leur mari absent. cette tradition a perduré bien au delà de l'époque des trobairitz comme par exemple Jeanne d'Albret, la mère de Henri IV, qui succède à son père sur le trône de Navarre.



L'ensemble Joglar - Delphine Aguilera (chant, percussions), Magali Rubio (clarinette), Marc Bellity (guitare, mandole) et Mathias Authexiee (zarb, oudou, tambourin) - a "revisité" l'esprit des trobairitz et leur repertoire musicale et poétique en langue d'oc, français, italien, castillan et arabe.

Le spectacle "Color" accompagne la sortie de leur album.

: L'éolienne, 5 rue Méolan, 13001, 04.91.37.86.89
quand: vendredi, 1er avril à 21h (ouverture des portes et du bar à partir de 19h30)
Entrée libre hors adhésion annuelle de 3€

mercredi 30 mars 2011

LA RUÉE VERS L'OR

La compagnie Agora nous fera découvrir l'incroyable histoire de Johann August Sutter (ou Suter), boutiquier suisse qui suite à la faillite de son commerce et poursuivi par ses créanciers abandonne femme et cinq enfants pour traverser l'Atlantique et chercher à faire fortune aux Etats Unis.


C'est là où en 1834 son histoire singulière commence... Arrivé à New York, il s'en va de plus en plus loin vers l'Ouest dans des régions encore peu peuplées, dangereuses et sous gouvernance mexicaine. En Californie il obtient du gouverneur une concession de  20 000 hectares et y bâtit la "Nouvelle-Helvétie", domaine agricole riche et prospère. Tout change quand en 1848 lors de travaux pour une nouvelle scierie un de ses ouvriers découvre une pépite d'or... La nouvelle se propagera comme un feu de forêt et des hordes de chercheurs d'or, de gens plus ou moins fréquentables, commencent à déferler sur les terres de Sutter détruisant tout sur leur passage. L'homme le plus riche de la Californie va mourir à moitié fou, pauvre et seul en 1880 à Washington où il essaie d'obtenir réparation auprès du Congrès des Etats Unis pour la perte de ses biens...

Blaise Cendrars raconte dans un court roman - "L'or. la merveilleuse histoire du général Johann August Suter" - publié en 1925 cette épopée des temps modernes dans une langue haletante, comme poussée par les événements qui s'enchaînent avec une logique féroce.

: Bibliothèque Cinq avenues, impasse Fissiaux, 13004, 04.91.49.42.36
quand: vendredi 1er avril à 18h


: Bibliothèque du Panier, place du refuge, 13002, 04.91.91.20.50
quand: samedi 2 avril à 15h

mardi 29 mars 2011

ACTUALITÉS EN SIÈGE

Lui, c'est Malik Ben Messaoud, artiste sculpteur marseillais. Elle, c'est Aurélie Masset, plasticienne rennaise. Les deux c'est l'atelier Méta 2, dédié à la sculpture monumentale et aux arts plastiques.

Concernés par l'environnement et l'écologie, les deux artistes ont décidé de créer des meubles en utilisant une de leurs matières de prédilection, en l'occurrence le papier journal. Le premier prototype d'un fauteuil voit le jour en 2005, fabriqué essentiellement avec des éléments récupérés - invendus des quotidiens marseillais, meubles usés, bois recyclé etc. Une série de meubles originaux autant par leurs formes que par leur matière, esthétiques, fonctionnels et renouvelables en fin de vie est alors issue de Méta 2.

(c) André Kertész

A la galerie-boutique le Troisième Elément on peut voir - et acheter - ce mobilier éco-résponsable lors de l'exposition "Faits divers" et ainsi soutenir une démarche artistique et innovante! Et pour ceux et celles qui ne connaissent pas encore ce lieu, c'est l'occasion de découvrir le concept de Christine Seyer qui veut promouvoir le "Upcycling, le recyclage vers le haut pratiqué par une génération de designers innovants ne se contentant pas de récupérer des matériaux mais en plus de les ré-enchanter en leur rassurant une seconde vie encore plus belle. Une démarche à la fois éthique et esthétique".

: Le Troisième Elément, 155 rue Jean Mermoz, 13008
quand: vernissage jeudi 31 mars de 18h30 à 23h, exposition jusqu'au 22 avril

lundi 28 mars 2011

WHEN ART MEETS SCIENCE

ou "Quand l'art rencontre les sciences".

Actuellement en résidence à l'Institut méditerranéen de recherches avancées (IMéRA) à Marseille Sue et Peter Richards travaillent sur un projet interdisciplinaire sur les plages de Marseille en comparaison avec celles de la Bay Area en Californie Caractérisées par un climat presque identique, des industries et métiers liés à la mer et des fortes communautés scientifiques ces régions ont beaucoup de choses en commun mais se distingue également sur d'autres plans. Leur travail prend également en compte des questions d'écologie et d'environnement, les changements des milieux naturels. En tant qu'artistes les Richards explorent comment art et sciences peuvent se conjuguer pour approfondir notre connaissance et notre compréhension des lieux.

Si vous souhaitez rencontrer ce couple à l'origine d'un programme de résidences d'artistes à San Francisco au sein de l"Exploratorium" fondé par le frère de Robert Oppenheimer et apprendre plus sur leur travail notamment à Marseille, et si vous parlez et/ou comprenez l'Anglais, vous en avez l'occasion cette semaine.

Peter Richards, George Gozalez: "Orgue de vagues", San Francisco

Le MAABN (Mediterranean Anglo-American Business Network) organise un "Language Apero" où Peter et Sue Richards présenteront leur projet avec le titre "Intersections: Land, Water and Culture" suivi d'une présentation plus "business" sur la façon d'améliorer l'impact des messages adressés à un client par une personne de la société "Winfluence". Le tout dans la langue des Beatles et donc un bon exercice et la possibilité de rencontrer quelques Anglophones.

: La Bo(a)te, 35 rue de la paix Marcel Paul, 13001
quand: jeudi, 231 mars de 18h30 à 21h
Tarif: 5 € pour les membres de MAABN et 15 € pour les autres

vendredi 25 mars 2011

TERRE ET MER

50 ans avant que disparait une canette jeté dans la nature, 400 ans une bouteille en plastique... vous, ami(e)s du Chat et éco-conscients" connaissez bien ces chiffres là. Vous ne lassez pas traîner les restes de votre pique-nique sur la plage, vous ne jetez pas des canettes par la fenêtre de votre voiture (vous êtes d'ailleurs à vélo ou à pied la plupart du temps!), vous refusez les sacs en plastique qui sévissent encore dans les supermarchés car vous avez votre panier ou petit sac réutilisable toujours prêts, bref vous avez compris que recyclage, récupération et civisme sont les mamelles d'une société prête à préserver la nature pour les générations futures.

Nous ne sommes pas propriétaires de ce monde mais rien que des administrateurs éphémères. En tant que bons administrateurs nous devrions faire en sorte que la prochaine génération hérite à son tour d'un monde encore plus beau, plus préservé, plus solidaire de celui que nous avons reçu de nos prédécesseurs... Il reste du boulot à faire!

Donc, comme dit un proverbe arabe "L'étang se forme goutte à goutte", des petites actions mises bout à bout peuvent changer des choses. Ce week-end est une fois de plus mis sous le signe du grand nettoyages des plages. Jeudi et vendredi c'étaient les scolaires qui ont contribué à ramasser les rebuts et en même temps à prendre conscience des comportements à éviter. Samedi c'est à nous!


La Surfrider Foundation - mais aussi d'autres organisations comme Unicités, Boud'mer, Mer et Vent... - rassemblent volontaires de tout âge pour empoigner à leur tour sacs poubelles et se lancer sur plages, calanques, rives et autres terrains à nettoyer.

L'antenne de Marseille de la Surfrider Foundation vous donne rendez-vous à l'Escale Borely pour dimanche tandis que le Chat en personne et quelques un(e)s de ses ami(e)s s'embarqueront samedi pour les îles du Frioul.

En vous souhaitant "Bon balai"

: escale Borely
quand: dimanche 27 mars de 10h à 16h

jeudi 24 mars 2011

BALADE CÔTIÈRE

Capitaine au long cours, commandant de bateau (à la retraite), officier de la Marine Marchande, docteur en histoire, membre de sociétés savantes, auteur d'un grand nombre d'articles et d'une vingtaine de livres, conférencier et enseignant - la vie de Jean-Marie Homet semble bien remplie...

Il présentera son nouveau livre, "Monuments du littoral provençal. Histoire et balades du Rhône à Cassis, de la Camargue aux Calanques", ce jeudi.

"Voies d'accès ou de départ, toujours frontières, les rivages de la méditerranée ont été tour à tour des terres menacées, défendues, des étapes de passage vers d'autres destinées, des lieux d'accueil, d'échanges, de rencontres. le long des côtes provençales une multitude d'édifices remarquables témoigne de cette diversité des fonctions du littoral. Il est des monuments pour repousser ceux que la mer amène. Il en est pour les guider et les protéger. Certains sont construits pour accueillir les navires, les hommes, les marchandises qui viennent des horizons lointains. D'autres ont pour vocation de soigner les marins, de réparer leur bateau. Il en est aussi qui servent à l'exploitation des richesses de la mer que ce soit le sel ou le poisson. Mais le littoral est aussi un lieu de vie, de villégiature, de plaisir, d'art et c'est également un pôle de recherche et de sciences, sans oublier que les souvenirs, les célébrations, les commémorations tiennent ici une place monumentale en raison de l'immensité historique et géographique de la mer qui borde ce littoral. Il résulte de tout cela une extraordinaire richesse du patrimoine côtier. C'est à sa rencontre que ce petit livre nous entraine."



Pour une fois Le Chat est bien obligé de reprendre tel quel le texte du dossier de presse car ni la Fnac (pas vraiment étonnant), ni Jeanne Lafitte (bien plus étonnante) avait ce livre en stock. Que faire? J'ai opté donc pour un petit inventaire à la Prévert pour imaginer de quoi ce bouquin parlera - évidemment sans même imaginer d'énumérer ne serait ce que une petite partie: le Château d'If, l'hôpital Caroline, le Marégraphe, les "Folies" à l'Estaque, le chemin de fer qui longe la Côte Bleue, les salins de Giraud, les cabanons de Beauduc, le tunnel du Rove, le port de la Joliette, l'Etang de Thau, les joutes nautiques, le monument aux armées de l'Orient - non, j'arrête car il y a trop de choses. Commandez le livre comme moi je l'ai fait et regardez vous-même!!

: Maison de la Région, 61 La Canebière, 13001
quand: jeudi 24 mars à 18h
Editions Equinoxe, 143 pages, 20 €

mercredi 23 mars 2011

ALLEZ...

non pas l'OM (dont certains supporteurs se sont d'ailleurs distingués dimanche midi en beuglant de leur voiture "Parisiens, tous Pédés!" - no comment!) mais Caracas Futbol, célèbre équipe vénézuélienne.

Hier le Chat vous a parlé "femmes", aujourd'hui c'est alors plutôt "hommes", de toute façon il parlera de nouveau "cinéma".

Marseille et ses alentours accueillent chaque année les Rencontres du Cinéma sud-américain qui permettent année après année de découvrir ce que se fait de l'autre côté de l'Atlantique et de voir des films qui ne sortiront pas forcement sur nos écrans. Une exception notable était d'ailleurs le magnifique film "Dans ses yeux" dont je vous ai parlé l'année dernière à la même occasion et qui a connu un immense - et bien mérité - succès auprès du public et même un Oscar.

"Hermano" (Venezuela 2010) est l'histoire de deux frères originaires du quartier pauvre de Caracas et de leur passion pour le foot. Tandis que Daniel emploie toute ses forces et son talent exceptionnel pour devenir professionnel son frère Julien, capitaine charismatique de leur petit équipe, essaie de gagner de l'argent avec des plus ou moins petits larcins pour faire vivre la famille. C'est sur le terrain de foot que va se jouer le match décisif et où ils doivent faire leurs choix: le rêve de leur vie ou la cohésion de la famille...

Marcel Rasquin Marcel, jeune réalisateur a fait ses études à Caracas et en Australie où le cercle des Critiques d'Australie lui a décerné le titre du "meilleur jeune talent". Il a aussi obtenu des prix pour plusieurs de ses court métrages.


Les Rencontres du Cinéma Sud-Américain auraient dû être cette année placées sous le signe de la Mexique mais - comme l'on le sait - les événement politiques ont fait capoter les collaborations avec ce pays. Les organisateurs ont donc produit en urgence un "plan B", plan de secours qui a demandé audace, passion, solidarité, énergie et inventivité - ce que rappelle finalement furieusement l'Amérique latine! Aux organisateurs donc un grand bravo et aux spectateurs pleins de découvertes et de rencontres passionnantes!

: CRDP, 31 bd; d'Athènes, 13001
quand: vendredi 25 mars à 21h (rediffusion le 31 mars à 14h à la Friche Belle de Mai/Cartonnerie et le 9 avril à Saint-Bonnet-en-Champsaur)

mardi 22 mars 2011

SUNSET BOULEVARD, PARIS, MONTPARNASSE

Elles sont deux. Hélène et Sonia. Elles sont seules dans leur appartement donnant sur le Cimetière Montparnasse avec pour seule compagnie cigarettes, bouteilles d'alcool, photos de vedettes et leurs souvenirs... Deux femmes vieillissantes, comédiennes en fin de carrière, unies par le métier, leurs rêves brisées, leur amertume et un ex-mari commun.


"Femmes, femmes" s'appelle le film de Paul Vecchiali, tourné en 1974 avec Hélène Surgère et Sonia Saviange. Ce cinéaste, né à Ajaccio en 1930 a passé son enfance à Toulon avant de faire Polytechnique à Paris. Ici il rencontre dans les années 1955/60 Jean Eustache et Jacques Démy dont il produit les premiers films et collabore aux célèbres Cahiers du Cinéma.

Son premier film, tourné en 1961, est muet... Paul Vecchiali s'inspire des années 1930 en ajoutant un peu d'autobiographie, une louche d'inventivité et une zeste d'expérimental. C'est aussi un homme qui s'intéresse aux sujets de notre époque: les rapports post-amoureux, le sida, l'homosexualité, la bisexualité, la peine de mort, la prostitution...

A côté de sa passion de cinéaste Vecchiali continue à travailler comme officier-instructeur à Polytechnique mais aussi comme producteur, écrivain, inventeur - infatigable, subversif et original. Malgré une oeuvre très riche (films, théâtre, livres) cet homme que Truffaut a qualifié comme "le seul héritier de Jean Renoir" reste peu connu du grand public.

Une occasion bienvenue donc de (re)découvrir ce cinéaste et "Femmes, femmes"!

: Cinémathèque - CRDP, 31 bis bd. d'Athènes, 13001
quand: mardi 22 mars à 19h

lundi 21 mars 2011

DROIT DANS LES YEUX



Louise te Poele est née en 1984 à Winterswijk, petite ville néerlandaise près de la frontière allemande dans une zone rurale. C'est dans son entourage qu'elle a pris les photos qui constituent la série "Farmers".

Tout a commencé à l'occasion d'une fête d'anniversaire de son voisin quand elle remarqua à quel point les convives se ressemblaient. Elle commence à les suivre, à participer aux fêtes chez les uns et les autres pour capturer ces visages taillés à la serpe, visages de paysans, rudes et forts pour révéler leur beauté qui renvoie aux tableaux des maîtres flamands.

Le travail photographique de Louise te Poele est montré un peu partout en Europe et a déjà été exposé à Marseille. Cette nouvelle expo dans la galerie AtelierRnaTional se fait en parallèle avec la sortie d'un livre consacré à la série "Farmers" mais montrera d'autres oeuvres et travaux en cours.

AtelieRnaTional est un espace animé par un groupe de plasticiens et designers, lieu pluridisciplinaire, qui s'adapte aux besoins les plus divers. Ses 435 m2 offrent une plateforme aux artistes en accueillant plasticiens et danseurs, écrivais et architectes, résidences et ateliers, Marseillais et étrangers...

: AtelierRnaTional, 67 rue Hoche, 13003
quand: jusqu'au 4 avril, visites sur rendez-vous au 09.52.63.54.58 

vendredi 18 mars 2011

MIEUX VAUT TISANE QUI RIT QUE VACHE QUI PLEURE

"La Tisane Rit" est une association très impliquée dans l'écologie, les huiles essentielles et tisanes (vous vous en êtes doutés), les aromates, bref notre relation avec la nature.

On y trouve d'ailleurs les paniers bio de Ma Terre et aussi d'autres produits qui vous aideront garder une bonne santé et la bonne humeur. Pour aller encore plus loin des créateurs transforment, recyclent, exposent et vendent leurs objets, on s'y retrouve pour discuter sur des films et avec des scientifiques, bref c'est un lieu vivant et actif pour un futur alternatif, un futur plus solidaire et plus joyeux - chose particulièrement appréciable par les temps qui courent...

(c) Maryjo Lasserre

Une autre bonne idée de l'équipe est de nous faire découvrir faune et flore dans notre environnement tout proche. Ainsi ils proposent une sortie sur l'île du Frioul à la découverte des plantes rares - et à déguster avec parcimonie!

quand: dimanche 20 mars de 9h45 à 17h30
Tarif: 21 €
Réservations au 06.25.76.03.20


La Tisane Rit
: 95 rue Consolat, 13003
quand: lundi-vendredi de 15h à 19h, sauf mardi: de 15h à 21h

jeudi 17 mars 2011

IVRE DE MOTS

Comme vous le savez certainement, c'est jusqu'au 21 mars, comme chaque année, le printemps des poètes qui à comme thème pour sa 13e édition "D'infinis paysages".

Le Scriptorium a décidé de consacrer une déambulation littéraire à Arthur Rimbaud, mort en 1891 à Marseille à l'hôpital de la Conception - la boucle fut ainsi bouclé...


La balade commencera sur la plage du Prado au monument du sculpteur Jean Amado inspiré par le Bateau Ivre. Ici sur le bord de la mer plusieurs voix se feront entendre. Plus tard dans l'après midi un autre rendez-vous sera donné dans le quartier des antiquaires au Centre Ville pour évoquer l'Orient par les plaisirs de la langue et du palais (pâtisseries!). La nuit accueillera enfin une autre traversée-lecture à la recherche de ces infinis paysages.

Embarquez vous donc sur ce bateau et laissez vous enivrer de mots et d'images...

"Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
de la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parois descend"

quand: samedi 19 mars à plusieurs endroits
- Monument Rimbaud, plage du Prado: 14h30
- Le Med's, 12 rue Saint Jacques, 13006: 16h30 (PAF buffet: 10 €)
- Salle Tempo-Sylvabelle, 69-71 rue Sylvabelle, 13006: 20h30

mercredi 16 mars 2011

MATIÈRE GRISE

Pendant toute une semaine chercheurs de différentes disciplines s'efforcent à nous faire comprendre comment fonctionne notre petite tête de linotte - d'accord, d'accord je ne parle que pour moi!

La Société des Neurosciences - en partenariat avec l'European Dana Alliance for the Brain et la Fédération pour la recherche sur le Cerveau - est la sérieuse organisatrice de la Semaine du Cerveau qui se déroule dans plus de 20 villes en France mais aussi ailleurs en Europe. Le but est de faire se rencontrer chercheurs, médecins, étudiants et le grand public pour parler des derniers progrès et connaissances dans ce domaine.


Le thème de cette semaine en 2011 est l'environnement. Comment influencent les interventions excessives de l'homme sur son environnement, les pollutions multiples et leurs risques mais aussi notre mode de vie le développement du cerveau, quels sont les effets et impacts sur notre système nerveux? Face à la situation actuelle au japon une question qui est d'une actualité toute brulante....

Stefania Maccari, professeur en Neurosciences à l'Université de Lille parlera demain sur "Le stress prénatal a-t-il des conséquences sur le comportement de l'adulte?" Selon les recherches de Mme Maccari et son équipe un lien existe entre des perturbations survenus pendant la grossesse et des pathologies développées plus tard comme la dépression, l'anxiété ou une sensibilité à la prise de drogues.

"Pesticides, plastiques... quels dangers pour la vie?" se demande Olivier Kahn, directeur de recherche au CNRS de Rennes. Il a constaté lors de ses recherches des dérèglements hormonaux qui semblent fortement liés aux nombreuses substances chimiques présentes dans notre environnement. Même s'il est encore difficile d'évaluer les conséquences précises sur la santé des hommes et des animaux, il fera le point sur l'action des polluants "véritables perturbateurs endocriniens" et notamment les effets sur le cerveau.

: Bibliothèque de l'Alcazar, 58 cours Belsunce, 13001
quand: jeudi 17 mars et vendredi 18 mars à 17h30
Entrée libre et gratuite

mardi 15 mars 2011

TROIS MINUTES EN PARTAGE

Le concept développé par "Monik LéZart" est rigolo et sympathique. C'est comme un jeu basé sur des règles simples, un moment convivial basé sur le partage.

Le principe est le suivant: chaque participant s'engage à donner trois minutes de son temps - ni plus, ni moins - à l'assemblée. Aucune excuse ou dérogation à cette règle de base peut être concédée, c'est à dire chaque personne présente doit participer, devenir acteur et ne pas rester simple spectateur/consommateur.

Et qu'est ce que l'on doit faire pendant ces trois minutes? C'est selon vos goûts, capacités, idées et peut aller de faire goûter un plat que vous avez concocté à un tableau peint par vous et que vous présentez, ça peut être un numéro de cirque si vous savez jongler ou faire une tour de magie, vous pouvez danser, chanter, déclamer, imiter, jouer de la clarinette (ça c'est pour Nathalie!), montrer des diapos de votre dernier voyage....bref pas de limites à votre imagination.

Et en recompense les artistes de l'association "Monik LéZart" vous proposent une performance collective sur le thème de la Soie car c'est la route éponyme que Monik a décidé de découvrir.

: Point de Bascule, 108 rue de Breteuil, 13006
quand: vendredi 18 mars à 19h (faut être à l'heure!!)
Renseignements au 06.67.46.54.38
Entrée libre avec adhésion à "Vivement Maintenant" de 3 €

Petit matériel disponible sur place (estrade, chaise, table, micro, mini sono)

lundi 14 mars 2011

LA VIE DE BOHÈME

... se prépare avec sérieux. Un des moyens pour y parvenir est de s'inscrire à une école d'art, en l'occurrence, l'ESBAM ou École Supérieure des Beaux Arts de Marseille.

L'ESBAM est une vénérable institution, fondée en 1752 par des artistes de la région et sous le patronage bienveillant du Gouverneur de la Provence. Elle s'installe d'abord aux couvent des Bernardines avant de déménager en 1874 dans un bâtiment construit par Henri Espérandieu dans les anciens jardins du couvent, le Palais des Arts, aussi appelé Palais Carli. Les élèves de plus en plus nombreux, la multiplication de cours et l'émergence de nouvelles disciplines rendent finalement ce bâtiment aussi trop exigu et l'école déménage une nouvelle fois, cette fois pour s'installer loin du Centre Ville à Luminy. Là elle dispose aujourd'hui sur 6 ha de 6000m2 d'ateliers, de salles de cours et de lieux d'expositions - des locaux spacieux baignés de lumière.
 


Les cours sont variés, on y enseigne l'histoire de l'art et l'anglais, le cinéma et le design, les problématiques esthétiques contemporains, les façons de concevoir une exposition ou l'analyse de l'image, peinture, graphisme et multimédia et j'en passe. Des cours et ateliers sont d'ailleurs aussi proposés aux enfants et adultes en dehors du cycle universitaire.


Une spécificité de cette école qui me semble tout à fait digne d'être soulignée, est, que l'enseignement est dispensé également en langue de signes pour permettre aux étudiants sourds ou malentendants d'accéder à cette formation, projet unique au niveau national. Toute une gamme de services (étudiants preneurs de notes, poste de visio interprétariat et service d'interprétariat tout court...) s'inscrit dans cette démarche. Car, comme l'école l'écrit dans sa présentation "les qualités même de la culture sourde, ses modes d'être aux autres et au monde, favorisent l'intégration active, imaginative et productive d'étudiants et d'étudiantes sourds dans cet espace de créativité dont beaucoup d'outils fondamentaux (primauté d regard et du geste dans l'acte créatif et dans l'attention réceptrice) leur sont déjà acquis."

Si vous voulez voir pour vous-même, vous renseigner sur les cours et stages, les modalités d'inscription, l'ESBAM propose une journée de portes ouvertes pour découvrir en compagnie d'étudiants et d'enseignants l'école et rencontrer professeurs, élèves et administratifs, discuter sur les travaux des étudiants ou suivre une conférence sur l'art et vidéo dans les années 1960 par François Bazzoli, professeur d'histoire de l'art, voire participer à un work-shop.

: ESBAM, 184 avenue de Luminy, 13009, 04.91.82.83.10
quand: mercredi 16 mars de 9h à 18h, conférence de M Bazzoli de 14 à 16h

vendredi 11 mars 2011

LES ÉTUDES DE LETTRES ET DE L'HISTOIRE MÈNENT LOIN

Très loin. On peut par exemple devenir bonimenteur, jongleur, cascadeur, comédien, musicien, clown et savoir manier le fouet. Pour le dernier, je l'avoue, je ne sais pas comment il intervient. Pour le reste c'est Sébastien Barrier qui sait faire tout cela.

Tout a commencé quand il a eu la bonne idée de s'inscrire en 1992, à côté de ses études très sérieuses, à des ateliers basés sur la méthode Stanislavski. Ce comédien, metteur en scène et surtout professeur d'art dramatique russe (1863-1938) a mis au point un système de jeu où l'acteur doit se plonger dans sa mémoire affective et s'identifier à son personnage jusqu'à créer un passé pour celui-ci. L'acteur arrive donc à un jeu tout en finesse, profondément humain, faisant appel au subconscient pour trouver l'inspiration nécessaire.

Cette formation est certainement une des bases pour le spectacle que Sébastien Barrier propose dans le cadre des "Vagabondages" du théâtre du Merlan consacrées au rire, "Courage...rions!" "Ronan Tablantec" a été créé en 2004 et joué depuis plus de 400 fois. Il est joué en solo et en partie improvisé au gré des rencontres avec les spectateurs et l'inspiration du moment, "aux frontières de l'art forain et de la sociologie spontanée".

"En me jetant ainsi dans la rue sans texte, sans personnage, sans répétitions ni concept (...) j'étais loin de penser que ce projet me permettrait (...) de leur dire (...) à peu près tout ce qui me passe par la tête, à travers un humour social, sociologique, spontané, sincère, intime, sans concession, réflexif, engagé..."



Plusieurs représentations de ce spectacle sont prévus par le Merlan, dont la prochaine aura lieu:

: place Raphaël, 13016 (St.Henri)
quand: samedi 12 mars à 16h
Gratuit et sans réservation

Pour prolonger le rire le Merlan propose une projection de "Les Temps Modernes" à 17h au théâtre et à 20h30 le comédien suisse (et sérieusement loufoque) Massimo Furlan qui fera revivre dans "1973" à lui tout seul le concours de l'Eurovision de 1973...

jeudi 10 mars 2011

UN AGRÉMENT SEULEMENT

"La musique sera peut-être pour lui (Felix) une profession, mais pour toi elle ne peut en ne doit être qu'un agrément", ainsi écrivit Abraham Mendelssohn en 1820 à sa fille Fanny...

Et voilà une autre femme privée d'une carrière artistique et remise à sa place. Malgré ses origines dans la bourgeoisie berlinoise, éclairée et cultivée, du 19ème siècle et une excellente éducation musicale par sa mère, malgré ses dons de pianiste et de compositrice elle a dû ranger ses aspirations pour se marier et mettre au monde un fils avant de mourir prématurément à l'âge de 42 ans.

La mort de sa soeur, survenue suite à un AVC quand elle était en train de jouer la "Nuit de Walpurgis" de son frère, a tellement ébranlé celui-ci qu'il meurt à son tour d'un accident vasculaire cérébral six mois plus tard après avoir composé un quatuor en souvenir de Fanny...

Fanny Mendelssohn a composé plus de 450 oeuvres dont une partie fut publiée sous le nom de Félix.

Dessin par Wilhelm Hensel, futur mari de Fanny

Le quatuor Garance jouera lors du concert "Pour rêver avec..." le "Requiem pour Fanny" de Felix Mendelssohn, le quatuor K421 de Mozart, dédié à Haydn et le "Quatuor américain" d'Antonin Dvorak, écrit pendant un séjour aux Etats Unis du compositeur.

Le quatuor Garance avec Cécile Bousquet-Melou et Sophie Perrot aux violons, Blandine Leydier à l'alto et Elisbath Groulx au violoncelle est la preuve que la musique peut être pour les femmes plus qu'un agrément - et heureusement!

: Eglise Notre Dame du Mont, 1 rue de Lodi 13006
quand: dimanche 13 mars à 16h30
Tarif 14-25 €

mercredi 9 mars 2011

UN PONT SUR LE BOSPHORE

Mathias Enard, qui rencontrera ses lecteurs ce soir à Marseille, a obtenu le prix Goncourt décerné par les lycéens l'année dernière pour son roman "Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants". Il y raconte l'histoire - basé sur des événements historiques authentiques - d'un court séjour que Michel-Ange effectua en 1506 à Constantinople, invité par le sultan Bajazt à construire un pont d'une rive de la Corne d'Or à l'autre. Ce pont n'a jamais vu le jour, les premiers travaux étant détruits par un tremblement de terre.

Avant ce livre qui décrit ces faits historiques, le rudes conditions de travail des artistes à cette époque, les relations complexes de ceux-ci avec leur mécènes et commanditaires, les liens multiples de l'empire ottoman et le monde occidental ou la vie avec ses fastes et ses turpitudes dans le Constantinople du 16ème siècle, Enard a publié d'autres oeuvres restées, malgré des prix prestigieux et une bonne presse, plus confidentielles auprès du grand public.

Dans "La Perfection du tir" (2003) il se met dans la peau d'un jeune sniper tandis que "Zone" (2008), son troisième roman, est une histoire d'espionnage géopolitique, écrite en une seule phrase qui correspond à un voyage en train. Un ancien espion et militaire se remémore ses souvenirs des guerres dans les Balkans, au Proche-Orient ou encore en Algérie dans un long monologue pendant que le train traverse la nuit.... "Remonter l'Orénoque" (2005) raconte l'histoire d'une jeune infirmière dans un hôpital parisien, aimée par deux chirurgiens rivaux. Pour se soustraire à cette situation, la jeune femme s'enfuit pour entreprendre un voyage solitaire sur cette rivière mythique tandis que les hommes affrontent la réalité des corps malades en salle d'opération, chacun à la recherche de son destin.

Vu la complexité de ces romans il n'est guère surprenant que "Parle leur de batailles..."  a pu trouver un public plus large et permettra donc à l'un ou l'autre d'oser d'affronter un des autres livres de Mathias Enard...

Originaire de Niort, Enard a, après des études du persan et de l'arabe, passé de longs séjour au Moyen-Orient avant de s'installer à Barcelone où il enseigne l'arabe à l'université, écrit ses livres et traduit des auteurs iraniens et libanais.

: Rencontre avec l'auteur à la librairie Maupetit, 144 La Canebière 13001
quand: mercredi 9 mars à 17h


mardi 8 mars 2011

LA FEMME SANS BARBE

Je ne sais pas à quoi Cécile pense quand elle se rase le matin, mais je n'ai pas trouvé la moindre trace de barbe sur son joli visage. Pourtant sa boutique, ouverte en septembre 2010, s'appelle bien "Les Moustachues"...

Styliste de formation et originaire d'Avignon elle s'est installée à Marseille après avoir baroudé un peu partout. Devenue plus sédentaire après la naissance de son bébé, Cécile décide donc d'ouvrir un magasin au Panier, quartier qui lui rappelle ses années passées en Tunisie. Elle vend dans ce petit local aux accents très féminins ses propres créations simples et épurées avec un soupçon de bohème. Les détails de ses robes, jupes, gilets et chemisiers - des pièces quasi uniques - sont soignés, les tissus beaux, les coupes impeccables. Cécile veut ses vêtements portables du matin au soir.

Il y a aussi des chapeaux - au début Cécile avait envisagé d'ouvrir un magasin de chapeaux - et des ravissantes petites culottes quelle fait avec les chutes de ses tissus. On trouve aussi quelques tableaux choisis d'amis peintres, quelques bijoux et une ligne enfant est prévue pour bientôt.

Tout ça se situe en plus dans une gamme de prix très doux, entre 20 et 70 €, parfait pour se faire plaisir!

Et il faut surtout saluer et soutenir toute initiative de faire vivre ce quartier qui connaît enfin un certain renouveau grâce aux jeunes créateurs ou entrepreneurs qui s'y installent malgré les multiples handicaps (p.ex. sécurité!)

: 28 rue de l'Evêché, 13002



lundi 7 mars 2011

RETOUR DU WEEK-END...

... et surtout une proposition pour une petite balade charmante un de vos prochains samedis ou dimanches pour profiter du soleil de printemps et de la douceur du temps.


Ce n'est as loin et c'est une balade à faire en famille. La Font de Mai, c'est une ancienne propriété agricole au pied du Garlaban. Acheté par l'Agglo (Communauté d'agglomération du Pays d'Aubagne) en 1999, ce domaine de 97 ha une grande bâtisse et ses dépendances ont été transformées en écomusée pour illustrer la vie paysanne vers 1900. Tout autour on cultive plantes et arbres typiques pour ce pays si cher à Marcel Pagnol et caractéristiques pour la région: vigne et olivier, lavande et mûriers... Pressoir à huile, cave à vin, four à pain, pigeonnier, cochonnier et écurie témoignent de la polyculture méditerranéenne, tandis que des ruches ont remplacé un ancien mur d'abeilles.

Des petits sentiers mènent vers des points de vu, des tables et banques invitent à pique-niquer, des activités invitent à découvrir faune et flore de ce site exceptionnel. Et il y a des ânes... Minots de plus de 5 ans peuvent se familiariser avec ces sympathiques bourriquets, les brosser, leur gratter les sabots et faire une petite balade sur leur dos.

Plein d'ateliers (jardinier bio, produits d'entretien, découverte de plantes et liqueurs, balade nocturne...) permettent aussi aux adultes de trouver leur compte.

Avec les beaux jours on a envie de s'échapper un peu de l'univers minéral de Marseille et - pour changer des balades en bateau ou autres activités nautiques - il fait du bien de se promener sous les arbres en fleur, d'humer l'odeur de feux de bois et de terre humide, de regarder les abeilles s'affairer autour de leur ruche...

L'accès se fait à pied à partir d'un (petit) parking mais Aubagne met à disposition un service en bus depuis le centre ville (la politique en matière de transports publics est d'ailleurs exemplaire!) pour préserver le site.

: Font de Mai, entre Aubagne et Eoures
quand: ouvert tous les mercredis, samedis et dimanches, se renseigner pour les horaires qui varient selon les saisons et vacances scolaires sur le site de l'Office du Tourisme Intercommunal du Pays d'Aubagne et de l'Étoile

vendredi 4 mars 2011

AU PREMIER TEMPS DE LA VALSE...

Après des années de disco, techno et autres musiques plus ou moins "dansables" on remarque depuis peu un retour aux bonnes vieilles danses en couple, aux "danses de salon". Ce revival a commencé d'abord avec le tango qui a aujourd'hui sa rue, sa place ou sa salle partout dans le monde. A ce propos, savez-vous que les Finlandais sont des fous du tango? Mais je connais aussi des gens qui dansent du bebop toutes les semaines et je rappelle que "Le thé dans l'encrier" organise des après-midis dansants.

"Sous le Pont", c'est une formation musicale (Guillaume Viala: marimba, Léa Lachat: accordéon, Raphaël André: trombone) et deux animateurs (Elisa Fernandez Tonon et Guilhelm Herinx) qui s'est fixé comme but de nous faire danser! Réinterprété on tournera pendant les valses, on sautera sur une polka ou un scottish, on s'abandonnera pendant une mazurka ou on apprendra la gavotte de l'Aven, le rondeau ou la bourrée à trois temps venue de la Corrèze - qui se danse en quadrette croisée ou décalée (faut alors pas être trop bourré(e) à votre tour!!)...


Le tout est de s'amuser et de découvrir, ou redécouvrir, lors de ce bal ce qui a fait battre plus fort les coeurs de nos grands mères!

: Point de Bascule, 108 rue Breteuil, 13006
quand: dimanche 6 mars à partir de 18h (on commence par l'apéro pour se donner des forces!)
Entrée libre

jeudi 3 mars 2011

LE TEMPS RÊVÉ

Vous avez encore jusqu'à ce dimanche pour aller voir au Musée d'Allauch une belle et intéressante exposition sur la peinture des aborigènes australiens.

"Le Grand Rêve Aborigène" présente une cinquantaine d'oeuvres issues de collections publiques et privées en France. Elles permettent aux visiteurs de découvrir cet art très particulier basé sur le rêve qui est au coeur de la spiritualité de ce peuple. Les motifs géométriques évoquent le territoire ancestral et les mythes qui racontent la vie et les voyages des Grand Ancêtres qui se déroulent dans un temps-espace liant passé, présent et futur en parallèle du temps profane.

 La peinture aborigène était au début un art collectif, même si le rêve "appartenait" à une personne particulière. Elle était éphémère, elle n'existait pas pour elle-même mais accompagnait une cérémonie et n'avait pas vocation de subsister une fois le rite terminé. Au cours des années un individualisme s'est développé, l'artiste revendique maintenant son propre style et les oeuvres sont faites de manière de perdurer. A l'origine exécutée à l'aide de sables multicolores sur le sol, la peinture se fait depuis les années 1970 à l'acrylique et sur toile. A cette époque commence aussi l'intérêt d'artistes et d'universitaires pour les oeuvres des habitants aborigènes et aujourd'hui les tableaux peuvent atteindre des sommes importantes lors de ventes aux enchères.

Debra Nangala McDonald, "Goanna Dreaming"


Vu que la journée de la femme (!) se rapproche, il est peut-être intéressant à remarquer que ces peintures étaient jusqu'au début des années 1990 exécutées exclusivement par les hommes. En 1994 un projet a été lancé incitant les femmes de prendre à leur tour le pinceau. Beaucoup de celles qui se sont mises alors à peindre à leur tour étaient d'ailleurs déjà proche de cet art, elles étaient soeurs, filles ou épouses de peintres connus et les avaient assisté pendant des années dans leur travail. Pourtant on sait que les femmes avaient depuis toujours leur propre champ spirituel avec leurs lieux, leurs cérémonies et leurs symboles, fait largement ignoré par des ethnologues - hommes pour la plupart...

: Musée 'Allauch, Place Pierre Bellot, 13
quand: du mardi au dimanche de 9h à 12h et de 14h à 18h
Visites guidées les samedis et dimanches à 15h
Exposition "Le grand rêve aborigène" jusqu'au 6 mars!

mercredi 2 mars 2011

GUMHURIYYA MISR AL-ARABIYYA

où en français: la République arabe d'Egypte (nom officiel de ce pays) est toujours sur les premières pages de nos journaux. Heurtes entre l'armée et les manifestants, premiers pas vers une démocratie, pressions du peuple pour libérer les détenus politiques et s'assurer que des vraies réformes sont engagées - la place Tahrir reste au centre de l'actualité. En même temps des Egyptiens coincés à la frontière entre la Libye et la Tunisie attendent impatiemment un retour dans leur pays, retour de plus en plus urgent vu la situation sanitaire et humanitaire qui risque de dépasser la Tunisie, elle aussi encore en pleine mutation inachevée et qui fait face avec un courage et un dévouement exemplaires à cette situation cauchemardesque en réclamant des moyens de transport pour acheminer par bateau ou par avion ces malheureux échoués sur leur sol.

Et ici? On se plaint du prix de l'essence qui grimpe... et devant mes fenêtres paressent les énormes ferries car les marins de la SNCM sont en grève depuis le 30 janvier... Paradoxe de notre société, on n'arrête pas à pleurnicher la bouche pleine, à réclamer toujours plus et en pestant contre l'Etat - tout en oubliant que l'Etat c'est nous, le peuple! - et en négligeant d'aller voter. On s'offusque devant sa télé que les armes ont été vendues au dictateurs - mais arrêtons donc d'être naïfs ou de mauvais fois: si l'on produit des armes c'est évidemment pour les vendre aux pays qui envisagent s'en servir. Les Islandais, Belges, Autrichiens etc. sont des bien plus mauvais clients que les Ougandais, Libyens ou autres Pakistanais...

Malheureusement je n'ai pas le pouvoir de réquisitionner les ferries et les envoyer pour aider aux Egyptiens de retourner dans leurs familles, ni quelques jets privés pour aider les Bangladeshi "oubliés" par leur gouvernement de partir des campements de fortune à la frontière.


Un petit acte de solidarité bien mince et dérisoire, aller voir "L'Immeuble Yacoubian", film de Marwan Hamed d'après le livre homonyme d'Alaa al-Aswani qui décrit très bien la réalité sociale au Caire dans les années 1990. Avant le film seront projetés plusieurs court-métrages de jeunes réalisateurs égyptiens, Mayye Zayed, Karim Shaaban, Hadil Nazmy, Islam Kamel, Ahmed Nabil, Mohamed Abdelkrim Abdelsalam et Medaht Mahmoud Elsoudy.

: Cinéma l'Alhambra, rue du Cinéma, 13016
quand: jeudi 3 mars à partir de 19h
Petite restauration possible grâce à la "Buona Forchetta"

mardi 1 mars 2011

CHOUETTE

La rue Glandevès a bon être au centre ville, on n'y passe pas souvent. Pourtant on devrait. Car en prenant cette petite rue perpendiculaire à la rue Davso et en ouvrant bien grand les mirettes on remarquerait une petite boutique toute en longueur et ainsi bien nommé "Couloir d'Argent".

Chantal et Manu, jeune couple marseillais, a décidé de changer radicalement le cap après avoir vendu il y a trois ans leur restaurant et d'ouvrir, en avril 2010, ce petit magasin de bijoux. C'était en fait lors de leurs voyages notamment en Asie et en Amérique du Sud qu'il se sont passionnés pour les bijoux en argent.

Leur pari est d'offrir des pièces de créateurs ou des petites séries, souvent importés d'Asie où un artisanat dans ce domaine est encore très vivant, à des prix plutôt doux pour fidéliser une clientèle qui se fait d'ailleurs de plus en plus nombreuse.

Il y a l'accueil chaleureux de Manu (et certainement aussi de Chantal que je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer) et le choix de bijoux, agréables à porter, originaux par rapport à ce que l'on voir d'habitude, toujours en argent parfois avec des pierres semi-précieuses à des prix qui permettent de (se) faire plaisir sans vider son compte en banque. A 20 € on peut trouver des petites boucles d'oreille (j'en ai des éléphants et des chouettes) et le plus beau collier coûtera 400 €, avec une moyenne de prix entre 60 et 70 €.

N'hésitez donc pas à faire un détour la prochaine fois que vous êtes en ville pour (vous) offrir une pièce que vous n'allez pas trouver partout!

: Couloir d'Argent, 29 rue Glandevès, 13001
quand: j'ai oublié de demander mais sans doute comme toutes les boutiques...



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