LES DOUZE COLOMBES

On raconte qu'au VIe siècle, Alboïn, roi des Lombards, faisait le siège de Pavie et demanda à la ville de lui livrer les douze plus belles filles de la ville comme tribut. Comme c'étaient les fêtes de Pâque, un vieux sage eut l'idée d'envoyer à Alboïn un gâteau en forme de colombe en signe de paix. Le roi, attendri, promit alors de toujours respecter les colombes mais insista quand même à l'envoie des demoiselles. Une après l'autre arrivaient alors ces belles enfantes pour se présenter devant le trône. "Quel est ton nom" demanda le seigneur à la première, une ravissante brune. "Colombe" fut sa réponse. Et le même nom fut donné par la prochaine, une adorable blonde, et la troisième, une séduisante rousse et ainsi de suite! Le roi, une fois revenu de sa surprise, admira le stratagème, épargna la ville et confirma sa promesse de toujours respecter les colombes.

C'est pourquoi une brioche aux fruits confits en forme de colombe est restée le dessert favori des Italiens pour le repas de Pâques! Je ne vous donne pas la recette (certainement facile à trouver sur Internet) mais une adresse où l'on peut l'acheter - faite maison - ainsi que plein d'autres produits délicieux "made in Italy".

C'est l'Epicerie Zia Concetta, nommée ainsi d'après une tante, et inspirée par l'épicerie que la grande mère de Max avait ouvert en 1897 dans un petit village de la Campanie près de Naples. Deux fois par semaine des produits arrivent directement d'Italie pour le plaisir des gourmands qui peuvent d'ailleurs y goûter soit sur place à l'épicerie, soit au restaurant du Yachting Club avec vue imprenable sur la mer - alors, qui dit mieux??

Epicerie Zia Concetta
où: 111 rue d'Endoume, 13007
quand: du lundi au samedi de 9h30 à 13h et de 16h30 à 20h, dimanche de 10h à 13h
Dégustations du lundi au vendredi de 11h45 à 14h30


Yachting Club du Prophète
où: Anse du Prophète, Corniche Kennedy, 123007
quand: du mardi au dimanche de 9h30 à 20h
Réservations 04.91.77.66.89

DESACCORDS

Il y a plus qu'une dizaine d'années que la vague des sushis et autres plats japonais a déferlé un peu partout en Europe. Marseille a accusé un surprenant retard par rapport à d'autres villes, notamment Paris. Mais depuis un certain temps des sushi bars ne cessent d'ouvrir à chaque coin de la ville. La demande est là comme en témoigne par exemple le Su au rez-de-chaussée du Centre Bourse qui ne désemplit pas à l'heure du déjeuner.

"Nos sushis sont préparés sous le haut contrôle de nos 'Itamaés' (...), nous avons confié la préparation à des professionnels et plus particulièrement au très respectable Chef cuisinier japonais Naoyuki Miyagawa. (...) Ce savoir faire assure également un poisson irréprochable, sélectionné, conservé et coupé selon les règles traditionnelles de cet art" peut-on lire sur la page accueil du site d'un des nouveaux venus, Kyo Sushi, qui vient d'ouvrir vers la place Castellane.

Une première livraison a été satisfaisante, rapide, les sushis bons sans être toute fois exceptionnels. Une visite au restaurant s'est donc imposée pour regoûter sur place.

La salle est spacieuse presque trop spacieuse comparée à la plupart des restos japonais qui jouent plutôt la carte de l'intimité et de la proximité. La décoration fait preuve d'une certaine élégance, la première impression est donc favorable. Hélas les déceptions commencent très vite!

La commande se fait au comptoir à côté de l'entrée, c'est à dire on se pose, étudie la carte, doit se relever à nouveau pour aller indiquer ses choix - et payer tout de suite! Bon, nous retournons à notre table où arrivent en ordre dispersé soupes, thé, ravioles, sushi etc. On n'était que trois personnes, la salle quasiment vide et on n'était pas capable de nous servir en même temps! En plus la soupe et le thé ont été servis dans des gobelets en polystyrène dignes d'un fast-food de base, les petits ramequins pour la sauce soja sont en alu jetable, les plats sont en partie servis dans des assiettes ou bols blancs plus que basiques ou carrément sur des supports en plastique.

Mon plat de sashimi sur un bol de riz était convenable mais pas plus, la portion plutôt chiche. Certes manger de la cuisine japonaise n'est pas pareil qu'à s'empiffrer d'une tariflette, mais le minuscule triangle d'omelette et les trois tranches de poisson sur du riz presque froid pour 13 € est un peu exagéré.

J'ai du mal à comprendre comment une enseigne qui met en avant la qualité de ses produits et le savoir-faire de la préparation le plus sophistiqué ne va pas jusqu'au bout! La concurrence est de plus en plus rude vu le nombre d'endroits pour déguster des sushis - et avec cette démarche je ne suis pas sûre que Kyo Sushi tira son épingle du jeu!

où: Kyo Sushi, 15 avenue du Prado, 13006

P.S. Tout le contraire de Tako San au plein coeur du Panier (36 rue du petit Puits, 13002). Pas de maître vénérable mais des filles adorables, pas de grande salle à la déco chic mais un tout petit bui-bui avec des meubles chinés, pas de sushis mais de la cuisine de rue (boules de riz farcies, crêpes au poulpe...), pas de thé dans un gobelet plastique mais dans une petite théière et un bol en céramique... Un lieu qui a le charme du "Japon profond"!

REGIME POUR TOUS

Il semble que les restaurateurs de Marseille ont décidé d'un commun accord que touristes ou gourmands autochtones mangeront dimanche et lundi soir soit à la maison pour les derniers, soit pas du tout pour les premiers.

Des mauvaises langues ont déjà transformé Marseille capitale de la culture en capitale de la Merguez, mais même cette appellation ne semble pas tout à fait à la portée de la cité phocéenne.

Bref, on a voulu inviter un être cher, séjournant pendant une semaine à Marseille, à dîner en ville dans un bon restaurant avec une cuisine plutôt locale. Un premier recensement via internet des bonnes adresses connues par nous s'est avéré négative. Rien ouvert lundi soir... "Le relais 50" nouvel établissement sur le quai du Port et bien noté par la critique gastronomique semblait enfin faire l'affaire. Ouvert tous les jours était marqué sur le site internet. Mais que nenni! En réponse à ma réservation par mail, on m'informait (assez sèchement d'ailleurs) que le restaurant est fermé dimanche et lundi soir. Bravo pour la capacité de se conformer si rapidement aux usages locaux!

On était finalement sauvé par une adresse classique, les "Arcenaulx" des soeurs Laffitte! Confortablement installés dans le beau cadre qui rappelle une bibliothèque on était très bien servi, le vin était bon, les plats (Artichauts à la barigoule, tarte fine aux légumes confits, poissons en bouillabaisse, dos de daurade rôti sur peau...) excellents et la serveuse parlait même parfaitement l'allemand (c'était sa langue maternelle). Heureusement que des adresses comme celle-ci existent dans le désert du lundi soir... La salle était d'ailleurs pleine!

où: 25 cours Estienne d'Orves, 13001, 04.91.59.80.30

quand: du lundi à samedi de 12h à 14h et de 20h à 23h

OR NOIR - MISÈRE NOIRE

Les réserves pétrolifères du Caucase ont suscité depuis la chute de l'empire soviétique bien de convoitises. Au milieu des années 1990 les compagnies pétrolières anglo-saxonnes, dont BP, ont signé le "contrat du siècle" permettant la construction d'un pipeline, inauguré en 2006, qui achemine aujourd'hui ce précieux fluide via Bakou, Tbilisi et Ceyhan vers nous pour faire rouler encore plus de voitures et fabriquer encore plus de sacs en plastique...

Le long de ce oléoduc long de 1.760 km vit pourtant toute une population épuisée par des multiples conflits et guerres ethniques et séparatistes. Aujourd'hui environ 600.000 personnes hantent immeubles insalubres, trains de marchandises et hôtels à l'abandon, jetées sur les routes de l'errance témoignant d'un désastre social après l'éclatement du "ciment" soviétique.

Le jeune photographe Grégoire Eloy, né en 1971 à Cannes, a consacré en 2006 un reportage sur les pays de l'ex Union Soviétique et l'Asie Centrale, la mémoire et un héritage sans espoir d'avenir.

"Les oubliés du Pipeline" est paru aux Editions Images Plurielles en 2008 avec le Soutien d'Amnesty International et a donné lieu à une exposition à la Bibliothèque départementale en collaboration avec Images Plurielles. Des visites commentées - et gratuites - sont proposées par l'association "En Italique" sur réservation (06.25.31.14.94, contact@enitalique.fr).

où: Bibliothèque Départementale, 20 rue Mirès, 13003

quand: exposition jusqu'au 23 juillet, du lundi au samedi de 10h à 18h

LA ROLLS ROYCE DES CHIANTIS

... s'appelle "Brunello di Montalcino" et a été "inventé" autour de 1870 par le viticulteur Ferruccio Biondi-Santi. Depuis ce vin d'un rouge rubis profond au goût intense et chaleureux qui a vieilli pendant 2 ans en fûts de chêne et ensuite au moins 4 mois en bouteille et n'est vendu que 5 ans après les vendanges (6 ans pour la "Riserva") connait un succès ininterrompu parmi les connaisseurs du monde entier.

Un autre grand vin est l'Amarone della Valpolicella, appelé le plus souvent tout simplement Amarone. C'est un vin de paille dont les grappes récoltées début octobre sèchent sur des matelas de foin. Ce processus fait que le vin ensuite obtenu atteint 15° naturellement et se caractérise par son goût ample et fruité, sans acidité. L'Amarone est un vin de garde, contrairement à la plupart des vins italiens habituels, que l'on peut laisser vieillir jusqu'à 20 ans dans sa cave.

J'ai appris cela par Alain, négociant en vin italiens, qui a ouvert en avril avec son épouse Laurence "L'Enoteca", épicerie spécialisée dans les produits italiens dans une petite rue à côté de la Mairie. Alain, originaire du Piémont, a eu l'idée de parcourir l'Italie, pour commencer surtout les Pouilles, la Sicile et la toscane afin d'y dénicher des petits producteurs artisanaux pour proposer leurs pâtes, crèmes d'artichaut, huiles d'olive et vinaigres balsamiques à Marseille. Grace à son métier de marchand de vin, on trouve chez Alain évidemment aussi un large choix de vins italiens de cinq régions (Pouilles, Abruzzes, Sicile, Toscane et Vénétie) à des prix qui vont de 5 € jusqu'à 50 € (Amarone).

Pour se faire une idée, Alain et Laurence ont eu la bonne idée de proposer un choix de leurs produits en dégustation. On peut ainsi se délecter de la mortadelle de Bologne, de la mozarelle de buffala de la Campanie, des fleurs de câpres ou d'une pâte de tomates séchées, des petits oignons sauvages marinés ou d'autres charcuteries, fromages et conserves italiens. Les assiettes s'accompagnent d'un verre de vin offert ce qui rend le repas encore plus agréable - et donne évidemment envie de ramener vin, charcuteries et fromages ensuite à la maison.

Si vous avez envie d'un peu de dolce vita, allez donc voir L'Enoteca!

où: 24 rue de la Coutellerie

quand: du lundi au samedi de 9h à 19h30

P.S. Très pratique si l'on n'a pas le temps de préparer un dîner: les trofie (sorte de pâtes) avec une sauce à la tomate - c'est prêt en 10 minutes et délicieux!!

IL EST OÙ, LE CHAT ?

Il est dans l'épicerie. "Le Chat dans l'épicerie" est le nom charmant d'un restaurant que Catherine nous présente:

"C'est un restaurant près des plages et de la Pointe Rouge et c'est un vrai restaurant de quartier! Restaurant / lounge / épicerie il est tenu par Sophia et David Mourinha, lui à la cuisine, elle au service. Il y a un plat du jour et une formule. La cuisine est goûteuse et il y a une cour très ensoleillée à l'abri du bruit. Je vous le recommande!"

où: 12 avenue des Goumiers, 13008, 04.91.72.35.75

quand: ouvert tous les jours sauf samedi midi et dimanche

LES COLONIES C'EST DU PASSÉ

Sur la place Lulli - place qui devrait être complètement transformé ce qui ne peut être qu'à son avantage! - se trouva jadis un salon de thé "Les Colonies".

Arrive l'année 2008 et Jacques, un jeune homme, décide à fermer son atelier de décoration. Sa passion pour l'art culinaire l'entraîne vers d'autres voies où il peut conjuguer cette passion à son envie de convivialité, de partage et de rencontre. Ouvrir son propre restaurant le tente! Et en mai 2009 se rêve prend enfin forme quand il reprend en bonne et due forme un restaurant, salon de thé: exit "Les Colonies", bienvenue au "Café Lulli".

C'est donc - presque - un an que Jacques, épaulé par Catherine, propose sa cuisine du marché. Sur l'ardoise un plat du jour, des salades et des tartes. Nous avons essayé le brick au thon, haricots verts et roquette et la salade au chèvre chaud, roquette, pommes de terre. C'était délicieux, frais, agréable - tout à fait parfait pour un déjeuner léger. Cet avis semble tout à fait partagé par une clientèle à dominante féminine dont certaines semblent des habituées de ce lieu.

Un conseil: gardez impérativement une place pour le dessert! La tarte au citron meringuée est savoureuse et bien équilibrée entre le sucré de la meringue et l'acidité des citrons, la tarte aux noix est à tomber par terre, le coulant au chocolat tiède trop bon - et le dernier pot de pannacotta était déjà pré-réservé par une aficionada gourmande...

Le lieu se prête aussi idéalement pour une pause goûter lors des courses au centre ville avec un grand choix de thés et - évidemment - une succulente pâtisserie. Et je suis certaine que des avocat(e)s de la proche maison des avocats y font un halte pour prendre leur petit déjeuner...

Le goût du patron pour la décoration, le charme et le sourire de Catherine et de Jacques rendent le lieu chaleureux et la proximité des tables au lieu de déranger invite plutôt à une certaine familiarité (j'adore regarder les assiettes des voisins avant de me décider..!)

Jacques tient d'ailleurs un blog où vous pouvez déjà vous faire une idée de l'ambiance!

où: Le café Lulli, 26 rue Lulli, 13001, 04.91.54.11.17

quand: du lundi au samedi de 9h à 19h

LA BRIGADE DES AMATEURS

C'est sous cette dénomination que "Les Grands Tables de la Friche" proposent un événement, ou plutôt une série d'événements joyeusement originaux: pour une soirée, les cuisiniers professionnels cèdent leurs fourneaux aux amateurs passionnés. Les Grandes Tables souhaitent ainsi "offrir la possibilité de s'exprimer dans un cadre à la dimension de leurs talents" à des personnes qui "réinventent la cuisine de nos grands-mères, qui régalent leurs proches de préparations dignes de grandes tables en toute simplicité."

Ce jeudi Inès, Clémence et Marc couvriront leurs chefs d'une toque pour concocter un menu d'hier, d'aujourd'hui et de demain, en clair:

Champignons à la grecque et artichauts barigoules en entrée

Encornet farcis comme plat de résistance et

Desserts extraterrestres comme bouquet final!

Le chef de cette aventure culinaire est Marc Rosmini, philosophe et sociologe, grand amateur de la bonne chaire et auteur de "Pourquoi philosopher en cuisinant. Méditation autour de dix recettes du chef Lionel Levy" (éd. Aléas, 12 €). Dans ce livre il aborde des questions fondamentales comme si l'anthropophagie est immorale ou le poivron peut être considéré comme fruit ou encore jusqu'où s'étend le concept de la Bouillabaisse.

Marc sera épaulé par son épouse et surtoutpar sa fille à qui on devra sans doute les desserts extraterrestres...

où: Grandes Tables de la Friche, 41 rue Jobin, 13003, 04.95.04.95.85

quand: jeudi 18 mars à 20h (Prix du menu 21 €)

A VOS BAGUETTES

Tandis que Japan Expo attire du 19 au 21 les inconditionnels du Manga au Parc Chanot, le Chat vous propose un détour par le Sushi Bar au centre Bourse pour régaler vos papilles.

Même dans la cohue de ce centre commercial et malgré les tables très serrées, le S'U, petit frère du restaurant Yoji à Aix (ouvert en 1988), reste un endroit agréable, baigné dans une lumière chaude et reposante. Ne vous découragez pas si d'autres amateurs de cuisine japonaise font déjà la queue, le service est rapide et on n'attend pas trop longtemps son tour avant de s'installer.

S'U est un concept de restauration rapide et de qualité. Sushi Bar qui rappelle la traditionnelle taverne japonaise, izakaya, ainsi que salon de thé, S'U propose une carte de sushis et sashimis mais aussi des spécialités du chef telles que le beignet de crevettes à la sauce d'oursin, ou l'uto kawashakémaki, un maki (rouleau de riz entouré d'une feuille d'algue) à l'avocat, le gombo et la peau de saumon croustillante (merci à Yukimi de m'avoir fait découvrir ce délice).

Vous pouvez opter pour un assortiment de différents sushis ou sashimis ou faire votre choix parmi les variantes selon la saison ou vous délecter de tempura (beignets de légumes ou crevettes), de yakitori (brochettes). Pendant la saison froide on vous sert une soupe traditionnelle, Ramen, sorte de pot au feu exotique.

Le repas s'arrose avec du thé ou une bière japonaise (évidemment il y a aussi du vin) ou un saké chaud en hiver et glacé en été. Une mention particulière méritent les desserts, surtout le mille feuille au thé vert...

où: Centre Bourse, rez-de-chaussée des Galeries Lafayette, 28 rue Bir Hakeim, 13001

quand: du lundi au samedi de 11h à 20h

Sur place où à emporter (vous pouvez commander par téléphone au 04.91.52.22.27)

SOUS LE SIGNE DU TRÈFLE

Des Sandwicheries de toute sorte poussent comme des champignons et il en existe de toute sorte. Voilà une qui est originale et sort du lot: c'est le Irish Sandwich Bar!

Marseille en tant que ville cosmopolite a toute à fait la place pour les saveurs venues d'Outre Manche. Depuis deux ans on y peut donc déguster- ou emporter - des "classics" (4,20-5,60 €) comme le sandwich au saumon, au Cheddar et Branstone Pickles, c'est à dire au célèbre fromage anglais et au chutney d'oignons aigre-doux ou encore au jambon et coleslaw, cette délicieuse salade de choux et de carottes nappée d'une sauce crémeuse. Les "Sandwichs Club" (5,50 €) proposent jambon, cheddar, tomates servi avec salade et coleslaw ou poulet, bacon et guacamole (pas trop irlandais, me semble-t-il...). Il y a aussi des toasts (5-6 €), des salades et des soupes. Comme dessert (2,80-3,20 €) on peut choisir entre cheescake, brownie et gâteau aux carottes - tout fait maison.

Le repas s'arrose avec un Dr.Pepper, un Killian's ou un Irn Bru sauf pour les chauvins qui insisteront sur leur bibine locale, en l'occurrence un vin du Ventoux.

Dans les projets il y a l'ouverture d'un coin épicerie avec les produits qui feront battre les coeurs des anglophiles comme du Marmite par exemple... A noter aussi l'Irish Stew qui sera servi pour la St. Patrick's (17 mars)!

où: 13 bd. Salvator 13006, 04.91.33.94.01

quand: tous les jours (sauf dimanche) de 10h à 18h

LA REINE DES GLACES

C'est l'histoire d'une reconversion réussie, ou plutôt de deux...

Mais commençons par le début: il y avait une fois un couple qui décide de quitter son Italie natale pour s'installer en France. A leur fille ils donnent le nom de Florence qui leur rappelle leur Toscane bien aimée... Florence grandit à Paris et devient comptable. Mais le ciel de Paris est gris, trop gris pour elle tout autant que pour son mari venu d'ici. Un beau jour ils décident donc de descendre dans le sud et de s'installer à Marseille. Florence aime bien cette ville. Elle y trouve un autre travail comme comptable. Tout va bien, sa fille Sandrine grandit et commence à faire ses études de communication, tandis que Florence s'investit à enseigner le théâtre aux enfants au sein d'une association pendant ses temps libres.

Puis, un beau jour ou plutôt un mauvais jour, elle apprend qu'elle sera licenciée... Mais au lieu de se lamenter et de déprimer elle décide de tourner la page de fermer le grand livre des comptes et de se monter sa propre affaire. Le doux souvenir de ses vacances en Italie, les glaces crémeuses dégustées sur les plages de Follonica lui donnent une idée: installer un glacier, un vrai glacier italien à Marseille!

Commence alors une période de travail intense: formation au métier de glacier à Milan, recherche d'un local et de fournisseurs.... Et un beau jour elle trouve l'endroit idéal. Là où un roi, Louis XIV, a séjourné lors de sa visite en 1660 à Marseille, dans l'hôtel splendide (et malheureusement rasé à la fin du 19ème siècle) des Riqueti Mirabeau, elle sera la reine des glaces!

Sous un magnifique lustre en verre de Murano les glaces, marquises et pâtisseries multicolores et délicieux attirent depuis habitants du quartier tout autant que les touristes de plus en plus nombreux. Florence travaille uniquement avec des producteurs locaux: les fruits sont de saison (sauf en hiver quand elle a recours aux fruits rouges surgelés) et viennent de Provence, crème, beurre, lait et oeufs sont fournis par un fermier dans les Alpes de Haute Provence.

Si l'on peut déguster sa glace en été sur la place, l'hiver invite plutôt à s'installer à l'intérieur, très sobre, pour se régaler de gaufres, crêpes, chocolat chaud, café (Illy) ou thé (Palais des thés).

A côté de l'énergique Florence oeuvrent sa fille Sandrine, entre temps diplômée en communication et Rebecca, charmante neo-zelandaise (qui est en plus la belle soeur de la belle soeur mais là ça devient trop compliqué!).

Josiane, c'est aussi l'histoire d'une reconversion réussie car cette femme a décidé à l'âge de 48 ans d'abandonner son travail de chef de rayon textile dans un grand enseigne pour transformer sa passion en profession: elle a suivi une formation au lycée hôtelier et obtenu son CAP de pâtisserie! La voilà donc pour compléter cette formidable équipe féminine!

Grâce aux compétences de Sandrine en communication le glacier du Roi dispose d'un site très bien fait et est - évidemment - sur Facebook!

où: La Glacier du Roi, 4 place de Lenche, 13002, 04.91.91.01.16

quand:

été: tous les jours de 8h30 à 1h (glaces disponibles - fraîcheur oblige - à partir de 11h)

hiver: du mardi au dimanche de 8h30 à 19h30

P.S. Le magasin a été spécialement conçu pour permettre aux personnes handicapées d'y accéder! Bravo!!

A L'OMBRE DES ACCOULES

A gauche de l'église des Accoules - toujours en cours de restauration et juste derrière l'Hôtel de Ville s'est installé, il y a déjà un certain temps, un bistro à vin, le Vinoneo. Renaud Pierlot, le patron s'est lancé dans cette aventure après avoir été vigneron pendant presque 20 ans. Grâce à ce passé les clients peuvent se fier à ses conseils avisés pour choisir le verre de vin en parfait accord avec le plat choisi.

La salle est jolie, "design" et en même temps chaleureux par les couleurs. En été une terrasse sur la petite place Daviel permet de profiter de la belle vue sur le Vieux Port, l'église des Accoules ou encore l'Hôtel Dieu.

Le Vinoneo propose à midi une formule à 12,40 € comprenant le plat du jour et un dessert au choix. On a essayé les alouettes à la provençale avec pâtes fraîches, simple et bon. Comme dessert nous avons opté pour le café gourmand, espresso accompagné de petites gourmandises, particulièrement bonnes. Le vin, un assemblage de différents cépages, recommandé par le patron - d'ailleurs souriant, efficace et sympathique - était parfait.

L'adresse semble à midi prisée par des habituées (vue les bises et accolades échangées entre patron et clients, le public doit être fidèle!) ce qui fait un volume sonore quelque fois un peu élevé. Une recommandation au patron donc: évitez d'y ajouter encore un fond musical souvent grésillant et qui n'apporte strictement rien!

où: Vinoneo, 6 place Daviel, 13002, 04.91.90.40.26

quand: du lundi au samedi de 12h à 14h et du mardi au samedi de 19h à 22h

POUR UN DÉBUT EN FANFARE

Vous avez décidé de rester raisonnable pour Réveillon? Pas de cotillons, pas de menu de fête au prix fort, pas de champagne à flot? Vous vous demandez pourquoi fêter cette année qui vient se terminer? C'est bien...

Mais pourquoi ne pas commencer l'année 2010 en beauté? Emmenez donc votre bien aimé(e) au brunch du Victor Café! C'est le café/bar branché du "New Hotel of Marseille" qui offre chaque dimanche la possibilité d'un brunch chic à 29 € avec buffet de petit déjeuner (viennoiseries, café etc.), carte d'oeufs (omelette aux champignons, à la piperade, oeufs brouillés au saumon...), buffet d'entrées et de desserts, crudités, fromages, verrines, plat chaud (poisson ou viande au choix), fontaine à chocolat et du Champagne (Mumm Cordon rouge) ou du vin à volonté.

Pour le brunch du 1er janvier le Victors Café offre en plus un buffet aux fruits de mer (huitres, calamars, moules, clams...) et les deux plats de résistance aux choix (selle d'agneau et sa farce au fruits confits ou brochette de gambas) seront encore plus raffinés que d'habitude. Certes 49 € n'est pas donné mais vue l'abondance de mets qui vous attend, on peut faire le calcul que ce jour là ce brunch restera votre seul repas...

Le Victors Café propose d'ailleurs aussi un apéro "Pic'assiette" avec 8 variétés de brochettes tapas inventives (foie gras, crustacé, poisson, fruits....) pour 2 € la brochette (12 € pour 8), tous les soirs entre 18h30 et 22h.

où: New Hotel of Marseille, Victor Café, 71 bd. Charles Livon 13007, 04.88.00.46.00

quand: ouvert 7j/7 de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30

Brunch les dimanches à partir de 12h30 à 15h30

J'AI VU UN ÉLÉPHANT ROSE...

Je suis certaine que le week-end prochain on se trouvera à plusieurs pour arpenter le Marché de Créateurs du Cours Julien avec ses centaines de stands.

Comme j'étais un eu en avance pour cet événement - je me suis trompée de date - j'ai profité du temps "gagné" pour casser la croûte dans un lieu très sympathique.

Il s'appelle "L'éléphant rose à pois blancs". La salle est plutôt petite mais grâce aux couleurs acidulés du mobilier, du sol avec un lino imitant du gazon et ses innombrables dessins d'enfants sur les murs, joyeuse et accueillante.

Connu pour ses glaces faites maison, ce salon de thé propose aussi des assiettes élaborées sur la base de produits bios. Pas de viande mais des fruits et légumes délicieux. Sur l'assiette à 7 € il y avait au choix une soupe ou une salade et une tarte. On a opté pour soupe aux légumes vertes, salade aux choux fleurs, raisins et pomme (un délice!! si, si le choux fleur peut être très bon) et tarte aux blettes (connue par tous ceux qui s'approvisionne via panier bio et autres AMAPs) accompagnés par du pain aux olives.

J'ai appris que l'équipe organise aussi tous les mardis à 18h30 des goûters en anglais, "l'afternoon tea" réservés aux enfants. Une idée formidable! Les enfants ont d'ailleurs des petites tables avec du matériel pour dessiner ou jouer à leur disposition.

où: 3 rue des trois Rois, 13006, 04.91.47.34.68

quand: du mardi au samedi de 12h à 19h30

MON FROMAGER M'A DIT

Le fromager de la Plaine a signalé un bon restaurant qui se fournit chez lui aux amis du Chat Dominique et Marie. Donc ils y sont allés pour vérifier les dits du fromager, et voici ce qu'ils pensent du Bistrot d'Edouard:

C'est comme une petite maison en plein Marseille où l'on a l'impression de dîner chez quelqu'un. Les patrons tenaient avant un restaurant plus "classique", rue Saint Pierre. Ici ils proposent une dizaine de variétés de tapas, délicatement préparées: coquilles St.Jacques, vitello tonato, calamars, chèvre à la pâte de coings, poivrons aux anchois... le tout raffiné et de bonne qualité.

En plus il y a trois ou quatre plats du jour (11 € le midi, 16-18 € le soir). La carte de vins et courte mais authentique.

Restaurant de proximité à midi, cela devient plus mode et bobo le soir. Réservation recommandée.

Marie et Dominique D.

où: Le Bistrot d'Edouard, 150 rue Jean Mermoz 13008, 04.91.71.16.52

quand: de 12.oo à 14.oo et de 20.oo à 22.oo. Fermé dimanche et lundi

JAZZ AU DAUPHIN

Un lieu charmant, comme un bateau immobile face au grand large, aux îles du Frioul et au château d'If, c'est le club Dauphins Corniche. Quand il fait doux on peut manger sur la terrasse, on peut profiter de la piscine et de la mer....

On vous propose aussi les "vendredis des Dauphins", c'est à dire des soirées Jazz, où vous pouvez écouter de la bonne musique et manger en même temps.

Le prochain concert a lieu ce soir avec le pianiste Roger Mennillo. Diplômé du Conservatoire de Marseille, il a sorti en 1991 un premier album où il revendique sa filiation avec les grands jazzmen américains comme Duke Ellington ou Count Basie.

où: Dauphins Corniche, 178 bis promenade Corniche Kennedy 13007

quand: vendredi 6 novembre à partir de 20h30

Réservation obligatoire si vous souhaitez manger au 04.91.70.70.10 ou par mail: dauphinscorniche@gmail.com

D'ailleurs un autre temps fort des Dauphins est la transmission des matches de l'O.M. comme par exemple dimanche 8 novembre à 20h45 (O.M. - Lyon)

ET SI L'ON FAISAIT LA GRASSE...

Une grasse matinée de temps en temps cela ne fait pas de mal, n'est-ce pas? Mais une fois levé que faire? Prendre encore un petit déjeuner ou sauter celui là et se mettre tout de suite à table pour un déjeuner un peu décalé? Comme c'est néfaste de commencer son dimanche avec un tel choix cornélien, le Chat vous dit "en route pour le Thé Dans l'Encrier est son célèbre brunch!"

Je garde un souvenir d'enfance ému des rares fois quand les parents nous ont emmenés "bruncher" et les hésitations délicieuses devant le buffet, le plaisir de mélanger salé et sucré, de revenir et prendre un petit gâteau avant de gouter un oeuf brouillé et ainsi de suite.

Ici la maîtresse des lieux vous propose viennoiseries, céréales, trois différents jus de fruits, yaourts, gourmandises comme gâteaux, mousse au chocolat, muffins, brioches et confitures côté sucré et charcuterie, rôti, différentes tartes maison, salades, fromages pour la partie plus "déjeuner". Et j'ai presque oublié les fruits de saison et - évidemment - les oeufs qu'ils soient durs, mollets ou coques.

Et qu'est-ce que l'on boit avec ça? Du thé (English Tea, Irish Tea ou Brunch Tea), café sous toutes ses formes (capuccino, noisette, café au lait...), chocolat chaud et - pour bien commencer la journée voire terminer la matinée - un verre de vin.

Prix par personne 19,90 € (10,50 € pour les enfants)

où: Le Thé Dans l'Encrier, 52 cours Julien, 13006, 06.20.86.34.21

quand: tous les dimanches à partir de 11h

BON À SAVOIR

Le restaurant de la Société Nautique, lieu agréable avec une bonne carte et un service professionnel et souriant est maintenant ouvert 7 jours sur 7 midi et soir. Jonc de mer et bois vous donnent l'impression d'être sur un bateau et les vitrines où sont exposés objets et livres de la Société Nautique ce qui donne une atmosphère "club" très chaleureuse à l'espace bar où l'on peut prendre un verre

La cuisine offre des plats d'inspiration méditerranéenne, poissons, fruits de mer, qui change selon les arrivages pour garantir une fraicheur de produits irréprochable.

où: 23 quai du Rive Neuve, Pavillon Flottant, 13007

Renseignements et réservations au 04.91.33.01.78 ou 06.12.82.69.25 (Christophe Garnier)

Demandes pour groupes et séminaires au 06.72.63.06.19

DE BLOG A BLOG

Aujourd'hui j'aimerais bien vous présenter un blog fort sympathique car il n'y a pas de rivalité entre bloggeurs, on ne craint pas la "concurrence"!

C'est un blog fait par des gens qui aiment trois choses auxquelles j'ai du mal à résister (et pourquoi résister??!):

1. Les chats

2. La cuisine

3. L'Italie

Le blog vous raconte donc plein de petites histoires sur les nombreux chats de la famille, les uns plus mignons et craquants que les autres, donne de bonnes adresses en Italie et des recettes succulentes. Qu'est-ce que vous pensez de filet de daurade aux cèpes et pesto de noix, de pâtes fraîches aux courgettes et au safran ou d'un velouté de poivrons jaunes aux amandes et au curry.... J'arrête sinon je risque de me précipiter dans la cuisine et de vider le frigo...

Les auteurs de Totirakapon (nom créé à partir des noms de certains de leurs chats) vous font aussi découvrir "Dingo, l'association des chats de Venise" , les sauces de Ligurie, des restaurants, boutiques alimentaires et autres bonnes adresses repérées lors de leurs voyages en Italie et leurs chats dans tous leurs états.

Alors, buon appetito et ciao!

C'est Charlie, 6 mois le 24 septembre!

LES VACANCES SONT DÉJÀ LOINS...

Mais pour profiter encore un peu de cet été indien et se souvenir de ces vacances que nous avons passé, enfants, sur la plage, rien de mieux que de faire un petit tour à la grande plage de Fos. Malgré l'environnement plutôt abîmé par l'industrie, cette plage a su garder un joli air de vacances populaires des années 60, un peu désuet mais terriblement attachant. Nostalgie, quand tu nous tiens...

Il y a la plage de sable fin avec les pédalos, le petit port avec ses pêcheurs et voiliers, et même les grands pétroliers qui attendent au large d'être chargées ou déchargés ne gâchent pas cette impression. Bon, mieux vaut ne pas trop regarder à gauche et à droite où des énormes cheminées n'arrêtent pas à cracher leur fumée dans le ciel...

La plage est très bien aménagée (on a pu constater que c'est la seule plage labélisée "Handiplage" dans le département), avec douches et toilettes et pour se sustenter plusieurs restaurants offrent des plats sympathiques (dont des tellines!).

Pour n'en citer qu'un

Pili Pili, 340 av. du Sable d'Or (directement sur la plage), 06.03.02.12.94