... se prépare avec sérieux. Un des moyens pour y parvenir est de s'inscrire à une école d'art, en l'occurrence, l'ESBAM ou École Supérieure des Beaux Arts de Marseille.
L'ESBAM est une vénérable institution, fondée en 1752 par des artistes de la région et sous le patronage bienveillant du Gouverneur de la Provence. Elle s'installe d'abord aux couvent des Bernardines avant de déménager en 1874 dans un bâtiment construit par Henri Espérandieu dans les anciens jardins du couvent, le Palais des Arts, aussi appelé Palais Carli. Les élèves de plus en plus nombreux, la multiplication de cours et l'émergence de nouvelles disciplines rendent finalement ce bâtiment aussi trop exigu et l'école déménage une nouvelle fois, cette fois pour s'installer loin du Centre Ville à Luminy. Là elle dispose aujourd'hui sur 6 ha de 6000m2 d'ateliers, de salles de cours et de lieux d'expositions - des locaux spacieux baignés de lumière.
Les cours sont variés, on y enseigne l'histoire de l'art et l'anglais, le cinéma et le design, les problématiques esthétiques contemporains, les façons de concevoir une exposition ou l'analyse de l'image, peinture, graphisme et multimédia et j'en passe. Des cours et ateliers sont d'ailleurs aussi proposés aux enfants et adultes en dehors du cycle universitaire.
Une spécificité de cette école qui me semble tout à fait digne d'être soulignée, est, que l'enseignement est dispensé également en langue de signes pour permettre aux étudiants sourds ou malentendants d'accéder à cette formation, projet unique au niveau national. Toute une gamme de services (étudiants preneurs de notes, poste de visio interprétariat et service d'interprétariat tout court...) s'inscrit dans cette démarche. Car, comme l'école l'écrit dans sa présentation "les qualités même de la culture sourde, ses modes d'être aux autres et au monde, favorisent l'intégration active, imaginative et productive d'étudiants et d'étudiantes sourds dans cet espace de créativité dont beaucoup d'outils fondamentaux (primauté d regard et du geste dans l'acte créatif et dans l'attention réceptrice) leur sont déjà acquis."
Si vous voulez voir pour vous-même, vous renseigner sur les cours et stages, les modalités d'inscription, l'ESBAM propose une journée de portes ouvertes pour découvrir en compagnie d'étudiants et d'enseignants l'école et rencontrer professeurs, élèves et administratifs, discuter sur les travaux des étudiants ou suivre une conférence sur l'art et vidéo dans les années 1960 par François Bazzoli, professeur d'histoire de l'art, voire participer à un work-shop.
où: ESBAM, 184 avenue de Luminy, 13009, 04.91.82.83.10
quand: mercredi 16 mars de 9h à 18h, conférence de M Bazzoli de 14 à 16h
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lundi 14 mars 2011
mercredi 19 janvier 2011
VISITE DE CHANTIER
Jean-Marc Huygen, prof d'architecture, Jean-Luc Brisson, artiste et directeur du département arts plastiques de l'Ecole Nationale Supérieure de Versailles, Patrick Bouchain, architecte, et leurs étudiants invitent à une visite commentée d'un projet artistique, écologique et social.
Le "Village de Ville" est un espace évolutif (jusqu'en 2013), construit à partir des déchets produits par la Friche de la Belle de Mai et du quartier avoisinant. 200 étudiants ont pu profiter d'une résidence d'une dizaine de jours pour élaborer avec l'équipe ce projet "laboratoire" original.
C'est aussi un projet ambitieux par sa mise en réseau de plusieurs institutions prestigieuses, dont les Écoles nationales supérieures d'architecture de Marseille et de Grenoble, l'École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles (design textile), l'École nationale supérieure du paysage de Versailles-Marseille, l'École supérieure des Beaux-arts de Marseille (design) et l'Université Joseph Fourier de Grenoble (UFR de Mécanique) et - last but not least - le Système Friche Théâtre.
Après la visite une soupe d'hiver est proposée et donnera l'occasion d'échanges avec les participants et initiateurs du "Village de Ville".
où: Accueil et départ depuis le Hall de la Cartonnerie, Friche de la Belle de Mai, 41 rue Jobin, 13003
quand: vendredi 21 janvier à partir de 17h
renseignements: Yann Lorteau, 06.26.75.21.92
jeudi 6 janvier 2011
LA MARCHE COMME RÉAPPROPRIATION DE L'ESPACE URBAIN
Réfléchir sur l'espace urbain, sur la ville tout court, explorer quartiers, friches ou zones aux marges... Depuis les années 1990 le groupe "Stalker" traverse les terrains vagues de Rome pour observer les phénomènes de mutation et d'abandon. A Marseille c'est le photographe Laurent Malone qui prolonge ces actions entre civisme et art.
En collaboration avec le MuCEM il a organisé plusieurs marches urbaines il y a quelques années mais ces projets continuent. Laurent Malone et son atelier ne se contentent pas à arpente la ville au long et au large mais il tisse des réseaux de collaboration pour partager avec autres artistes, urbanistes, architectes ou designers les réflexions sur les mutations urbaines. La création de l'osservatorionomade-marseille est fruit et en même temps outil des ces explorations.
Le 4 décembre un groupe de marcheurs citadins, guidé par le chien Sunny Boy, est parti du quartier du Merlan pour arriver à la Fouragère. La suite aura lieu le 15 janvier en compagnie de l'association "Rives & cultures" qui oeuvre à la valorisation culturelle des rives de l'Huveaune, en traversant les Caillols, la Valentine, les Accates et Saint Menet. Un parcours qui fera découvrir des zones très différentes: zones encore rurales, zones industrielles, quartiers pavillonnaires, friches ou zones commerciales.
Alors si vous êtes curieux de voir une Marseille en dehors des parcours touristiques et certainement aussi en dehors de vos itinéraires habituelles, préparez vos chaussures de marche et en route...!
où: rendez-vous au Métro Fourragère (terminus ligne 1)
quand: samedi 15 janvier à 10h
Dejeuner prévu dans une pizzéria
Pour plus d'informations (ou pour rejoindre le groupe en cours de route): 06.24.25.75.01
osservatorionomademarseille@gmail.com
lundi 20 septembre 2010
AQUARIUUUUS AQUARIUUUS
Il faut avoir un certain âge, dans la cinquantaine bien tassée, pour se rappeler ce tube de la comédie musicale "Hair": "When the moon is in the Seventh House / And Jupiter aligns with Mars / Then peace will guide the planets / And love will steer the stars / This is the dawning of the age of Aquarius / The age of Aquarius / Aquarius / Aquarius..."

Bon, on ne peut pas vraiment dire que la paix guide notre planète, ni que harmonie et entente règnent dans ce bas monde, mais qui sait, peut-être que l'ère du Verseau n'a pris qu'un peu de retard...
Cette fois-ci ce n'est pas Jupiter et Mars qui se rencontrent mais Jupiter et Uranus. Pour observer ce phénomène rare (si vous le loupez cette fois-ci il va falloir attendre 2094!), l'association Boud'mer organise une sortie nocturne en barquette marseillaise vers le Frioul pour scruter loin des lumières de la ville le ciel nocturne et ses étoiles et planètes avec les explications donnés par Alain, un des bénévols de l'association.

où: Embarquement au quai des navettes (quai des Belges)
quand: mardi 21 septembre à 21h
Tarif: 10 € par personne pour les adhérents de l'association ou 15 € pour les autres
Réservation obligatoire par mail: contact@boudmer.org
vendredi 17 septembre 2010
DAVID CONTRE GOLIATH
La Folie de Saul, Le Mariage de Jacob et La Mort de Jacob - quatre sonates bibliques composées par Johann Khunau sont sur le programme de l'ensemble Baroques-Graffiti ce week-end dans le cadre des Journées du Patrimoine.

Corine Milian (voix), Ömer Konur (doudouk, kaval et daf) et Jean-Paul Serra (clavecin) nous feront entendre ces oeuvres du musicien allemand, né en 1660 à Geising et mort à Leipzig en 1722 où il fut avocat mais aussi cantor de Saint Thomas, poste sur lequel un certain Jean-Sébastien Bach lui succédera après sa mort.
Les sonates raconteront le combat entre le géant Goliath et le jeune berger et musicien David qui tuera dans la vallée d'Elah son adversaire avec une simple fronde, l'histoire de Jacob qui, amoureux de la belle Rachel fut trahi par son beau-père qui lui donna une autre fille, Léa, comme épouse et qui se trouva ainsi contrait de servir sept ans de plus à Laban pour obtenir enfin Rachel en mariage. Jacob a douze fils de ses deux femmes et de deux concubines dont ses préférés, Joseph et Benjamin avaient pour mère Rachel, d'ailleurs morte en couches après la naissance de Benjamin. On ne s'attardera ici pas sur l'extraordinaire destin de Joseph auquel Thomas Mann a consacré une trilogie puissante et magnifique. Jacob qui est à l'origine des douze tribus d'Israël joue également un rôle important comme prophète dans le Coran. Quant à la folie de Saul, des chercheurs interprètent le récit biblique comme crises de mélancolie et de crises d'épilepsie (Julius Preuss) et de délire de persécution (Michel Granek) - mais laissons plutôt parler la musique baroque...
où: Chapelle de la Vieille Charité
quand: samedi, 18 septembre et dimanche, 19 septembre à 18h
Entrée libre et gratuite

William Dyce (1806-64), Rachel et Jacob
Samedi vous avez aussi l'occasion d'écouter l'histoire de deux lieux chargés de mystères et de passions: le couvent du Refuge (actuellement Bibliothèque du Panier) et la Vieille Charité.
Départ pour la visite à la Bibliothèque du Panier (2 place du Refuge, 13002) à 11h ou à 15h (Visite gratuite, Réservation au 04.91.91.20.50)
samedi 6 mars 2010
LE CHEMIN DES DAMES
Sabine Günther, traductrice et en tant de fondatrice de l'association "Passage & Co." "passeuse" franco-allemande, propose une balade urbaine pour "rendre hommage non seulement aux grands-mères mais pour pré-fêter (...) la journée internationale des femmes en rendant hommage aux héroïnes du combat TOUJOURS ACTUEL pour les droits des femmes".



La balde se déroule au fil des textes sur ou de Gyptis, Madeleine Latirssat, Madame de Sévigné, Madeleine de Scudéry, George Sand, Flora Tristan, Louse Michel, Eulalie Foucault, Simone de Beauvoir, Simone Weil, Marcelle Ballard et Anna Seghers.

Si la plupart de ces femmes d'exception est bien connue, le noms de Madeleine Latirssat, d'Eulalie Foucault et de Marcelle Ballard ont piqué ma curiosité... Internet, cet informateur incomparable m'a pourtant délivré aucune information concernant la personne nommée Madeleine Latirssat... Quant à Eulalie, c'était une Sud Américaine arrivée à Marseille, et qui a séduit (où fut séduite par) Gustave Flaubert. Et pour Marcelle Ballard il faut chercher du côté de Joë Bousquet et de Simone Weil....
Mais laissez Sabine Günther vous raconter ce que ces femmes ont fait, vécu et écrit à Marseille.
où: Rendez-vous au Vieux Port, côté mer, sortie du métro
quand: dimanche 7 mars à 10h (durée environ 2 heures)
Participation 10 €

dimanche 7 février 2010
C'EST UN P'TIT OISEAU QUI PRIT SA VOLÉE, QUI PRIT SA VOLETTE...
et ça continue un peu plus tard (l'oiseau est tombé d'une branche) "Je m'suis cassé l'aile et tordu le pied..." Mais heureusement elle est là: elle, la LPO PACA c'est à dire la Ligue de protection d'oiseaux. Elle compte presque 4000 membres et plus de 250 bénévoles. Environ 700 animaux blessés sont accueillis chaque année en PACA et sont acheminés grâce à un réseau de bénévoles dans un Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage géré par cette association.
chardonneret élégant
Encore quelques chiffres? 1.115 refuges qui représentent 3.363 hectares de nature protégée, plus de 7000 enfants qui bénéficient d'animations d'éducation à la nature chaque année, 30.000 visiteurs pour les conférences, sorties nature et expositions et enfin 700.000 données ont été compilées pour le premier Atlas régional des oiseaux nicheurs en PACA.

Les objectifs de la Ligue sont la protection des oiseaux, l'étude de leurs comportements (baguage) et des différentes espèces, leur observation et plus généralement des actions en faveur d'un environnement nécessaire à la survie des oiseaux.
Si cela vous intéresse et que vous avez envie de vous joindre à ces passionnés de nos amis ailés et pour mieux connaitre la faune dans notre région, participez à une des sorties proposées. Parmi les prochaines activités il y aura par exemple la visite d'un refuge vers l'Etang de Berre ou une sortie ornithologique lors du lequel on apprendra à connaître et comptera les oiseaux d'eau hivernants dans les zones humides entre Aigues-Mortes et le Grau du Roi.
Pour plus d'informations, regardez sur le site de la LPO, rubrique "Agenda nature".
jeudi 7 janvier 2010
3 MINUTES ET 30 SECONDES POUR L'ART
Le concept est séduisant: proposer des mini programmes de 3'30 pour expliquer une oeuvre d'art qui se trouve dans la région. Cela peut être le bâtiment du Musée de l'Arles antique de l'architecte Henri Ciriani, "l'Arbre de Vie" de Fred Sathal, exposé au FRAC, l'oeuvre de Lionel Scoccimaro, jeune artiste présent dans les collections du Musée d'Art contemporain à Marseille ou le Pavillon Noir à Aix, signé Rudy Riccotti.
Ces petits visites guidées virtuelles sont consultables sur Internet mais aussi à la télé, sur LCM chaque mercredi à 19h50 et sont présentés par une jeune femme, Maëlle Fouilland.
Cela s'appelle "Bulle d'Art" et se veut "ludique et pédagogique avec une approche innovante, un discours clair, des repères simples qui replacent l'histoire de l'art dans un contexte que chacun peut apprécier. (...) Tableaux de maître, objets design, expos photos, architecture sont autant d'oeuvres qui foisonnent dans notre région et ne demandent qu'à attirer l'oeil d'un public curieux ou averti".
C'est une méthode maline de familiariser le public avec des oeuvres contemporains autant qu'anciens et d'éduquer le regard de chacun. Dommage que les concepteurs (Agence Artkom en collaboration avec Mitiki et Sextant et plus) donnent, à mon goût, un peu trop dans le "gadget" visuel. Un peu moins d'effets, un peu moins de musiques différentes et même un peu moins de vues de la présentatrice sous tous les angles permettrait de se concentrer plus sur l'objet de l'émission: l'oeuvre d'art. Peut-etre que les producteurs souhaitent s'adresser d'abord à un public jeune et habitué au zapping, aux split-screens et animations dignes de jeux vidéo... mais là ça risque de noyer le contenu en faveur du contenant!

mercredi 4 novembre 2009
NON AUX CHAMPIGNONS DE PARIS
On les laisse tranquilles dans leurs caves et carrières et on suit notre guide à la recherche des champignons de Provence!

C'est "Nature et Découvertes" qui offre dans son programme - bien rempli d'ailleurs - une balade organisée par l'Observatoire Mikronomique pour "découvrir le monde fascinant des champignons et apprendre à mieux les connaître".
Est-ce que vous savez que depuis le 3ème siècle avant JC on classait les champignons parmi les végétaux mais que l'on préfère aujourd'hui leur attribuer un règne à part, le règne fongique qui s'ajoute ainsi à ceux des minéraux, des animaux et des végétaux. Les scientifiques (appelés mycologues) l'ont décidé ainsi car "leur sucre principal (celui des champignons, pas des mycologues!), le tréhalose, n'existe pas chez les plantes et leur membrane est composée de chitine (...) qui est le composant de la carapace des insectes et des crustacés."

Et comme un homme averti en vaut deux, quelques règles de base avant de vous mettre en route pour cueillir des champipi: il faut
- connaître par coeur au moins les espèces mortelles
- se méfier des "connaisseurs" (3 intoxications sur 4 sont dues à des erreurs d'identification)
- ne pas transporter votre butin dans un sac en plastique
- cueillir proprement, ne pas faire de trou, ne pas utiliser des râteaux (apparemment des êtres indélicats procèdent ainsi)
- ne pas détruire des espèces inconnues
- ne pas récolter plus que vous pouvez consommer, les champignons ne se gardent pas
quand: samedi 7 novembre de 13h30 à 17h3
où: Vauvenargues, balade de 3 km (dénivelé de 50m)
Prix: 15 € (adhérent N&D 5,50 €)
Réservation dans un magasin Nature et Découverte: Centre Bourse (04.91.91.98.98) ou La Valentine (04.91.35.70.50)
jeudi 10 septembre 2009
DEVENEZ GREETER
Un Greeter?? C'est quoi??

C'est un(e) bénévole, amoureux(se) de sa ville, en l'occurrence Marseille, ouvert(e), sociable et accueillant(e), prêt(e) à donner un peu de son temps (au moins quatre demi-journées dans l'année, c'est à dire 4x2 heures) pour accompagner des touristes - ou Veeziters - dans des lieux hors des sentiers battus.
"Le Greeter partage la connaissance de sa ville et de sa région en fonction de la demande des veeziters. (...) les thèmes des balades (histoire, architecture, bons restos, shopping...) sont des supports à la rencontre. C'est l'expérience humaine, l'échange culturel qui est important et qui reste la base des rencontres."
Cette association sympathique fait partie d'un mouvement mondial qui a débuté dans les années 90 à New York. L'objectif est de développer un tourisme différent et durable en dehors des circuits habituels, de favoriser les rencontres interculturelles et de créer du lien en rapprochant la population locale et les visiteurs.
Marseille Provence Greeters a été lancé le 4 juin dernier par un groupe d'amis passionnées par le tourisme, leur ville et les rencontres et compte déjà environ 70 adhérents.
Marseille, capitale de la culture 2013, sera l'occasion de partager notre vision de la cité phocéenne avec les visiteurs venus de France et du monde entier. Alors, n'hésitez pas de devenir un greeter dès maintenant!
vendredi 4 septembre 2009
LE CAVIAR DE LA MÉDITERRANÉE
C'est ainsi que l'on appelle la boutargue ou poutargue ou encore, en provençal potargo/boutargo, produit à base d'oeufs de mulets (muges) salés et séchés.

Il existe encore quelques entreprises familiales qui préparent artisanalement la poutargue, devenue aujourd'hui un produit de luxe très onéreux que le fin connaisseur apprécie en fines lamelles (de l'épaisseur d'une hostie!) ou râpé sur des pâtes, comme des truffes. En 1920 il y avait une dizaine de calens entre Martigues et Port-de-Bouc tandis qu'aujourd'hui il n'en reste que 3.
Chaque poutargue est constituée de la paire des poches d'oeufs de mulet, poisson devenu rare en Méditerranée suite à la surpêche. Traditionnellement c'est au moment où le muge quitte l'étang de Berre pour aller frayer en mer (de juillet en mars) que les poissons sont capturés à l'aide d'un filet horizontal appelé "calen", "globe" ou "carrelet". Le carrelet et un filet d'environ 3 mètres sur 3 sont manoeuvré à la main ou avec un petit treuil au bout d'une "perche" tandis que le calen mesure 95 m de long sur 40 m de large....
Une fois les poissons capturés, les femelles pleines sont prélevées et la poche d'oeufs est sortie à l'aide d'une sorte de scalpel. Ensuite on rince les poches à l'eau froide et les met au sel. Après avoir rendues l'eau par ce salage - ce qui fait rehausser leur goût et tue les bactéries et autres saloperies - elles sont de nouveau rincées et rangées entre deux planches de bois. Pendant deux ou trois jours elles sèchent ainsi au soleil et s'aplatissent suite à une légère pression ce qui leur donne leur forme caractéristique. L'exsudation de sel est essuyée et elles sont pendues pour encore quelques jours avant d'être enfin prêtes à la consommation.

La poutargue est déjà connue dans l'antiquité et ce sont surtout les marins phéniciens qui ont fait connaître ce produit partout sur les rivages de la Méditerranée. On la trouve hormis en France aussi en Italie (bottarga), en Turquie, en Grèce ou en Tunisie, on en mange au Japon , en Chine et en Corée... Suite à la surpêche et donc à la raréfaction des mulets, les poches sont aujourd'hui souvent importées de la Mauritanie, du Sénégal ou du Brésil.
Pour en savoir plus, comprendre les techniques et la préparation de ce met, rendez-vous à Port-de-Bouc sur le dernier site de pêche traditionnelle en activité.
où: rendez-vous à l'Office du Tourisme de Port-de-Bouc, 04.42.06.27.28, ot@portdebouc-tourisme.fr
quand: vendredi 4 septembre à 14h 30 ou à 15h30 (des visites auront également lieu le vendredi 11 septembre)
Réservation nécessaire, visite gratuite
Evidemment, le coeur tendre du Chat a du mal avec cette pratique assez barbare...
dimanche 30 août 2009
POINT ZÉRO
Ce fut en 1864 que l'on décida à Berlin d'établir un point zéro pour pouvoir mesurer définitivement les altitudes. Près de vingt ans plus tard, en 1883, le port de Marseille a été choisi pour abriter ce repère car les amplitudes des marées sont très faibles en Méditerranée.

Le marégraphe a été construit sur la Corniche, dans l'anse Calvo, un bâtiment qui existe toujours et qui abrite des appareils de mesure d'époque, aujourd'hui classés monuments historiques. Depuis une dizaine d'années un marégraphe numérique a été installé, modernité oblige, mais l'appareil d'origine continue à relever les variations du niveau de la mer.

Le niveau zéro est indiqué par un rivet de bronze recouvert de platine et d'iridium et solidement scellé dans le rocher (à 1,66 m au dessus du niveau moyen de la mer déterminé en 1897) et porte le nom quelque peu ronflant de "repère fondamental du nivellement général de la France"!
Les mesures effectuées depuis l'installation permettent d'ailleurs de constater que le niveau moyen de la Méditerranée (et donc également celui des océans) est monté de 11 centimètres.
L'Office du Tourisme propose de visiter ce monument et le quartier de Malmousque (extérieur de la Villa Valmer, théâtre Silvain, chemin des douaniers avec vue sur le fort Degaby et l'île des pendus) avec une conférencière dans le cadre de "Septembre en Mer".
quand: mercredi 2 septembre à 14h
où: point de rendez-vous à l'arrêt "Jean Martin" du bus 83 (devant le jardin Valmer)
Tarif: 6,50 € (Offre spécial: venez à deux, payez pour un)
Pour voir comment le marégraphe fonctionne, allez jeter un coup d'oeil sur mativi
lundi 18 mai 2009
FERNAND POUILLON, ARCHITECTE
Certes, l'exposition n'est pas forcement renversant: quatre maquettes et quarante-six panneaux qui retracent l'oeuvre architectural de Ferdiand Pouillon dans la banlieue parisienne, à Pantin, à Boulogne-Bilancourt, à Montrouge et à Meudon la Forêt.
Ce qui a pourtant retenu l'attention du Chat c'est le lieu de cette exposition, crée par le Centre d'information d'Architecture de Paris et accueilli par le CAUE 13*. Il s'agit de l'ancien terminal de l'aéroport Marseille-Saint Charles conçu en 1950 par Gaston Castel, à qui on doit entre autres l'opéra municipal de Marseille (1924), le monument aux morts de l'Armée de l'Orient sur la Corniche (1922/27) ou encore la prison des Baumettes (1931). Rénové il y a un an il sert actuellement comme hall d'accueil à la cité administrative DDE/DREAL**.
L'exposition est aussi l'occasion pour le CAUE 13, en collaboration avec l'association "Les Pierres Sauvages de Belcastel" de présenter au public une carte guide pour le promeneur architectural. Cette carte, qui est la première d'une série à venir, est consacrée à l'oeuvre de Pouillon dans les Bouches-du-Rhône où sa carrière de bâtisseur a commencé et sa signature architecturale pris forme.
où: Cité administrative DDE/DREAL, 16 rue Antoine Zattara, 13003
quand: Exposition du 13 mai au 30 juin, du lundi au vendredi de 8h30 à 19h
Entrée gratuite
Si vous vous intéressez à des balades sur l'architecture de Ferdinand Pouillon: pouillon.caue13.2009@gmail.com
Pour demander une visite guidée: caue13@caue13.fr
* CAUE 13 = Conseil d'Architecture et de l'Environnement des Bouches du Rhône
** DDE = Direction départementale de l'équipement / DREAL = Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement
jeudi 30 avril 2009
TOUS A L'EAU
Le festival de la Camargue et du delta du Rhône a lieu ce dimanche autour du thème de l'eau.
Un des partenaires de ce festival est le château d'Avignon, monument historique au milieu d'un parc paysager. Sur le programme "Au fil de l'eau", une visite d'une station hydraulique installée dès 1896 et qui permet l'irrigation des terres et l'apport d'eau potable. Le Rhône et son énergie motrice permet aussi de produire électricité et chauffage de tous les bâtiments du domaine.
Après la visite place au spectacle. "H2O, paroles d'eau", réalisé par la compagnie "Bagages d'Acteurs", a pour but d'interpeller le spectateur de façon ludique, poétique et sensible sur la problématique actuelle de l'eau, en utilisant un bâton de pluie, un shaker, un bol tibétain et autres objets pour l'accompagnement sonore sur une scène composée de galets, d'un broc, d'une éponge...
où: Château d'Avignon, RD 570, 13460 Les Saintes Maries de la Mer, 04.90.97.58.60
quand: dimanche 3 mai à partir de 14h30 (spectacle à 16h)
Réservation obligatoire pour la visite guidée (limitée à 25 personnes), spectacle gratuit et ouvert à tous
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