dimanche 31 janvier 2010

HOMEMADE WITH LOVE

Le "Ceramic Café" est un concept bien connu des Anglo-Saxons et qui se trouve désormais aussi à Marseille.

Il s'agit de conjuguer deux activités agréables et sympathiques dans un même lieu avec un lien commun. Alors: vous aimez prendre un café ou un thé. Vous vous servez donc d'une... d'une... d'une tasse! Et si c'était vous qui aviez fait cette tasse ou plutôt peint car n'exagérons pas, vous ne voulez pas vous trouver les mains dans la glaise jusqu'aux coudes... Un peu de peinture sur les doigts par contre, ça fait joli!

Revenons au "ceramic café". Deux soeurs ont décidé de s'approprier cette idée et de créer ce lieu ravissant qui s'appelle "Biscuit & biscuit". Quelques tables, des murs en rose et mauve, des fauteuils et un canapé pour lézarder, tout est fait pour honorer la devise du lieu "enjoy"!

C'est donc un salon de thé où l'on mange des fort bonnes choses comme par exemple une assiette avec une galette aux graines, épinard et pignons avec une salade verte aux betteraves et une marinade délicieuse au soja ou une soupe verte et une tarte aux trois choux.


La carte propose des formules comme le goûter avec cookies et un verre de lait ou de sirop (3 €), "Feel Good" avec gâteau et thé ou chocolat chaud (6,50 €) ou encore les vendredis et samedis à partir de 15h la "So British" composée d'un assortiment de finger sandwiches, de mini gâteaux et du thé (9,50 €) voire le "High Tea" (samedi) qui y ajoute encore une coupe de champagne (11,50). Samedi c'est le brunch à 17,50 €. Salades, soupes, tartes et galettes sont, tout comme cheescakes, sablés, shortbreads et autres cookies, faits maison et d'excellent qualité!

Après les gourmandises retour aux céramiques. "Vous démarrez avec un biscuit blanc (céramique après la 1ère cuisson), vous le décorez selon votre envie en utilisant des pigments pour céramique, nous l'émaillons et le cuisons, et votre pièce est prête à être récupérée quelques jours plus tard." Les prix des pièces à décorer sont de 5 à 9 € et le tout se déroule sous l'oeil attentif d'une céramiste qui vous conseillera et accompagnera ce processus de création. Un bon plan aussi pour un anniversaire, pour préparer entre copines des cadeaux de mariage ou de peindre un bol "c'est moi qui l'a fait!!" à maman pour la fête des mères (si sa collection de colliers de nouilles est déjà importante) etc.


"Biscuit & biscuit" sont aussi très active sur Internet, vous pouvez trouver leur joli site avec toutes les infos nécessaires ici, mais ils sont aussi sur Facebook et animent un blog (qui pourrait être un poil plus à jour, mais cela demande du temps, je sais de quoi je parle!)

: 9 rue de Lodi, 13006, 04.84.26.74.96, biscuit-n-biscuit@neuf.fr
quand: lundi de 14h à 19h, du mardi au samedi de 9h à 19h
L'atelier de céramique est à votre disposition de 10h à 12h et de 15h à 18h

samedi 30 janvier 2010

À L'ECOUTE DU MONDE

La BBC, vénérable radio britannique, a eu une idée merveilleuse: créer une carte de sons et de nous inviter à une balade sonore à travers le monde.

J'explique: l'idée est que certains sons vont peut-être un jour disparaitre (comme certaines espèces, plantes ou langues) et que pour sauvegarder au moins la mémoire de ce "patrimoine de l'humanité", il faudrait les enregistrer et ainsi créer une mappemonde auditive. Les internautes du monde entier sont donc invités à enregistrer et transférer des sons de toute sorte au site de la BBC. Un petit drapeau situe ensuite l'enregistrement que l'on peut écouter ou podcaster. Chaque enregistrement est accompagné de la date et du nom du preneur du son ainsi que d'une courte explication.

Sur cette carte la France est pour le moment encore assez vierge mais on y trouve les mouettes de Belle Île, enregistrés le 26 août 2009 par Derek Vertongen. Il explique que malgré la construction d'un grand nombre de résidences secondaires la côte ouest est resté encore assez sauvage et héberge des milliers d'oiseaux dont les mouettes toujours "bavards". Un certain Robert Finlay a enregistré quant à lui les cloches de la cathédrale de Chartres le soir du 16 juin 2009 tandis que Pete Strollery a capturé l'ambiance autour de la Basilique du Sacré Coeur à Paris.

Click here to alternate images Lisbon Story de Wim Wenders (1994)

Certes, ces sons ne semblent pas vouer à disparaitre dans l'immédiat, encore que les cloches des églises sont de plus en plus souvent contestés pour déranger le sommeil de quelques bobos en quête de tranquillité campagnarde....

Mais on trouve sur ce site aussi les femmes d'une coopérative marocaine en train de casser des noix pour en extraire l'huile d'Argan en riant et bavardant, les cris chantés des marchands de poisson dans une rue à Luanda (Angola), les chants dans une église à Tobago, le vacarme des rues de Taipei enregistré le jour de l'anniversaire de Buddha, ou encore le bruit que le train fait quand il prend de la vitesse en quittant Ahmedabad en direction de Mumbai.

A vos micros, à Marseille il y aura pas mal de sons à capter: le marché aux poissons, les discussions sur la place de Lenche, les cris pour interpeller la voisine par la fenêtre, les jours du match de l'OM, la procession du 15 août dans les rues du Panier....

Save Our Sounds et ici.

vendredi 29 janvier 2010

PÉCHÉS CAPITAUX... ET MIGNONS

La luxure est, comme vous le savez évidemment, un des sept péchés capitaux. La gourmandise en est un autre. Tant pis! Le chat, au Moyen-âge souvent assimilé au diable, vous invite à pécher... Et il n'est pas seul dans cette entreprise répréhensible. Le Centre design Marseille y participe en organisant lors du 1er salon du chocolat une exposition sous le titre "Gourmandise et Luxure".

12 créateurs ont été invités pour vous plonger "dans une atmosphère capiteuse où résister s'avère torture! Jouant sur l'évocation de la confession, la scénographie s'amuse à cacher et révéler les pièces exposées tout en permettant au visiteur d'apprécier l'inventivité des créateurs et de succomber à leurs tentations".


Ruthy Assouline veux "basculer les traditions, déranger les schémas traditionnels d'appréhension des objets et de l'espace" tandis que Marc Aurel s'appuiera sur un vocabulaire formel issu du design industriel pour mettre en relation plaisir du goût et de forme, pas loin de l'esprit de René Ragueb et de ses vagues.

Marc Brétillot, chef de file du design culinaire, domaine encore peu connu en France, présentera son projet du peigne.

Amélie Darodes s'intéresse quant à elle à la symbiose entre art, design et artisanat. Ses "Poupées russes" revendiquent joyeusement la gourmandise sans modération.

"Eat me" est le devise de l'oeuvre de Pierre Juvigny, invitation à échanger des baisers sucrés! "La cellule", association de deux artistes, Becquemin & Sagot, définit "la consommation comme le prisme du rapport de l'homme au monde", leur oeuvre "Lèche cul" est une sucette à déguster à deux.

Plus sage au premier vue, Loïc Lobet s'est inspiré des petites cartes que l'on accroche dans un hôtel à la porte si l'on souhaite rester tranquille tout en laissant à chacun le soin de faire appel à ses fantasmes concernant les scènes qui se déroulent derrière les portes ainsi marquées...

Rien de mieux qu'un tube de dentifrice et d'une brosse à dents en chocolat mentholé pour se rafraîchir après une pause café, était l'idée de Fanny Mauguey.

Elodie Rousselot utilise le chocolat réduit en poudre pour donner une peau de velours à des objets de table tandis qu'Alexis Tricoire crée des bijoux en chocolat.

Venu du Corée du Sud, Yu-jeog Pyeon a pris comme point de départ pour son travail la boule souvenir et se demande: "La mémoire peut-elle être dégustée? Quelle goût aurait-elle?"

Pour saliver devant tous ces objets, rendez-vous au salon du chocolat

: Parc Chanot
quand: du 12 au 14 février de 10h à 19h
Entrée: 8 € (4 € pour les enfants de 3 à 12 ans)

jeudi 28 janvier 2010

AU SECOURS

Pendant des mois on nous a tenu en haleine avec la grippe d'abord porcine, puis mexicaine et ensuite AH1N1 tout court. Vacciner ou pas vacciner, par qui, où, avec quelles priorités était la question abordée dans chaque journal télévisé, dans des centaines de magazines à la radio ou dans les articles dans les journaux. On nous a conseillé de porter un masque, de se moucher dans la manche de son pull, de se laver les mains avec des lotions antiseptiques trente fois par jour et ainsi de suite.

Masques pour la grippe

Avant c'était la grippe aviaire et chaque pigeon mort a semé la panique. On a eu la vache folle et personne n'a plus osé à toucher à un steak. Les scénarios les plus affolants sont régulièrement décrits et nous font tituber d'une panique à l'autre quitte à oublier aussi sec une menace pour la remplacer par une autre... Et gare aux hommes (et femmes) politiques qui ne jouent pas à ce jeu là. Dans notre société procédurale on a besoin de boucs émissaires - le parapluie ouvert ne peut donc être pas assez grand. Mieux vaut être la risée des guignols pendant quelques semaines que de se voir sur le banc des accusés un beau jour.

"La santé est devenue notre bien le plus précieux. Les recommandations qui saturent l'espace public viennent nous le rappeler quotidiennement (...) Le culte de la santé disqualifie ceux qui transgressent les conseils des experts. Il enserre les individus dans de nouveaux carcans moraux (...) Conçu pour protéger les citoyens (...) la prévention doit aujourd'hui être réinventée."

Pour débattre avec Alain Trannoy, directeur de l'IDEP de ce phénomène, la librairie "Regards" a convié Jean Paul Moatti, auteur avec Patrick Peretti-Watel de "Le principe de la prévention. Le culte de la santé et ses dérives" (Seuil).

: Librairie Regards, Centre de la Vieille Charité, 13002, 04.91.90.55.34
quand: jeudi 28 janvier à 18h30

mercredi 27 janvier 2010

...OÙ LA MORALE EST SAUVE, MAIS DE JUSTESSE

Ainsi dit le sous-titre d'une des nouvelles de Jorn Riel dans le recueil "Un gros bobard et autres racontars".

Jorn Riel, né en 1931 au Danemark s'embarque pour le Groenland à l'âge de 19 ans et y reste pendant seize ans. Cette expérience a inspiré un oeuvre foisonnant et hilarant, où il nous embarque à travers ses "racontars" dans le monde des chasseurs qui vivent dans la solitude des paysages immenses et glaciales de ces contrées où l'hiver est une interminable nuit, où le voisin le plus proche habite à plusieurs jours de traineau et où les femmes sont les grandes absentes. Il décrit leur vie rude et spartiate avec une grande tendresse et un humour corrosif qui enchante ses lecteurs fidèles. C'est comme le vin que s'obstine à faire pousser le "Comte" (qui a son blason tatoué sur la poitrine) - qui a une fois gouté aux écrits de Riel a du mal a s'en passer.

Si vous voulez découvrir pourquoi il est indispensable de posséder des toilettes pour garder l'équilibre mental, connaître l'onirique histoire d'amour entre Emma, la vierge froide et Will ou savoir ce qui se passe lors d'un repas de Noël mémorable avec Oscar, et vous rendre compte que les trappeurs de la banquise ont une "tchatche" qui n'a rien à envier à celle des Méridionaux, rendez-vous au spectacle "Bobards et Racontars" de Trioléo & Cie.

Bobards et racontars par la compagnie Trioléo & Cie

: Daki Ling, Jardin des Muses, 45a rue d'Aubagne, 13001
quand: vendredi 29 et samedi 30 janvier à 20h30 (Durée 1h15)
Public à partir de 10 ans

P.S. Jorn Riel vit aujourd'hui en Malaisie, "histoire de décongeler" selon l'auteur!

mardi 26 janvier 2010

BELLE PERSONNE, NOBLE COEUR


La princesse de Clèves n'arrête pas à inspirer les cinéastes. Après "La lettre" (1999), très belle adaptation de Manoel de Oliveira avec Chiara Mastroianni ou "La Belle personne" de Christophe Honoré (2008), pour ne mentionner que les derniers films, il sort maintenant un documentaire de Régis Sauder.

Dans un lycée en ZEP à Marseille les élèves s'emparent de ce roman, premier roman de la littérature française, pour parler d'eux, de leurs sentiments amoureux, de la société, de leur quotidien. Les mots du célèbre texte se mêlent à leurs propres mots, le langage particulier de cette oeuvre commence à les imprégner. "S'opère peu à peu un glissement entre la littérature et la vie, des moments magiques où les deux se mélangent... Le roman insuffle une nouvelle façon de percevoir sa propre existence, ses dilemmes, ses renoncements".

Incités par leur professeur de français ou attirés par une affiche intitulée "Le cinéma vous tente, venez participer à la réalisation d'un film...." et sans doute aussi par le succès du film "Entre les Murs", une vingtaine d'élèves de première et de terminale se sont engagés à participer au projet de Régis Sauder. Deux enseignantes et le réalisateur ont travaillé avec les jeunes au rythme d'un atelier hebdomadaire pendant sept mois auquel se sont ajoutés des journées de tournage: captations vidéo de scènes jouées par les élèves, tournage au lycée, dans les familles et dans le quartier.

Le résultat de cette entreprise est un film intitulé "Nous, Princesses de Clèves". Le magazine "Esprit de Babel" (voir article du 21 janvier) consacre d'ailleurs deux articles au projet de Régis Sauder.

: Les Variétés, 37 rue Vincent Scotto, 13001
quand: jeudi 28 janvier à 20h
Entrée libre dans la limite des places disponibles

lundi 25 janvier 2010

UN PETIT COIN DE PARADIS

Le Château Paradis souhaite, lui aussi, ajouter sa petite pierre à l'édifice de Marseille-Povence 2013 et de créer un événement culturel conjuguant art (sculpture, peinture, photographie) et gastronomie.

L'idée est d'organiser régulièrement un "rendez-vous intimiste entre l'art et le vin" sous le titre "le petit coin de Paradis" où le Château Paradis "prend les allures d'un vieux zinc et le temps d'une soirée devient bar à vin". Tout commence par une Happy Hour (1 verre acheté = 1 verre offert), puis seront présentés d'abord l'artiste invité et ensuite une cuvée.

Le premier rencontre s'articulera autour de l'oeuvre d'Alain Grosajt et de la cuvée Terre des Anges 2006. Pendant toute la soirée on peut évidemment aussi acheter les vins du domaine.

Quelques mots sur l'artiste ou plutôt de l'artiste qui décrit ainsi sa démarche: "Quels sont ces sentiments qui habitent la mémoire? Ces bribes d'images, ces souvenirs enfouis qui circulent en nous, à notre insu? Cette quête du passé qui nous harcèle. (...) Ces traces deviennent signes, ces signes deviennent formes, ces formes deviennent un abécédaire pour le peintre."

Alain Grosajt, né en 1943 à Paris, vit et travaille dans le Vaucluse. Son travail ressemble à des carnets de voyage nourris de ses périples, intérieurs mais aussi de ceux qu'il a fait en Océanie, au Viet-nâm, dans les Sud-Ouest américain ou, plus récemment, au Brésil.

: Château Paradis, route de Pertuis, 13610 Le Puy Sainte Reparade, 04.42.54.09.43
quand: jeudi le 28 janvier dès 19h
(19h30-20h30 Happy Hour, 20h30 présentation Alain Grosajt, 21h30 présentation de la Cuvée Terre des Anges par Michel Tardieu)

dimanche 24 janvier 2010

UNE PETITE PENSÉE

pour deux figures du quartier du Panier qui viennent de disparaitre à quelques jours d'intervalle à quelques mètres de distance.


L'une c'était Mauricette. On l'a voyait, elle et son caniche, tous les jours autour de la place de Lenche, assise devant le monument de Henri Tasso, sur la marche d'un immeuble ou dans un café. La coupe de cheveux, sa voix rauque et son visage buriné m'ont au début confondu. Je lui ai dit "bonjour, Monsieur"... Plus tard j'avais appris qu'elle s'appelait Mauricette et on a échangé des salutations et quelques mots, comme c'est encore l'habitude dans ce quartier. Mauricette est partie dans un accident due à une bonbonne de gaz... sa caniche, compagnon fidèle, a survécu...

L'autre personnage était Pierrot. Amateur fou de livres, bouquiniste, qui empilait dans son local tous les écrits qui lui tombaient sous la main. Pierrot, représenté même sous forme d'un santon, était un de ces personnages à la marge hors d'âge, qui ont marqué le quartier et qui disparaissent peu à peu...


Un lieu de mémoire émouvant s'est crée spontanément au souvenir de Pierrot et de Mauricette devant l'entrée du local de Pierrot, Montée des Accoules. Que la mort leur soit douce...

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samedi 23 janvier 2010

QUE LE "BATTLE" COMMENCE...

C'est un événement pour des plus jeunes que moi, mais eux aussi ont droit à leur "Chat", donc voici un événement qui pourrait vous intéresser, djeunes (de tout âge):

Une Battle sans merci s'annonce ce samedi où s'affronteront la crème des DJs parisiens de Radio Nova aux gloires de Marseille. Tina Lestate (Foly & Furio Parties), celle qui fait trembler les dancefloors en France et à l'étranger versus Juan de radio Nova, Immature Boy de la même radio contre le jazzy Tony S. de Spoamusic, ex-directeur de la revue Scratch et résident de la Bar de la Plaine - ça va dégager!


"Choisis ton camp, viens les soutenir... et prends du pur son pour un dancefloor sans concession!" Voilà le message, vous savez donc à quoi vous attendre.

: Café Julien, 39 cours julien, 13006
quand: samedi 23 janvier à 23.55 (bon, pourquoi pas!) jusqu'au dimanche 24 janvier à 5h55
PAF 5 €

vendredi 22 janvier 2010

UNE TOURNIQUETTE / POUR FAIRE LA VINAIGRETTE...

mais Gudule veut encore plus avant de céder à son soupirant: un frigidaire, un atomixer, des tas de couverts, un efface-poussière, un chauffe-savates, un canon à patates et des pelles à gâteaux et, et, et...

Alors où aller, pauvre garçon, pour trouver tout ce que sa belle lui demande de ramener? Une adresse pour trouver tout ce dont peut rêver Gudule: La Maison Empereur!

Fondée en 1827 par François Empereur, taillandier de métier, la "Quincaillerie Empereur" s'installe en 1845 à son emplacement actuel, rue d'Aubagne. Le commerce marche et quand Louis, fils de François et quincailler en ferrement (garnitures en fer utilisées sur les navires en bois) entre dans l'entreprise familiale, on décide de s'agrandir. En 1890 c'est déjà la troisième génération, qui est à la tête de l'affaire et quand Alfred passe la main, c'est son gendre, Paul Renaux qui lui succéda en 1922 et ensuite le fils de Paul, Roger, qui sera le patron à son tour à partir de 1960. En 2000 cette belle saga familiale ouvre un nouveau chapitre avec Laurence, la fille de Roger qui prend le relais. Et pour vous rassurer, ses deux fils devraient poursuivre la tradition... On y travaille encore à l'ancienne, Laurence est même fière de ne pas s'appuyer sur un inventaire géré par ordinateur mais de parcourir les rayonnages avec crayon et papier pour noter ce qui manque (ils ont par contre désormais un site). Et les vendeurs sont des vrais anges de patience quand ils expliquent pour la 1000e fois à quoi sert tel ou tel objet (épluche légumes pour gaucher, coupeur de fraises en huit...).

Le magasin, dernièrement un peu "relooké", est une véritable caverne d'Ali Baba où l'on trouve des objets les plus courants à côté d'ustensiles et outils pour le moins insolites. Le sabre à champagne y a sa place tout autant que la cisaille à oursin, le cuir pour affuter votre coupe chou (lame de rasoir) ou le nécessaire à barbe et moustache, le bidet d'appoint, la coupe tranches pour raclette, la mandoline japonaise (non, on n'en joue pas), l'ABC de la sculpture des légumes et fruits, la râpe aux truffes, la turbotière, le fil à beurre, le presse biscuits, le masque de soudeur, la piège à taupes ou la force pour tondre vos moutons....

Une visite chez l'Empereur c'est un émerveillement assuré - pensez y quand vous avez des amis. Marseille ne compte pas beaucoup de monuments historiques, mais la Maison Empereur en est décidément un!

Tous les samedis à 10h un client passionné de cuisine fait une petite démonstration sur place. Ce samedi (23 janvier) Elsa de Cantine JO animera un atelier repas végétarien et le 30 janvier Nadjati Bacar montrera son poulet coco.

Maison Empereur, 3 rue d'Aubagne et 4-6 rue des Récolettes, 13001, 04.91.54.02.29

jeudi 21 janvier 2010

BABEL SUR MARSEILLE

"Esprit de Babel", "E2B" pour les (futurs) intimes, est le titre d'un nouveau journal qui "s'interroge sur l'inscription de la culture dans la vie sociale, la vie éducative, économique, politique..."

Disponible dans plus de 200 lieux de Marseille et dans les alentours - structures sociales, écoles, universités, structures culturelles...., ce magazine est gratuit et aussi téléchargeable. Edité par les Bancs Publics la revue sera articulé autour d'un thème par numéro, en l'occurrence sur les pratiques culturelles des "pauvres" et leur accès à l'offre. Un site participatif doit voir le jour dans les mois à venir.

Le premier numéro s'ouvre sur un article sur "Cultures du coeur", association qui permet un accès à la culture aux personnes en difficulté en sollicitant théâtres et musées pour pouvoir bénéficier d'un quota de places gratuites. Environ 7000 sorties sont ainsi organisées chaque année dans les Bouches-du-Rhône.

On y trouvera un dialogue entre Julie Kretzschmar (Bancs Publics) et Elsa Bernardo ou des extraits de la rencontre autour du spectacle "La ville invisibe" entre Marie Lelardoux, assistante de la mise en scène et un groupe de spectateurs ou encore un témoignage d'un élève ingénieur de l'Ecole Centrale sur la culture et l'égalité des chances.

Avis donc à ceux qui s'intéressent à une culture vivante et ouverte, qui la considèrent "comme une relation inscrite au coeur de la démocratie, non comme une chose à contempler".

mercredi 20 janvier 2010

MADAME JEANNE

"De la dame-jeanne au cubi", tel est le titre d'une ethno'balade, initiative originale imaginée par le Museon Arlaten pour ne pas perdre son public pendant sa fermeture pour rénovation.

Laurence Serra, spécialiste dans l'étude du verre et rattachée au Laboratoire en Archéologie Médiévale Méditerranéenne, expliquera les spécificités de la verrerie Trinquetaille, première - et éphémère - verrerie au charbon en Provence. Cette verrerie a été créée à l'initiative d'un artisan normand et s'était spécialisée dans le verre pour bouteilles servant à l'exportation, comme justement la célèbre dame-jeanne, récipient pour transporter le rhum antillais.


Mais on ne parlera pas que du contenant mais aussi du contenu, et ce là sera l'affaire de l'oenologue Stéphane Gardeur. Il racontera comment les impératifs liés aux techniques et aux matériaux ensemble avec les obligations dues au commerce et au transport ont fait évoluer nos pratiques de consommation.


Pour ne pas avoir la gorge trop sèche, une dégustation à la cave de Trinquetaille fera également partie du programme.

: Arles; le lieu du rendez-vous sera indiqué lors de la réservation
quand: samedi 30 janvier à 11h
Visite gratuite, réservation obligatoire au 04.90.52.52.40 ou par mail: fabienne.desaconto@cg13.fr

Une suite aura lieu le 27 février autour de la verrerie de Montredon, créée par l'amateur Verminck en 1880.

mardi 19 janvier 2010

BONNES RESOLUTIONS







"Cette année je ferai preuve d'un égoïsme sans failles", c'est ce que les conducteurs de ces voitures se sont sans doute dits...

L'incroyable incivisme dans les rues de Marseille a encore de belles journées devant soi! Le Chat incite vivement tous ces amis de se prémunir de petits papiers autocollants et de laisser des messages bien visibles sur la pare-brise des véhicules de ces charmants concitoyens (en appuyant sur "con"), style "Merci de la part des piétons", "Trop pauvre pour aller au garage?", "Grosse voiture, petit cerveau" - laissez libre cours à votre imagination..!!

lundi 18 janvier 2010

FAIT MAIN


Les charmantes filles des "Petits Papiers" proposent un atelier d'initiation à la reliure japonaise.

Cette reliure se fait traditionnellement avec du papier japonais qui est très souple est presque transparent. On plie le papier en accordéon et perce ensuite à intervalles régulières de petits trous par lesquels on enfile un ruban qui était autrefois en soie mais on peut aussi utiliser quelques brins de raphia, un fil de laine etc.

Cette forme de reliure facile à réaliser et économe en moyens donne des carnets personnalisés, parfait pour prendre des notes et sympa comme cadeau!

: Les petits papiers, 99 rue Saint Pierre, 13005
quand: samedi 23 janvier de 14h à 17h
Prix libre !
Le nombre des places étant limité il est indispensable de réserver: 06.75.60.02.28 (Xaviera) ou 06.76.57.71.87 (Julie) ou par mail: les_petits_papiers@no-log.org

dimanche 17 janvier 2010

DORS, Ô BLANCHE VICTIME, EN NOTRE ÂME PROFONDE

extrait du poème "Hypatie" du cycle "Poèmes antiques" de Charles-Marie Leconte de Lisle)

"La blanche victime"que le poète évoque ici est Hypatie d'Alexandrie (370-415). Hypatie, ou Hypatia, mathématicienne et philosophe fut la fille du philosophe Théon, dernier directeur du Musée d'Alexandrie, le Museion, ce temple consacré aux Muses qui faisait partie de la bibliothèque antique et de l'université et fut un lieu de rencontre entre poètes, scientifiques et artistes.

La belle et savante Hypatie connût une fin tragique. En 415 elle meurt lapidée par des Chrétiens fanatiques qui lui reprochaient d'empêcher la réconciliation entre le patriarche Cyrill d'Alexandrie et Oreste, préfet romain, suite à des conflits sanglants entre les communautés religieuses d'Alexandrie.


Le destin de cette femme extraordinaire a inspiré poètes et écrivains tout au long de l'histoire en la revendiquant pour des raisons parfois contradictoires: héroïne païenne pour avoir été massacrée par les Chrétiens, héroïne des Ariens pour avoir été tuée par des Orthodoxes, héroïne anticléricale et victime de la hiérarchie, victime de l'abandon par l'Occident de sa culture hellénique, victime de la conquête de la science par la religion et - évidemment - victime de la misogynie et donc héroïne du féminisme...

Pan Bouyoucas, originaire du Liban, traducteur, dramaturge et romancier a lui aussi écrit une "Hypatie ou la mémoire des hommes", pièce de théâtre récompensée en 1999 à Lyon. Dans cette pièce Hypatie meurt en tentant de recréer la grande bibliothèque incendiée par des moines fanatiques.

"Cette pièce pose la question de l'intolérance religieuse et de ses conséquences. J'ai voulu (...) questionner le fanatisme monothéiste. L'humanité ne vit pas à la même date du calendrier et il faudrait probablement s'interroger non pas sur les méfaits de telle ou telle religion mais sur l'impossibilité d'accepter l'autre tel qu'il est dans son espace-temps" (Andonis Vouyoucas, metteur en scène).

: Théâtre Gyptis, 136 rue Loubon, 13003, 04.91.11.00.91
quand: du 19 janvier au 6 février, les mardis, vendredis et samedis à 20h30, mercredis et jeudis à 19h15 (rencontre avec les artistes, mercredi 20 janvier après le spectacle)

P.S. Coincidence, le péplum de l'espagnol Alejandro Amenabar qui vient de sortir sous le titre "Agora" est également consacré à cette figure hors du commun...

vendredi 15 janvier 2010

BOUQUINEURS

Plutôt des bouquineuses, car les hommes semblent avoir du mal à se joindre à ce joyeux groupe qui aime partager ses lectures.

Une fois par mois, Catherine Beauzac, bibliothécaire à la Bibliothèque du Panier, rassemble donc au sein d'un club de lecture des gens qui aiment lire et se font un plaisir de parler de leurs coups de coeur - mais aussi de leurs déceptions . Ici on n'impose pas un livre, comme c'est parfois le cas dans des clubs de lecture, mais chaque participant est libre d'évoquer ces lectures actuelles, tous les goûts sont admis. Les discussions peuvent évidemment s'élargir de ce point de départ vers des livres qui ont marqué l'un ou l'autre, vers le cinéma, un auteur ou un courant littéraire ou vers l'histoire autant celle avec un grand "H" que vers un vécu plus personnel. Ici on parle de romans et de poésie, de biographies et d'essais, de polars et de livres d'art, de littérature américaine et chinoise, d'écrivains français et d'auteurs allemands, de nouveautés et de grands classiques...


Les deux heures passent d'habitude à toute allure et on repart avec un cahier plein de suggestions et un envie encore plus grand à se plonger dans le monde merveilleux de la littérature.

: Bibliothèque du Panier, place du Refuge, 13002
quand: prochain rendez-vous, samedi 16 janvier à 10h30 (rendez-vous ultérieurs: 27 février / 13 mars / 24 avril / 22 mai / 5 juin)

jeudi 14 janvier 2010

AU SOIR, SUR LES TACHES DE LUMIÈRE ENTRE TES / SEINS, HIER ET DEMAIN S'APPROCHENT DE MOI

(extrait du poème "Deux faons jumeaux" de Mahmoud Darwich)
Mahmoud Darwish


Ecrivain et poète palestinien, mort en 2008 aux Etats Unis à l'âge de 67 ans, Mahmoud Darwich a toujours voulu croire que la paix au Moyen Orient soit possible. Président de l'Union des écrivains palestiniens il a publié vingt recueils de poésie et sept livres en prose où la nostalgie de sa patrie perdue est au centre. Quand en mars 2000 le ministre israélien de l'époque, Yossi Sarid, propose que des poèmes de ce auteur mondialement connu et récompensé par des prix prestigieux, soient inclus dans les manuels scolaires israéliens, Ehud Barak, premier ministre, refuse sous le prétexte qu'Israël ne soit pas encore prêt....

Huit poèmes de Mahmoud Darwich ont été mis en musique. Le principal thème de ce conte lyrique est l'amour. Cet amour qui ne commence et ne finit jamais, cet amour qui repose sur l'absence et la séparation, conséquence directe des traditions musulmanes qui interdisent aux amants d'être ensemble physiquement. Leur amour doit grandir dans la distance et dans le secret, le désir, inassouvi et continuel, en devient donc un puissant moteur.

Cet "opéra de chambre" a été créé par l'ensemble de Musicatreize. Il sera présenté dans sa forme scénographique (mis en scène par Thierry Thieu Niang) pour la première fois au prochain Festival d'Aix en juillet.

Mais nous avons le privilège de pouvoir déjà écouter la version musicale "D'un amour infini", une sorte d'avant-première donc!

: ADB Gaston Deferre (Auditorium), 18-20 rue Mirès, 13003, 04.91.08.61.00
quand: vendredi 15 janvier à 19h

mercredi 13 janvier 2010

LA CHAMBRE D'ECHOS

Elle capte dans ses photos délicates et poétiques l'écho de ceux qui sont déjà partis, le reflet de leurs passages, le sillage des absences...

"Diaphanes" est le titre d'une série de développements photographiques en noir et blanc sur différents supports en verre. Le procédé utilisé renvoie aux daguerréotypes et ambrotypes du 19e siècle. La fragilité du verre, associée à l'imperfection de l'émulsion photosensible donnent un caractère aléatoire aux images qui changent en fonction de l'angle de vision. Ce procédé produit des oeuvres intimes et déroutantes, jouant avec les ombres et les transparences. "Souvenirs fragiles de nos apparitions" est le titre de l'exposition que l'espace Culture consacre à Judith Lorach.

« Dans les coulisses de la Fiesta des Suds »  Drichos [photographie]

Judith Lorach, née en 1977, est diplômée de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Bourges. Hormis son travail de plasticienne et photographe, cette jeune artiste ajoute d'autres cordes à son arc (et ce n'est pas uniquement une façon de parler!): elle est également une musicienne et chanteuse confirmée, distinguée par des prix de chant, de piano et de musique de chambre. Judith Lorach est à l'origine d'un groupe de musique kurde où elle chante un répertoire traditionnel ce qui ne l'empêche pas de collaborer avec Chlorine free, groupe funk, nu-jazz, électronique (selon leur site)...

: Espace Culture, 42 La Canebière, 13001
quand: exposition du 15 janvier au 9 février, vernissage vendredi le 15 janvier à 18h

mardi 12 janvier 2010

DON'T WAIT

Qu'il ne faut pas attendre demain pour agir, telle est la conviction de deux jeunes hommes, Franck Albanese et Sébastien Racine. Et comme action ils ont choisi de créer une marque de vêtements "environnementale": "Don't Wait".

Tout est fait dans le respect de la nature, de la conception à la fabrication. Le tissu utilisé est du coton 100% bio, les sérigraphies sont labelisées "imprim'vert", le papier est recyclable tout est pensé pour être en harmonie avec notre environnement, avec la nature.

Le T-Shirt, accessoire incontournable, se trouve transformé en outil de communication avec un message écologique.

Au delà de créer et vendre leurs vêtements, les deux garçons prônent aussi la "Don't wait attitude", qui veut par exemple que l'on ne jette rien dans la nature (ni mégot, ni plastique, RIEN), de refuser les sacs plastiques voire toutes les emballages inutiles, d'éteindre lumières et appareils en veille, d'économiser eau et électricité, de limiter l'utilisation de la voiture... bref de faire preuve de responsabilité vers notre environnement et l'avenir des générations futures.

Leur site regorge d'ailleurs d'astuces pour le "savoir vivre" selon la "Don't wait attitude"!


Une première boutique de la jeune marque a été ouverte sur l'île de Bendor à Bandol mais on peut trouver leurs T-Shirts, polos et débardeurs (Homme, Femme et Enfant, env. 18 à 25 €) soit sur Internet soit dans des boutiques éphémères aux Galeries Lafayette, à la Fnac ou ailleurs. A vous d'ouvrir les yeux pour vous procurer une pièce du label (que même les acteurs du feuilleton "Plus belle la vie" portent!) et de donner ainsi à voir vos convictions!

lundi 11 janvier 2010

UNE TUILERIE ? NON, UNE TUILOTHÈQUE !

"Toit à Marseille, croûte terrestre, écaille de boue, peau de terre, toit de boue par terre"
ou encore
"Toit de boue par terre, haute mode, le couvre chef du couvreur, boue de terre, nord de Canebière, croûte terrestre, corail de mère, bonne terre!"
(les deux poèmes de Jean Pierre Ive)

Un peu farfelu, c'est vrai, mais l'idée est fort amusante. Jean Pierre Ive, poète et plasticien, et Lou Félibruit ont décidé de créer une "Tuilothèque" pour y réaliser des empreintes en terre rouge des cuisses de personnalités (qui signeront la tuile) en s'appuyant sur la tradition des briquetiers marseillais d'antan qui se servaient de leurs cuisses pour donner une forme à l'argile.

Ainsi est né en 2006 "Midi Rouge, travaux en auteur", éditeur de tuiles célèbres, situé près des anciennes carrières d'argile!

Le prochain événement est prévu ce mercredi pour lancer la création de 2013 tuiles originales pour 2013. Vous y êtes conviés à condition d'apporter un fruit et un légume pour préparer des salades.

: Midi Rouge, 2 a bd. de Hanoï, 13015
quand: mercredi 13 janvier à 13h
Renseignements: soleil@iterimago.org

Prise d'empreinte - safim2007 tuile - edmond Morrin

dimanche 10 janvier 2010

FALLAIT AU MOINS QU'ON SOIT DEUX

Pourquoi? Mais pour jeter la grand-mère dans le Vieux Port, pardi!


C'est à la Criée que l'on vous embarque pour un voyage dans les souvenirs de Serge Valletti en compagnie de personnages hauts en couleur et de leurs histoires avec comme capitaine Lionnel Astier, célèbre comédien...

La grande-mère qui rejoindra la sardine dans les eaux du Vieux Port se nomme Dolorès et était propriétaire d'un perroquet, d'un singe et d'un lapin, qui lui, le lapin, s'appelait Cul-cousu. Ce nom il le portait à cause de la chèvre - mais là je m'arrête, sinon on risque de devenir fada. Venez plutôt pour savoir enfin "Pourquoi j'ai jeté ma grand-mère dans le Vieux Port".

Comme il ne fait pas bien de naviguer le ventre vide, les Grandes Tables de la Friche vous proposent un apéro "Made in Marseille" (Cagole, Tapenade, ail confit, poivron mariné, champignons au vinaigre, fèves, 8 €) ou, sur réservation, un menu "Vieux Port" (Tapenade, Loup bio du Frioul grillé avec risotto de petit épeautre et salade de fenouil ou Aïoli ou Souris d'agneau confite et un dessert régional ou une brousse du Rove au Garlaban et 1/4 de vin de pays, 20 €).

Pour vous immerger encore plus dans l'atmosphère du Marseille d'antan il y aura chansons marseillaises, boulodrom pour des parties de pétanque molle, table de bellotte...

: Théâtre de la Criée, 38-40 quai du Rive Neuve, 13007
quand: du 13 janvier au 6 février, mes mardis et mercredis à 19h, les jeudis, vendredis et samedis à 20h et les dimanches à 15h (durée 1h30)
Réservations:
pour le spectacle: 04.91.54.70.54
pour le repas: 04.96.17.80.30

samedi 9 janvier 2010

ARTISANAT MENACÉ

L'association "Fil d'Ocre" créée en 2002 à l'initiative de Claude Mabélé s'est donné comme objectif principal de sauvegarder et de transmettre une mémoire, celle du textile en Syrie. Pendant plus de quatre ans Claude Mabélé et autres membres de l'association ont mené un travail méticuleux et patient pour repérer les artisans, de documenter leur travail, de créer des collections. Ils veulent alerter sur les menaces qui pèsent sur ce domaine millénaire face aux importations venues de Chine et qui inondent aujourd'hui les marchés avec des tissus synthétiques et bon marchés.

Une exposition à la Maison de l'Artisanat à Marseille en 2006 a d'ailleurs permis un bel aperçu de ce travail ancien et d'une grande finesse.

Si vous avez manqué cette exposition, l'association "Découverte et Culture" à Martigues organisera une projection du film documentaire sur les artisans du textile en Syrie accompagnée d'une expo-vente de tissus syriens.


: Salle de conférences de l'hôtel de Ville de Martigues, av. Louis Sammut, 13500 Martigues
quand: mardi 12 janvier à 18h

vendredi 8 janvier 2010

RÉSIDENTS DE L'ESCALE

La très active Maison de la jeunesse et de la culture d'Aubagne, MJC Aubagne pour les intimes, invite des jeunes artistes pour peaufiner pendant une résidence leur spectacle et de se confronter à un public qui est devenu au fil des années un public averti et exigeant.

Plus de 40 spectacles, concerts et événements par an pour une fréquentation moyenne de 12.000 spectateurs confirme le succès de cette structure ouverte à toutes formes de la culture.

Pour clore une résidence, les artistes donnent un concert ou un spectacle ce qui permet de les faire connaître et de donner un coup de pouce à quelques belles carrières comme celles de Mano Negra, des Shaolin Temple Defenders, vedettes de la scène funk actuelle, d'IAM, de Sergent Garcia ou de la comédienne Marianne Fontaine pour n'en citer que quelques uns.

La dernière résidence en date se terminera le 9 janvier par un concert du groupe marseillais Kabbalah, une des révélations du printemps de Bourges l'année dernière. Cette formation sous le label de La Meson se caractérise par sa volonté d'inventer et de défricher de nouvelles pistes. Stephane Galeski (voix, guitare, mandoluht), Uli Wolters (voix, saxophone, flute, malletkat, keyboards), Anna Startseva (violon, viola, voix), Patrick Ferne (contrebasse, voix), Gerard Gatto (batterie, voix) sont influencés autant par John Coltrane que par Nina Simone, Jeff Buckley ou Oum Kalsoum, par Naftule Brandwein et Tom Waits, Itzak Perlmann et Frank Zappa...

Pour préparer votre soirée, écoutez déjà un peu ici.


: MJC Aubagne, Les Aires Saint-Michel, 13400 Aubagne, 04.42.18.17.17
quand: samedi 9 janvier à 19h
Entrée libre et gratuit

jeudi 7 janvier 2010

3 MINUTES ET 30 SECONDES POUR L'ART

Le concept est séduisant: proposer des mini programmes de 3'30 pour expliquer une oeuvre d'art qui se trouve dans la région. Cela peut être le bâtiment du Musée de l'Arles antique de l'architecte Henri Ciriani, "l'Arbre de Vie" de Fred Sathal, exposé au FRAC, l'oeuvre de Lionel Scoccimaro, jeune artiste présent dans les collections du Musée d'Art contemporain à Marseille ou le Pavillon Noir à Aix, signé Rudy Riccotti.

Ces petits visites guidées virtuelles sont consultables sur Internet mais aussi à la télé, sur LCM chaque mercredi à 19h50 et sont présentés par une jeune femme, Maëlle Fouilland.

Cela s'appelle "Bulle d'Art" et se veut "ludique et pédagogique avec une approche innovante, un discours clair, des repères simples qui replacent l'histoire de l'art dans un contexte que chacun peut apprécier. (...) Tableaux de maître, objets design, expos photos, architecture sont autant d'oeuvres qui foisonnent dans notre région et ne demandent qu'à attirer l'oeil d'un public curieux ou averti".

C'est une méthode maline de familiariser le public avec des oeuvres contemporains autant qu'anciens et d'éduquer le regard de chacun. Dommage que les concepteurs (Agence Artkom en collaboration avec Mitiki et Sextant et plus) donnent, à mon goût, un peu trop dans le "gadget" visuel. Un peu moins d'effets, un peu moins de musiques différentes et même un peu moins de vues de la présentatrice sous tous les angles permettrait de se concentrer plus sur l'objet de l'émission: l'oeuvre d'art. Peut-etre que les producteurs souhaitent s'adresser d'abord à un public jeune et habitué au zapping, aux split-screens et animations dignes de jeux vidéo... mais là ça risque de noyer le contenu en faveur du contenant!

mercredi 6 janvier 2010

A L'OMBRE DES ACCOULES

A gauche de l'église des Accoules - toujours en cours de restauration et juste derrière l'Hôtel de Ville s'est installé, il y a déjà un certain temps, un bistro à vin, le Vinoneo. Renaud Pierlot, le patron s'est lancé dans cette aventure après avoir été vigneron pendant presque 20 ans. Grâce à ce passé les clients peuvent se fier à ses conseils avisés pour choisir le verre de vin en parfait accord avec le plat choisi.

La salle est jolie, "design" et en même temps chaleureux par les couleurs. En été une terrasse sur la petite place Daviel permet de profiter de la belle vue sur le Vieux Port, l'église des Accoules ou encore l'Hôtel Dieu.


Le Vinoneo propose à midi une formule à 12,40 € comprenant le plat du jour et un dessert au choix. On a essayé les alouettes à la provençale avec pâtes fraîches, simple et bon. Comme dessert nous avons opté pour le café gourmand, espresso accompagné de petites gourmandises, particulièrement bonnes. Le vin, un assemblage de différents cépages, recommandé par le patron - d'ailleurs souriant, efficace et sympathique - était parfait.

L'adresse semble à midi prisée par des habituées (vue les bises et accolades échangées entre patron et clients, le public doit être fidèle!) ce qui fait un volume sonore quelque fois un peu élevé. Une recommandation au patron donc: évitez d'y ajouter encore un fond musical souvent grésillant et qui n'apporte strictement rien!

: Vinoneo, 6 place Daviel, 13002, 04.91.90.40.26
quand: du lundi au samedi de 12h à 14h et du mardi au samedi de 19h à 22h


mardi 5 janvier 2010

PAUL CLAUDEL SAN

"Âpre combat, perdu, de l'amour contre l'argent, l'échange progresse comme un quatuor désaccordé, où quatre figures s'affrontent ou se liguent pour tisser le drame de nos séparations".

Etrange idée pour "L'Échange", pièce moins connue de Paul Claudel où deux couples, l'artiste Louis Laine et sa femme Marthe, le "businessman" Thomas Pollock Nageoire et son épouse, l'actrice Lechy Elbernon, s'aiment, se déchirent, se perdent dans une Amérique hollywoodienne et mythique en toile de fond.


Etrange idée, car cette pièce dont la deuxième version date de 1952, a été traduite en japonais et sera joué par des acteurs japonais. Cette version créée en octobre l'année dernière au Théâtre Agora de Tokyo est une coproduction de la compagnie Seinendan (Tokyo), du Théâtre de Ajmer (Marseille) et du Système Friche Théâtre (Marseille).

On peut découvrir cet ovni à la Friche de la Belle de Mai tout en dégustant un menu japonais concocté par les Grandes Tables.

: Friche de la Belle de Mai, 41 rue Jobin (piétons), 12 rue François Simon (parking), 13003
quand: mardi 12, jeudi 14, vendredi 15 et samedi 16 janvier à 20h, le mercredi 13 janvier à 19h
Tarif: 12 / 8 €
Réservation indispensable au 04.95.04.95.04
(Spectacle en japonais avec sous-titres en français)

lundi 4 janvier 2010

2 500 000 TONNES DE PLASTIQUE

C'est le volume produit chaque année en France. Mais là où le bat blesse est, que seulement 10% de ces déchets sont traités, c'est à dire recyclés, quand en Allemagne on fait déjà le double.

Recyclage des bouteilles en plastique

Avec le coût du pétrole qui ne cessera pas à augmenter dans les années à venir, les entreprises qui ont investi dans la filière du recyclage du plastique ont des beaux jours devant eux. Un fleuron dans ce domaine est le groupe Testa, basé à Aubagne. Il fabrique par exemple à partir du plastique recyclé du mobilier urbain, des composteurs, des signalisations routière, des canalisations et plein d'autres produits nécessaires dans la vie quotidienne. Intéressant aussi à noter que le groupe est également engagé en Afrique du Nord et notamment en Algérie pour y implanter des filières de recyclage et coopérer avec des partenaires locaux dans ce domaine.

Si vous voulez en savoir plus ou poser vos questions au PDG du groupe, Francis Testa, rien de plus facile. Le Parvis du protestantisme l'a invité lors de son prochain déjeuner. Lors de ce repas, préparé comme d'habitude par la Fraternité de la Belle de Mai, Christian Apothéloz animera le débat sur le thème "Les entreprises sont-elles devenues écolos?"

: Parvis du Protestantisme, 15 rue Grignan 13006
quand: mardi 5 janvier de 12h20 à 13h40
Libre participation aux frais (10 € recommandés)
Inscription au 04.91.33.17.10 ou par mail à parvisprotestantisme@free.fr

dimanche 3 janvier 2010

L'APPEL DE LA FORÊT

L'autre jour, quand j'étais en train de faire mes courses chez Coccinelle, un offre de "sanglier" a attiré mon attention. L'hiver, le froid, l'image d'une casserole fumante, le parfum épicé d'un civet de sanglier - et me voilà qui achète cette viande.

Comment la préparer? Grâce à Internet je fouille dans diverses recettes, prends finalement un ingrédient ici, un autre là, j'ajoute un peu de mon propre gré et voilà la recette d'un plat - sans me vanter - très réussi:

(Les quantités restent néanmoins un peu vagues car je suis plutôt une cuisinière intuitive)

Faites mariner 1 kg de viande de sanglier coupée en morceaux dans du vin rouge (j'ai pris une bouteille de Cahors bien charpenté), le vin doit couvrir la viande. Ajoutez deux, trois feuilles de laurier, trois échalotes piquées de clous de girofle, quelques baies de genièvre, du poivre concassé, une cuillère de café de quatre épices, une pincée de thym, quelques morceaux d'écorces d'orange (je sèche les peaux des oranges bio pour les avoir à disposition ultérieurement) et deux gousses d'ail. On laisse mariner le tout pendant au moins une nuit (ma préparation est restée au frigo pendant trois jours).
On chauffe de l'huile d'olive dans une cocotte en fonte et fait revenir la viande avant de la singer avec un peu de farine. Ensuite j'ai ajouté un peu de la marinade, cinq carottes coupées en morceaux, quelques champignons sauvages séchés (cratrelles, cèpes, girolles...) et une cuillère de café de Marmite (pâte anglaise à base de levure et de légumes qui peut être remplacée par un bouillon cube).
On laissera mijoter la viande environ trois heures en rajoutant de temps en temps un peu de marinade. Environ un quart d'heure avant de passer à table ajoutez trois carrées de chocolat noir que vous faites fondre dans la sauce.


Accompagnez ce plat avec de la polenta (grillée de préférence) - c'est succulent!!!
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