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mardi 13 septembre 2011

IL N'EST JAMAIS TROP TARD

pour apprendre comment "forcer une porte - échapper à un ours, soigner une gelure, survivre à une avalanche" (1), survivre en tant qu'enseignant, même débutant, à ses élèves (2), si l'on participe à un festival (3) ou si l'on se trouve par malchance en garde à vue (4). On nous apprend ce qu'il faut faire en cas de catastrophe nucléaire (veillez à bien ranger ce manuel, ce ne sera pas le moment de mettre tout sens dessous dessus parce que vous ne vous rappelez plus où vous l'avez mis!) ou pour glander au bureau, si vous vous trouvez un jour dans la situation d'être dictateur (avec conseils ce qu'il faudrait mieux éviter si vous ne souhaitez pas partager le destin de gens moins informés comme par exemple le colonel Kadhafi) où si vous êtes un néocélibataire... A chaque situation donc son manuel pour faire face.

Enfin un nouveau manuel à se procurer de toute urgence si vous êtes Phocéen, néo ou de souche, de passage ou échoués ici. Taratata, voilà, je vous présente "Marseille, Manuel de Survie"!

Un conseil scientifique de la plus haute qualité et compétence, Mrs Jean-Pierre Cassely et Philippe Carrese, nous aideront enfin de nous frayer un chemin dans la jungle du Panier, de ne pas laisser tomber notre grand-mère dans les eaux du Vieux Port, de comprendre comment fonctionne le système mondialement connu de nettoyage des rues, ce que l'on fait si on trouve quelque chose tombée d'un camion ou si l'on n'a pas d'ancêtres corses, comment éviter le Parisien en goguette ou camoufler de son mieux que l'on est un, où trouver la camionnette où officie la vedette incontestée des pizzaioli ou encore découvrir que la grève perlée ne se porte pas autour du cou et ne se transmet pas de mère en fille mais peut-être de père en fils, qui sait?


Voilà donc tout ce que vous avez toujours voulu savoir enfin accessible à tous, au moins à ceux prêts à débourser la modique somme de 9,40 € car sur Amazone on trouve déjà une promo - pourtant le livre ne sort que ce jeudi officiellement - un autre mystère de Marseille?

Si vous souhaitez faire la connaissance des auteurs, et prendre un petit verre pour arroser la bonne nouvelle que notre survie est désormais assurée, ils vous donnent rendez vous

: Sunlight Social Club, 29 rue Boudouresque à Malmousque
quand: jeudi 15 septembre à partir de 18h



(1) Borgenicht, D. et J. Piven, Manuel de survie (1999) / (2) Muller, F. Manuel de survie à l'usage de l'enseignant (2008) / (3) sur "rebellyon.info" / (4) sur le site "ifeelgood.be"

mercredi 27 avril 2011

SUIVEZ LE GUIDE

Il a bien être édité à Paris, "Le guide du promeneur de Marseille" est un vrai marseillais. Je ne parle pas de son thème mais de ses auteurs: François Thomazeau, journaliste et écrivain, est certes né à Lille mais considéré, avec Jean-Claude Izzo et Philippe Carrèse comme un des pionniers du "polar marseillais" depuis les années 1990 et est un des fondateurs de "L'Ecailler du Sud" (aujourd'hui "L'Ecailler", tout court). Les photographies qui accompagnent les textes de François Thomazeau ont été prises par Sylvain Ageorges, né à Marseille mais installé depuis 1989 à Paris (comment a-t-il pu??).

Le guide propose 17 itinéraires du panier à l'Estaque, des calanques de Marseilleveyre à Sainte Marthe, des traverses du Roucas Blanc à la Canebière. Même les Marseillais pure jus découvriront certainement des choses qu'ils n'ont jamais remarqués auparavant: bastides somptueuses et jardins cachés, vestiges antiques et pagode bouddhiste, char d'assaut de la Seconde Guerre Mondiale et oppidum gaulois, villa mauresque et télescope géant....

Profitez donc de la douceur de ce début d'été pour arpenter notre ville ou la faire découvrir aux amis en visite!

Si vous voulez donner encore plus d'informations indispensables aux amis, deux possibilités - qui ne s'excluent pas du tout mutuellement:
1. conseillez leur de consulter Le Chat (eh oui, un peu d'autopromotion ne fait pas du mal, non?)
2. conseillez leur d'acheter le guide "anti-crise", publié par le même éditeur (Editions Les Beaux Jours), "Week-end pas cher Marseille"

- François Thomazeau (textes), Sylvain Ageorges (photos): Le guide du promeneur de Marseille. 17 itinéraires de charme par rues, chemins et traverses. 256 pages et 450 photos, 19 €

- Valérie Smadja: Week-end pas cher Marseille. 160 pages, 8 €


Les Editions les Beaux Jours ont d'ailleurs publié plusieurs autres livres sur Marseille: Marseille autour du Vieux Port / Marseille pour les minots / Marseille (vraiment) pas cher / Marseille insolite / Plages et calanques de Marseille / Retour à Marseille / Les meilleurs restos à Marseille

mardi 19 avril 2011

MADAME BOVARY EST PRIÉE DE SE RENDRE AU BURKINA FASO

"Grain de sable" est une association qui, suite à un simple échange scolaire entre un collège dans le Var et un autre à Boromo, s'efforce de soutenir et aider la population dans cette ville africaine, capitale de la province Balé.



Une des belles réussites de cette collaboration est la construction d'une bibliothèque par des ouvriers et artisans locaux en utilisant matériaux et techniques traditionnels (voûte nubienne). Le bâtiment terminé, les rayons attendent des bouquins et surtout des livres dont les lycéens sur place ont besoin car ils se trouvent sur leur liste du bac. Comme le nombre d'élèves par classe au Burkina est plutôt important (90-110 jeunes) il faut plusieurs exemplaires de chaque livre. La liste va de Camus à Rimbaud, de Sartre à Voltaire, de Malraux à Molière... On peut la consulter sur le blog du "Grain de Sable". Ces livres sont une priorité mais, évidemment, d'autres bouquins (en bon état) sont aussi bienvenus et feront certainement la joie de quelques lecteurs et lectrices.

N'hésitez donc pas à faire le tri dans vos bibliothèques et à participer à cette belle solidarité littéraire. Et merci à Nathalie et son blog "Chez Mark et Marcel" qui m'a fait connaître cette initiative!

Adresse pour l'envoie des livres:
Association Grain de sable Burkina
35 Super Baumelles
83270 Saint Cyr sur Mer

jeudi 14 avril 2011

LE POIDS DU PASSÉE



36 ans se sont écoulés depuis la mort de Francisco Franco y Bahamonde, "generalisimo" et "caudillo de Espana por la Gracia de Dios"... Les 40 années de son régime se sont soldées par un bilan horripilant: 300.000 personnes dénoncées, 60.000 personnes exécutées, 400.000 hommes et femmes jetés dans les prisons et torturés, 3 millions de citoyens espionnés et fichés, 30.000 enfants arrachés à leur parents biologiques et qui ignorent en partie encore aujourd'hui ce fait et 130.000 de disparus... Comment faire face à une histoire pareille, comment panser les blessures, comment réapprendre à vivre ensemble? L'Espagne n'a pas fini à exhumer ce passé au sens propre comme au sens figuré.

José-Luis Penafuerte, réalisateur du documentaire "Les chemins de la mémoire", est, comme beaucoup d'Espagnols, né à l'étranger, à l'occurrence à Bruxelles, où ses parents avaient trouvé l'exile. Son film témoigne de la volonté des Espagnols de se confronter à cette période de leur histoire et de rendre justice aux innombrables victimes de la dictature franquiste. Il retrace ce processus de reconnaissance et de deuil nécessaire pour apaiser un traumatisme toujours profondément ancré dans la société espagnole.

Parallèlement l'écrivain marseillais Maurice Gouiran - d'ailleurs mathématicien de formation et spécialiste internationalement reconnu de l'informatique liée aux risques et à la gestion des feux de forêts - présentera son polar paru l'année dernière, "Franco est mort jeudi" qui se penche sur les mystères d'une famille hantée par la guerre civile et la disparition d'un père républicain.

: Cinéma l'Alhambra, 2 rue du Cinéma 13016, 04.91.03.84.66
quand: jeudi 14 avril, de 20h30 à 23h30

jeudi 24 mars 2011

BALADE CÔTIÈRE

Capitaine au long cours, commandant de bateau (à la retraite), officier de la Marine Marchande, docteur en histoire, membre de sociétés savantes, auteur d'un grand nombre d'articles et d'une vingtaine de livres, conférencier et enseignant - la vie de Jean-Marie Homet semble bien remplie...

Il présentera son nouveau livre, "Monuments du littoral provençal. Histoire et balades du Rhône à Cassis, de la Camargue aux Calanques", ce jeudi.

"Voies d'accès ou de départ, toujours frontières, les rivages de la méditerranée ont été tour à tour des terres menacées, défendues, des étapes de passage vers d'autres destinées, des lieux d'accueil, d'échanges, de rencontres. le long des côtes provençales une multitude d'édifices remarquables témoigne de cette diversité des fonctions du littoral. Il est des monuments pour repousser ceux que la mer amène. Il en est pour les guider et les protéger. Certains sont construits pour accueillir les navires, les hommes, les marchandises qui viennent des horizons lointains. D'autres ont pour vocation de soigner les marins, de réparer leur bateau. Il en est aussi qui servent à l'exploitation des richesses de la mer que ce soit le sel ou le poisson. Mais le littoral est aussi un lieu de vie, de villégiature, de plaisir, d'art et c'est également un pôle de recherche et de sciences, sans oublier que les souvenirs, les célébrations, les commémorations tiennent ici une place monumentale en raison de l'immensité historique et géographique de la mer qui borde ce littoral. Il résulte de tout cela une extraordinaire richesse du patrimoine côtier. C'est à sa rencontre que ce petit livre nous entraine."



Pour une fois Le Chat est bien obligé de reprendre tel quel le texte du dossier de presse car ni la Fnac (pas vraiment étonnant), ni Jeanne Lafitte (bien plus étonnante) avait ce livre en stock. Que faire? J'ai opté donc pour un petit inventaire à la Prévert pour imaginer de quoi ce bouquin parlera - évidemment sans même imaginer d'énumérer ne serait ce que une petite partie: le Château d'If, l'hôpital Caroline, le Marégraphe, les "Folies" à l'Estaque, le chemin de fer qui longe la Côte Bleue, les salins de Giraud, les cabanons de Beauduc, le tunnel du Rove, le port de la Joliette, l'Etang de Thau, les joutes nautiques, le monument aux armées de l'Orient - non, j'arrête car il y a trop de choses. Commandez le livre comme moi je l'ai fait et regardez vous-même!!

: Maison de la Région, 61 La Canebière, 13001
quand: jeudi 24 mars à 18h
Editions Equinoxe, 143 pages, 20 €

vendredi 11 février 2011

MARSEILLE, CAPITALE DE LA HONTE

L'APF (Association des Paralysés de France) vient de publier son dernier baromètre de l'accessibilité. Cet outil permet - en vue des directives européennes qui rentrent en vigueur en 2015 - l'avancement de la mise en accessibilité et les travaux d'aménagement accomplis par les communes de France chaque année.

Su cette liste Marseille occupe la honteuse 95e place sur 96 communes évaluées, en plus elle est en chute libre depuis 2009 ou elle était encore à la - peu glorieuse - place 79. Une régression donc et aucun avancement ou plutôt une stagnation tandis que d'autres villes ont fait des efforts considérables. Selon ce baromètre, Nantes a pu garder sa 1ère place ainsi que Grenoble qui arrive en deuxième position mais il faut tirer des leçons de l'avancement de Montpellier qui était en 2009 sur la 57e place et se trouve en 2010 propulsée sur la 11e ou de Toulon qui a pu grimper du 72e rang au 27e!

Si l'on regarde les détails, Marseille a été notée 5 sur 21 pour le cadre de vie adapté aux handicapés, 2,4 sur 20 pour l'accessibilité des équipements municipaux, 12 sur 21 sur la volonté des politiques locaux à s'engager pour une amélioration de la situation et 6,3 sur 20 dans le classement global... Sans commentaires!

Continuons parler handicap mais cette fois-ci d'une initiative réjouissante - pas du tout marseillaise mais bourguignonne. A Talant, près de Dijon, se trouve une petite maison d'édition, "Les doigts qui rêvent", spécialisée dans l'édition de livres tactiles pour enfants aveugles ou mal voyants. Ces livres écrits en braille sont pourvues d'illustrations que l'on peut toucher, mais aussi des albums à colorier ou des supports pédagogiques. Jetez un coup d'oeil -vous qui êtes voyants! - sur leur site et régalez vous en regardant les adorables illustrations, gaies et pleines d'humour!


On peut évidemment commander les livres, mais aussi adhérer à l'association ou faire un don pour soutenir leurs initiatives!!!

jeudi 27 janvier 2011

SOUS L'OCCUPATION (ARTISTIQUE)


Les anciens abattoirs de Marseille à Saint-Louis ont pendant longtemps hébergés des collectifs d'artistes dont par exemple Générik Vapeur qui depuis a rejoint la toute nouvelle cité des Arts de la Rue.

Après avoir vu des hécatombes de bêtes ce terrain devenu une friche immense a été investi par des artistes qui y ont donné corps et vie à leurs spectacles et oeuvres tout azimuts. D'un lieu de la mort et de la souffrance il est devenu un lieu de rencontres, de liberté, de fêtes et de convivialité.

Sara Vidal, originaire du Maroc mais Marseillaise depuis longtemps, fondatrice de l'association "Lectures du Monde" qui met en relation écrivains des pays du sud et lecteurs et écrivaine elle-même a consacré un livre aux Anciens Abattoirs. Pour cela elle a sollicité la complicité de Fraide (Fred Raynaud), photographe et reporteur. C'est lui qui a accompagné le parcours de Générik Vapeur pendant une quinzaine d'années.

Sara Vidal et l'éditrice Nora Mekmouche (éditions Cris Ecrits qui publie des ouvrages sur des problématiques sociales et culturelles) seront à la Librairie Regards pour une rencontre autour du livre "Les anciens abattoirs de Marseille".

: Librairie regards, Centre de la Vieille Charité, 13002
quand: vendredi 28 janvier à 18h30

jeudi 13 janvier 2011

FÉERIQUE

Né en 1861 à Paris, Georges Méliès est en quelque sorte l'inventeur des effets spéciaux au cinéma. Envoyé jeune homme à Londres pour perfectionner son anglais il profita de ce séjour pour apprendre... la prestidigitation. Il acheta par la suite le théâtre du célèbre magicien Robert Houdin et créa l'Académie de Prestidigitation qui deviendra en 1904 la Chambre syndicale de la prestidigitation.

Quand il assiste à une des premières projections cinématographiques il est tout de suite fasciné par ce media et propose aux Frères Lumières d'acheter leur invention, offre qu'ils déclinent. Malgré des conseils qui craignent un gouffre financier pour lui, il achète à Londres un projecteur et fonde sa propre société, appelée "Star Film"!

Ses films connaissent à l'époque un certain succès mais ses conseillers ont eu raison: il rencontre de plus en plus de difficultés financières avant de faire définitivement faillite en 1912. La plus grande partie de son oeuvre est malheureusement perdue, vendues à des marchands ambulants, brûlées par Méliès lui même dans un accès de colère, voire transformée en talonnettes de chaussures... Ce n'est que quelques années avant sa mort en 1938 que ses films sont redécouverts par les surréalistes et lui même en tant qu'artiste distingué par la Légion d'honneur en 1931. En 1938, quelques mois avant sa disparition une partie de ses films est sauvée par Henri Langlois, créateur de la Cinémathèque Française et depuis 1946 le prix Méliès est décerné chaque année au meilleur film français (on y trouve par exemple "Le Journal d'un curé de campagne" de Bresson, "Mon oncle" de Tati, "Baisers volés" de Truffaut, "Ma nuit chez Maude" de Rohmer ou plus récemment "Rois et Reine" de Desplechin, "La Graine et le Mulet" de Kechiche ou "Un Prophète" d'Audiard).

L'Alhambra a mis cinq films de Méliès sur son programme: Le voyage de la terre à la lune (1902) - La fée Carabosse (1906) - La lanterne magique (1903) - Jeanne d'Arc (1899) - Le voyage de Gulliver (1902).


A cette occasion, Gilles Del Pappas lira des extraits de son dernier livre "Attila et la magie blanche", roman d'aventure qui se déroule au début du 19e siècle et ou le lecteur croise plusieurs personnages emblématiques de cette époque, dont Georges Méliès.

Après la séance, l'auteur signera ses livres sur un stand tenu par la librairie estaquienne 'L'Encre Bleue".

: L'Alhambra, 2 rue du Cinéma, 13016
quand: dimanche 16 janvier de 17h à 19h

lundi 6 décembre 2010

QUAND L'ORIENT RENCONTRE L'OCCIDENT

Quiconque voulut atterrir sur une des îles du Japon sans autorisation expresse fut jusqu'au 19e siècle immédiatement condamné à mort et exécuté. Le réel pouvoir nippon se trouvait alors entre les mains des shogun tandis que l'empereur n'avait qu'un rôle symbolique. Quand en 1867 le shogun régnant abdiqua sans nommer un successeur et l'empereur mourra la même année, laissant le trône au jeune prince Mutsuhito, que le pays s'ouvrira vers l'extérieur et notamment l'Occident. Pour marquer cette nouvelle ère la capitale Heian-kyo, c'est à dire Kyoto, fut abandonné en faveur d'Edo, ville rebaptisée Tokyo, c'est à dire "capitale de l'est". En octobre 1868, et plus précisément le 23 octobre, commença alors l'ère Meiji. Les reformes allaient bon train et, par exemple, en moins de trente ans plus de 3.ooo km de voies de chemin de fer furent construites avec l'aide d'ingénieurs britanniques. Les reformes visaient le système féodal tout aussi comme la monnaie avec un système de taxes, l'éducation, l'adoption du système métrique, l'industrialisation, l'armée et j'en passe.

Les arts ne sont pas restés à l'écart des changements en train de se produire. L'estampe évolue et s'occidentalise également. Un des artistes les plus connus de cette époque, Kiyochika Kobayashi, a étudié peinture et photographie se qui donne une force nouvelle à ses estampes.

En général on peut dire que l'estampe japonaise nécessite des talents multiples: il faut un bon dessinateur, un bon graveur qui sculptera les blocs de bois, un par couleur, un bon imprimeur car c'est lui qui va réaliser les dégradés et enfin un éditeur qui a le talent de découvrir les artistes et artisans pour les faire travailler ensemble.

Si l'art de l'estampe japonaise de l'ère de Meiji vous intéresse, une visite au Greffier de Saint Yves s'impose. Cette librairie spécialisée dans la littérature juridique est aussi une fenêtre vers l'extrême Orient. On y trouve littérature, livres de cuisine, de photos ou de calligraphie ainsi que des expositions ou des ateliers dédiés à l'artisanat asiatique.

Hormis l'exposition "L'artisanat dans le Japon de l'ère Meiji", vous pouvez donc apprendre avec Reiko Fukui (Massilia Bleue) comment fabriquer des protège-livres, car au Japon la tradition veut que la présentation des cadeaux compte autant que le présent lui-même.

Alors pour Noël, achetez un livre chez le Greffier et emballez le avec Reiko!

: 10 rue Venture, 13001
quand: du lundi au samedi de 10h à 19h
Exposition jusqu'au 18 décembre
Atelier Protège-livre le 15 et le 22 décembre entre 14h et 19h

Kiyochika Kobayashi (1847-1915), La maison près du lac

vendredi 29 octobre 2010

SUR LA POINTE DES PIEDS

Un joli dicton rom dit "N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures" et c'est aussi le titre d'une soirée autour de la culture rom dans le cadre des Littorales.


La soirée commence avec la lecture d'un extrait du livre d'Ilona Lackova "Je suis née sous une bonne étoile. Ma vie de femme tsigane en Slovaquie". Née en 1921 d'une mère polonaise et d'un père tsigane, elle y raconte son enfance à Velky Saris, un village tsigane, ses périples à travers le pays en proposant de colorier des photos avant d'écrire pour le théâtre et passer un diplôme de journalisme à l'Université de Prague. Ce parcours extraordinaire lui a permis de côtoyer des gens influents et oeuvrer à une meilleure connaissance du monde tsigane, sa culture et ses traditions et à se faire connaître deux mondes qui s'ignorent trop souvent. Ecrit en langue tsigane, ce livre est le résultat de dix années de travail d'Ilona Lackova avec Milena Hübschmannova, célèbre linguiste et fondatrice du premier institut d'études rom à l'Université de Prague.

Un débat avec le sociologue et fondateur du Centre de recherches tsiganes, Jean-Pierre Liegeois, auteur de plusieurs oeuvres sur les Roms en Europe complétera les lectures du livre de Mme Lackova et permettra sans doute d'approfondir certains aspects.

Et pour finir la soirée en mode festif, le groupe Alertojazz puisera dans son répertoire manouche.

: La Boate, 35 rue de la Paix, 13001
quand: samedi, 30 octobre à partir de 18h30
Entrée libre dans la limite des places disponibles

samedi 9 octobre 2010

OU POUSSENT CAROTTES ET ROSES...

C'est le regard de trois gars, Vincent le rêveur, Jean-Luc le fixeur et Olivier le trouveur sur un bout de verdure dans le 11e arrondissement, à la Pomme, caché entre autoroutes et voies ferrées.

Les jardins Coder, nommés ainsi d'après l'entreprise Coder, constructeur de trains et de wagons, qui a fermé ses portes en 1974, ont su sauvegarder depuis l'esprit de partage et de bonheur. Ce sont des jardins ouvriers, avec leurs cabanons de bric et de broc, où les "petits" gens s'y retrouvent le soir ou le week-end pour bêcher et semer, planter et récolter, se reposer et rigoler ensemble.

Label Marseille et en train de sortir le livre "Jardin ouvriers, jardins enchantés" où Olivier Emran (idée originale et textes), Jean-Luc Abraini (photos) et Vincent Bourgeau (illustrations) racontent chacun à sa manière la magie de ces jardins urbains, concept qui d'ailleurs revient en force. Vous pouvez déjà souscrire et ainsi soutenir l'association Label Marseille et aussi assister au lancement officiel du livre (prévu pour novembre).

Pour cela il suffit d'écrire à l'Association Label Marseille, 10 rue des Tyrans 13007 Marseille ou leur téléphoner au 04.91.55.63.34, leur envoyer un mail: labelmarseille@gmail.com, ou encore devenir leur ami sur Facebook ("Jardins ouvriers, jardins enchantés"). Prix: 25 €

P.S. Et si l'on ferait des jardins collectifs sur la plage du Refuge (et la friche en dessous) au lieu de la laisser aux voitures et aux crottes des chiens?!

mercredi 6 octobre 2010

ZARAFA III ET SON GIRAFON

Tel un phénix de ses cendres, Zarafa, la girafe inventée par Jean Michel Rubion et l'Art Book Collectif et stupidement incinérée par quelques brutes de "supporteurs" de foot en mai dernier, renaîtra sur la place Léon Blum.

Cette sympathique bestiole, cette fois-ci construite en acier, accompagnée de son petiot nommé Marcel Zarafon, est un clin d'oeil à la première girafe que l'Europe a vu en 1826 quand cet animal est arrivé à Marseille pour prendre ensuite à pied la route vers Paris et le Jardin du Roi. On peut d'ailleurs toujours voir sa dépouille empaillée au Musée d'Histoire Naturelle de la Rochelle.

Marseille n'était pas seulement l'endroit où une girafe a pour la première fois frôlé le sol de l'Europe mais on a ici également vu débarquer en 1516 le premier rhinocéros. Celui-ci fut un cadeau du Roi Manuel Ier de Portugal pour le pape Léon X. L'animal cornu pouvait se reposer du stressant voyage en bateau pendant quelques semaines sur l'ilot d'If avant de continuer son périple maritime qui fut malheureusement mortel pour la pauvre bête suite au naufrage de son navire de transport...

Peut-être verra-t-on donc un jour Rhino I tenir compagnie à Zarafa III !

L'inauguration Zarafa et Marcel Zerafon (qui est un borne de livre-échange) aura lieu en présence de personnalités du monde politique, économique et culturel et de tous ceux et celles qui se sont engagés pour cette renaissance. Venez nombreux munis de vos livres à libérer!

: Place Léon Blum, parvis de la Mairie du 1er et 7ème arrondissement
quand: jeudi 7 octobre à 11h

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samedi 24 avril 2010

LA GIRAFE ET AUTRES INSTALLATIONS PLASTICOLIVRESQUES

Est-ce que vous connaissez l'histoire (vraie!) du voyage de la girafe Zarafa venue du Soudan jusqu'à Paris? Cela se passa en 1826/27. Le (pauvre) animal, destiné à Charles X comme cadeau du pacha d'Egypte, débarqua à Marseille le 23 octobre 1926 et resta ici jusqu'au printemps 1927 avant de poursuivre son périple vers le nord - à pied - en compagnie de Geoffroy Saint-Hilaire, professeur de zoologie au Muséum et membre de l'Académie des Sciences. Le 20 mai l'heure du départ sonna et la girafe, le professeur, une escorte de gendarmes, deux jeunes Soudanais, un interprète, un palefrenier et tout un troupeau d'autres animaux plus ou moins exotiques - antilope, mouflons, vaches égyptiennes, chevaux - se mettent en route acclamés par une foule de badauds et de curieux. Les journaux rendent compte en détail de l'avancement de la caravane et une ribambelle de produits (porcelaines, tissus, instruments de musique...) propage l'image de l'étrange animal.

Voilà que Marseille accueil de nouveau une girafe. Elle était déjà là l'année dernière, un peu cachée dans les arbres du haut de la Canebière. Imaginée et construite par le les doux dingues d'ABC (Art Book Collectif), elle servira "dans une démarche de réappropriation de l'espace publique (...) redonner du sens au livre et inciter à la lecture". Dans cette sculpture bibliothèque et un autre Borne de Livre Echange chacun peut librement déposer ou retirer un livre.


: place Léon Blum et Vieux Port

dimanche 18 avril 2010

LE NEZ ENTRE LES PAGES

L'Odeur du Temps est une librairie comme on les aime. Ici pas des têtes de gondole avec best-sellers, ni la dernière (auto)biographie d'une vedette de la télé. Non, ici on trouve de la littérature, classé par aire géographique, des classiques et des écrivains contemporains, de la poésie et du théâtre, mais aussi des livres d'architecture et sur le paysage, sur la psychanalyse et la philosophie.


Les libraires essayent de lire eux-mêmes un maximum des livres qu'ils proposent pour pouvoir conseiller, guider, discuter avec les clients qui cherchent plus qu'un amoncellement de bouquins à la Fnac... C'est un lieu calme et accueillant où l'on peut tranquillement fouiller dans les rayonnages pour retrouver un vieil ami ou découvrir une belle étrangère...

Installé depuis la fin des années 1970 au Cours Julien, la librairie se trouve depuis 1991 dans ses locaux actuels à la place de la librairie des femmes. Pendant un certain temps sa survie a semblé menacée suite aux augmentations du loyer mais cela s'est arrangé et nous, les lecteurs, espèrons pouvoir encore pendant longtemps humer de cette odeur là!

: 35, rue Pavillon, 13001
quand: du lundi au samedi de 10h à 19h

samedi 6 février 2010

TEA WITH OSCAR AND JAMES

Et où est-ce que l'on peut prendre un thé avec Oscar (Wilde) et James (Joyce)? C'est à la Book in Bar à Aix.

librairie Book In Bar

C'est une librairie anglophone au coeur de la ville dans une rue perpendiculaire au cours Mirabeau qui propose hormis un large choix de livres (comme cela est plutôt normal pour une librairie, allez-vous dire...), un choix de thés, de muffins et autres cookies.

La librairie organise régulièrement des rencontres avec ou autour d'auteurs et un club de lecture.

Ce mois de février sera sous le signe de l'Irlande et on peut donc rencontrer à la Book in Bar Robert McLiam Wilson un romancier originaire d'Irlande du Nord. Le livre à discuter lors du prochain club de lecture sera "Brooklyn" de Colm Toibin qui raconte l'histoire d'une jeune fille irlandaise dans les années 1950 qui quitte son île pour émigrer, comme de nombreux compatriotes, à New York.

Un autre temps fort sera le "Poetry Corner" dont l'objectif est de partager ses poèmes préférés avec d'autres et par la même de découvrir des auteurs nouveaux. Les participants sont d'ailleurs invités à apporter également leur propre production (soit en anglais soit en français).

Un lieu idéal donc pour rencontrer des personnes anglophones ou tout simplement musarder un peu dans les rayons et déguster un bon thé!

: Book in Bar, 4 rue Joseph Cabassol, 13100 Aix-en-Provence, 04.42.26.60.07
quand: du lundi au samedi de 9h à 19h
- Poetry Corner, vendredi le 19 février à 17h30
- Club de lecture, jeudi 25 février à 17h30
- Rencontre et signature de Robert McLiam Wilson, vendredi le 26 février à 17h30

dimanche 6 décembre 2009

PILIERS DE BAR


Il va falloir s'accrocher pour ne pas tomber du tabouret! Malika Moine, Philippe et Les Petits Papiers nous convient à une tournée générale dans 51 bars marseillais....
Les Petits Papiers, c'est un atelier de reliure très sympathique - je vous ai déjà présenté Julie et Xaviéra (voir Le Chat du 25 mai 2009). Ces deux jeunes "artisanes" ont reliés 200 exemplaires numérotés d'un petit livre sur les troquets, bars et bistrots dans notre ville.

"Lieux de passage, de rires, de naufrages, de rencontres, lieux d'Histoire (...) Des bars mythiques ou discrets, de jour, de nuit, aujourd'hui disparus ou tonitruants, menacés ou plein de vie. Pleins de vies de ces clients qui se succèdent, se croisent, se toisent, rient, gueulent, refont le monde et accessoirement boivent. Malika et Phil s'y sont retrouvés. Elle a pris un verre d'eau et a peint à l'aquarelle les comptoirs et les conteurs de zinc. Il a pris une bouteille d'encre et a griffonné ces petits bouts de vie. Elle n'a pas illustré les textes, il n'a pas légendé les dessins. Ils ont, ensemble, trinqué à ces derniers fiers et dérisoires lieux de chaleur..."

Dédicace de ce livre par ses auteurs autour d'un verre!

: L'Ache de Cuba, 9 pl. Paul Cézanne, 13006
quand: jeudi 10 décembre de 18h à 20h

vendredi 20 novembre 2009

L'ENCRE EST ENCORE TOUTE FRAICHE

"À l'encre bleue" s'appelle une toute nouvelle librairie qui vient d'ouvrir ses portes à l'Estaque.

Sa spécialité c'est les livres pour jeunes lecteurs, nouveautés autant qu'un fonds d'incontournables et de trouvailles puisées dans l'édition indépendante. Mais les adultes ne sont pas oubliés pour autant. Pour eux on y trouve des romans d'auteurs français et étrangers avec un rayon spécial consacré aux éditeurs locaux et régionaux. Evidemment on commande aussi n'importe quel livre pour vous!

Une partie papeterie et loisirs créatifs (écriture, dessin, articles "d'éveil") complètent l'offre de ce lieu qui veut être surtout un lieu vivant, un lieu de rencontres entre passionnés de la lecture, entre auteurs et leur public. Des ateliers pour enfants seront également bientôt au programme.

Le premier événement aura lieu ce week-end, à l'occasion du 20e anniversaire de la convention internationale des droits d'enfants. On pourra y rencontrer Giovanna Zecchinato-Inal, auteur avec Fathy Bourayou, du livre "Petits grands droits pour mon enfant" (paru chez L'initiale)

: À L'ENCRE bleue, 86 bd. Roger Chieusse, 13016, 04.91.51.46.96
quand; du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 19h

Rencontre avec Giovanna Zecchinato-Inal, vendredi 20 novembre de 17h à 19h et samedi 21 novembre de 10h à 12h


vendredi 8 mai 2009

MA PETITE LIBRAIRIE NE CONNAIT PAS LA CRISE...

On a déjà pu lire que la crise affecte bien restaurants et boutiques de marques mais qu'elle ferait plutôt du bien à la culture: théâtres, bibliothèques, cinémas afficheraient le plein. "Le Monde" nous a appris récemment dans un article sur Barcelone que les restaurants ferment et que ce sont des librairies qui s'installent à leur place.

Voilà qu'à Marseille une nouvelle librairie espère vous accueillir: au pied des escaliers de la gare Saint-Charles la librairie d'Athènes a ouvert ses portes au public depuis le 6 mai. Dans un espace convivial et ouvert l'équipe propose livres, CDs, DVDs, revues surtout dans les domaines de l'art et de la culture, de l'éducation, du cinéma et pour la jeunesse.

Pour fêter cette ouverture la librairie propose entre le 11 et le 27 mai des lancements de nouveautés en présence des auteurs, des promotions, une tombola...

La librairie s'engage aussi sur la question du handicap. En partenariat avec Airelles vidéo elle propose une sélection de ressources et une projection-débat autour du film "Ici et maintenant: vivre tous ensemble".

Un regret pourtant: les horaires d'ouverture ne sont pas acceptables pour une ville qui se veut être/devenir une "capitale de la culture"! Fermer à 18h le soir et ne pas ouvrir du tout le samedi (voire le dimanche!) ce n'est pas sérieux. Ceci est certainement dû au fait que la librairie fait partie du CRDP mais cela n'excuse pas une gestion si "caricaturalement fonctionnaire"...


"Librairie d'Athènes", 31 bd. d'Aix, 13001, 04.91.14.13.12
quand: mardi-vendredi de 10h à 18h
Projection et débat autour du film "Ici et maintenant" le mercredi 20 mai, de 16h à 19h

samedi 11 avril 2009

AVIS DE MAUVAIS TEMPS

Le prévisions météo pour ce week-end de Pâques s'annoncent exécrables. A défaut donc d'arpenter les Calanques, de pique-niquer sur le pointu ou de faire bronzette sur les rochers de Malmousque, le Chat vous recommande de faire provision de bons livres et de profiter de ces jours sans soleil pour vous laisser emporter au fil des pages...

Une toute jeune maison d'édition, Koutoubia, s'est donnée comme objectif de "désocculter l'admirable civilisation musulmane (...) qui s'étend de l'Afrique sub-saharienne à l'extrême Asie en passant par le Maghreb." Leur catalogue est encore à ses débuts, plusieurs collections sont prévues.

Il existe pourtant déjà quelques titres alléchants comme "L'espionne ottomane" d'Alain de Savigny où le jeune médecin provençal Antoine de Saint Vallier doit déjouer les pièges de la belle espionne monténégrine Mirjana. Est-ce que l'architecte vénitien Giovanni Moro, ami d'Antoine, retrouvera la ravissante kabyle Salima qui lui a été enlevée? Le roman fait nous voyager des bords de l'Adriatique aux côtes de l'Afrique du Nord et dans les îles de la Méditerranée occidentale avec comme toile de fond l'empire ottoman de Soliman le Magnifique. (560 p., 21,90 €)

Jean-Marie Quéméner, grand reporteur,  entraîne de son côté le lecteur sur les traces des "Guerres secrètes des archéologues". Il brosse les portraits de ces aventuriers (et prédateurs) qui doivent autant lutter contre les superstitions locales, les jalousies de leurs contemporains et "confrères", qu'affronter des guerres locales, distribuer bakchich ou donner coups de pioche et de poing. Parmi eux il y a Howard Carter qui a trouvé le tombeau de Toutankhamon, Heinrich Schliemann à la recherche de Troie ou Wendell Phillips qui a ressuscité le belle reine de Saba. Des vies mouvementées et romanesques dont les trouvailles se trouvent aujourd'hui dans le calme paisible de nos musées. (220 p., 19,90 €)

"Le Dieu aux yeux de Lotus" de Marie-Hélène Ettori raconte la vie de Krishna, dieu du panthéon hindou. Les amours du jeune prince, qu'il fut pendant sa vie humaine, surtout avec Radha ont inspiré une abondante littérature. Dans cette vie sur terre Krishna avait pour mission de détruire des rois despotiques et d'unifier l'Inde. Son message spirituel, le célèbre Bhagavad Gita, a permis de remporter la victoire dans la guerre de Kurukshetra. Il n'y a pas longtemps que les archéologues marins ont découvert une cité submergée qui correspondrait à la ville de Krishna engloutie par une vague énorme sept jours après son départ L'auteur s'appuie sur les textes sacrés, dont le Mahabharata et le Bhagavad Gita pour mettre en lumière l'influence de Krishna considéré comme une figure historique. (280 p., 19,90 €)

Plus près de nous et plus poignant est le livre d'un chirurgien orthopédiste palestinien, Mohamed al-Rantissi, qui raconte l'histoire de sa famille dans "Survivre à Gaza". Il retrace le parcours des siens et de son peuple, des champs d'orangers paisibles d'avant 1947 à la Palestine déchirée, à feu et à sang d'aujourd'hui. Lui-même est né dans un camp de réfugiés à Gaza et a choisi après ses études en Syrie, au Bangladesh, en Irak et en France de retourner là bas où il dirige actuellement un hôpital au sud de la bande de Gaza. Mais il est aussi le frère d'Abdelaziz al-Rantissi, co-fondateur du Hamas, assassiné en 2004. Ses coauteurs sont Christophe Oberlin, chirurgien et professeur de médecine à Paris, qui participe depuis trente ans à des missions humanitaires et depuis sept ans dirige régulièrement des équipes françaises et étrangères à Gaza, et Jacques-Marie Bourget, journaliste et correspondant de guerre qui a passé des longues années au Liban et en Palestine.  (200 p., 18,90 €)

Le Chat vous souhaite une bonne lecture!

mardi 20 janvier 2009

DONNEZ DE LA VOIX

Qui dit "don" pense le plus souvent à une somme d'argent, à des objets ou encore au sang. Un don d'une toute autre forme peut pourtant faire des heureux: le don de la voix.

C'était au début des années 1970, que l'ophtalmologiste lillois Charles-Paul Wannebroucq sollicita l'aide du Lions Club de sa ville pour créer une bibliothèque sonore à destination des aveugles et mal-voyants. Il a fondé une association dont les bénévoles enregistrent, à l'époque sur cassettes, aujourd'hui sur MP3 et CD audio (bientôt sur internet), des livres de tout genre. L'association des Donneurs de voix rassemble aujourd'hui quelques 4.600 bénévoles et touche environ 15.000 personnes auxquels elle offre un catalogue qui comprend plus de 350.000 ouvrages.

Aujourd'hui 120 villes françaises disposent d'une bibliothèque sonore, dont Marseille. Dans le site de Marseille quelques 800 ouvrages sont disponibles sur CD-audio et CD-MP3 et 3.200 livres sur cassettes. 152 "audiolecteurs" sont inscrits à ce jour.

Si vous connaissez des personnes aveugles ou mal-voyants, n'hésitez pas à leur signaler cette institution. Si vous avez de l'argent à donner, l'association vous remerciera également, car même si elle est logée gratuitement par la ville de Marseille et soutenue par le Lions Club, elle a besoin d'investir dans l'informatique, les graveurs de CD etc.
Mais vous pouvez également vous décider à partager le plaisir de vos lectures avec d'autres personnes en donnant de la voix.

La bibliothèque se trouve 71, rue Sylvabelle, 13006 (parking possible dans la cour). Des bénévoles tiennent une permanence tous les jeudis de 14h à 17h
Pour plus de renseignements: 04.91.64.92.09 ou par mail à claude-gregoire@orange.fr

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