mercredi 2 mars 2011

GUMHURIYYA MISR AL-ARABIYYA

où en français: la République arabe d'Egypte (nom officiel de ce pays) est toujours sur les premières pages de nos journaux. Heurtes entre l'armée et les manifestants, premiers pas vers une démocratie, pressions du peuple pour libérer les détenus politiques et s'assurer que des vraies réformes sont engagées - la place Tahrir reste au centre de l'actualité. En même temps des Egyptiens coincés à la frontière entre la Libye et la Tunisie attendent impatiemment un retour dans leur pays, retour de plus en plus urgent vu la situation sanitaire et humanitaire qui risque de dépasser la Tunisie, elle aussi encore en pleine mutation inachevée et qui fait face avec un courage et un dévouement exemplaires à cette situation cauchemardesque en réclamant des moyens de transport pour acheminer par bateau ou par avion ces malheureux échoués sur leur sol.

Et ici? On se plaint du prix de l'essence qui grimpe... et devant mes fenêtres paressent les énormes ferries car les marins de la SNCM sont en grève depuis le 30 janvier... Paradoxe de notre société, on n'arrête pas à pleurnicher la bouche pleine, à réclamer toujours plus et en pestant contre l'Etat - tout en oubliant que l'Etat c'est nous, le peuple! - et en négligeant d'aller voter. On s'offusque devant sa télé que les armes ont été vendues au dictateurs - mais arrêtons donc d'être naïfs ou de mauvais fois: si l'on produit des armes c'est évidemment pour les vendre aux pays qui envisagent s'en servir. Les Islandais, Belges, Autrichiens etc. sont des bien plus mauvais clients que les Ougandais, Libyens ou autres Pakistanais...

Malheureusement je n'ai pas le pouvoir de réquisitionner les ferries et les envoyer pour aider aux Egyptiens de retourner dans leurs familles, ni quelques jets privés pour aider les Bangladeshi "oubliés" par leur gouvernement de partir des campements de fortune à la frontière.


Un petit acte de solidarité bien mince et dérisoire, aller voir "L'Immeuble Yacoubian", film de Marwan Hamed d'après le livre homonyme d'Alaa al-Aswani qui décrit très bien la réalité sociale au Caire dans les années 1990. Avant le film seront projetés plusieurs court-métrages de jeunes réalisateurs égyptiens, Mayye Zayed, Karim Shaaban, Hadil Nazmy, Islam Kamel, Ahmed Nabil, Mohamed Abdelkrim Abdelsalam et Medaht Mahmoud Elsoudy.

: Cinéma l'Alhambra, rue du Cinéma, 13016
quand: jeudi 3 mars à partir de 19h
Petite restauration possible grâce à la "Buona Forchetta"

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