jeudi 5 novembre 2009

PRINCESSE ELISA

Son vrai nom est Maria-Anna, mais c'est son frère Lucien qui l'appelle Elisa, nom qu'elle adopte ensuite comme nom officiel. Lucien est son frère préféré, le plus proche parmi ses frères et soeurs. Pourtant si elle devient princesse, c'est grâce à son autre frangin, celui-ci nommé... Napoléon!

La petite est intelligente. Elle obtient une bourse d'études et suit l'enseignement à la Maison Royale de Saint-Louis à Saint-Cyr. La Révolution y passe et Elise est ramenée d'abord en Corse et ensuite à Marseille où elle fait la connaissance d'un jeune homme, ancien capitaine du Royal Corse, Pasquale Bacciochi qui se fait appelé Félix.

Son beau frère le considère piètre capitaine, mais le sens de la famille l'emporte, Pasquale/Félix va faire carrière. Et Napoléon sait pertinemment que c'est sa soeur, Elisa, qui est la tête pensante du couple et c'est à elle qu'il confie en 1805 la principauté Piombino en Italie, important par sa position stratégique entre l'Elbe et la Corse.

Félix s'occupe des affaires militaires tandis qu'Elisa règne entourée de ministres choisi sur le volet, compétents et fidèles. En 1806 Napoléon rattache aux propriétés d'Elise, Massa et Carrare, la plus grande carrière de marbre blanche d'Europe. La princesse y établit une Académie des Beaux-Arts destinée à accueillir des plus grands sculpteurs pour faire de Carrare un exportateur de statues, donc d'y ajouter une plus grande valeur que le marbre brut.

Elle y établit aussi une banque avec l'objectif de venir à l'aide aux sculpteurs et ouvriers en encaissant des taxes sur le marbre. Elisa réforme le clergé et ferme les couvents qui n'ont pas de fonction hospitalière ou d'enseignement. Elle instaure des lois inspirées par celles de son frère, met en place un comité de Bienfaisance Publique destiné à distribuer des fonds d'assistance publique, met à la disposition des pauvres des consultations médicales gratuites, rase l'ancien hôpital pour construire un autre tout neuf, installe un dispensaire, encourage et finance des innovations dans l'agriculture, expérimente des plantations, notamment des mûriers, et crée ensuite une École Normale de la Soie. Elisa s'occupe de l'enseignement et s'intéresse surtout à celui des filles en fixant des programmes détaillés, elle construit des routes, mène des projets d'urbanisme de grande envergure - et parfois contestés - et entame la construction d'un aqueduc.


Hélas suite aux événements historiques Napoléon la nomme grande duchesse de Toscane où elle n'a pas la même autonomie et les relations avec son frère se gâtent. Quand les troupes austro-anglaises envahissent Lucques, Elisa doit s'enfuir. Elle mène une vie quelque peu nomade avant d'être incarcérée suite à la fuite de Napoléon de l'île d'Elbe par les Autrichiens pendant quelques mois. Elle reçoit finalement la permission de s'installer à Trieste sous le nom de Comtesse de Compignano. Elisa ne peut pas rester tranquille, comme si elle savait que sa vie sera courte. Elle achète une villa et finance des fouilles archéologiques mais contracte une grave maladie, probablement sur le chantier de ces fouilles, et meurt à l'âge de 43 ans.

L'Institut Culturel Italien consacre une exposition au règne d'Elisa Bonaparte-Bacciochi "I segni di Elisa Bonaparte 1805-1843)" et organise une conférence de Tiziano Arrigoni sous le titre "Science et gouvernement du territoire dans la principauté napoléonienne de Piombino".

: Institut Culturel d'Italie, 6 rue Fernand Pauriol, 13005, 04.91.48.51.94
quand: Exposition du 5 au 17 novembre, du lundi au jeudi de 10h à 12h30 et de 14h30 à 17h, le vendredi de 10h à 12h30
Conférence: jeudi 5 novembre à 18h suivi de l'inauguration de l'exposition

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